Pour en revenir au parlement, il doit impérativement prendre sa place et oser s'opposer à l'économie, non pas dans un dogme bête et antimondialiste, mais dans une approche pragmatique qui doit garder en permanence à l'esprit le bien commun et la protection des plus faibles. La Suisse n'a pas le droit d'avoir ses working poors ou ses rentiers à Fr 1'250.– par mois, ce genre de situation n'est pas conforme à l'équité ni d'ailleurs en ligne avec les termes mêmes de notre Constitution fédérale toute récente. La Suisse n'a pas le droit d'être à la traîne en comparaison internationale en matière d'émission de CO2, pas plus qu'elle n'a le droit de laisser pour compte des réfugiés politiques véritables parqués, quand tout va bien, dans des anciennes casernes militaires.
Bien sûr tout ceci a un coût, mais la Suisse n'a jamais de son histoire été aussi riche qu'en 2007. Qu'on cesse comme le fait Merz de vouloir à tout prix équilibrer des comptes publics, c'est une hérésie tant politique qu'économique à laquelle aucun professionnel ne croit plus depuis au moins un siècle, mais malheureusement la vue altérée de certains tribuns d'extrême droite lui ont visiblement incubé une marotte, celle de soustraire et de ne jamais dépenser. Seul un pays qui consomme et crée des richesses vraies grâce à sa matière grise et son savoir-faire s'en sort. Ce n'est pas en jouant les pays retraités que la Suisse s'en sortira.Copyright © 2004-2007 ouvertures.info. Ce flux est destiné à un usage non commercial. Son utilisation sans citation complète de la source n'est possible que si l'auteur a donné son accord exprès. Si ce contenu est ailleurs que dans votre lecteur de flux et sans citation complète de la source, il s'agit alors d'une violation des règles en matière de droits d'auteur. (empreinte numérique: d6851b45671ae974ad3fc9ee492b30ee)