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Chaque jour, au travail, l'infirmier supporte.
Il supporte passivement la maladie, la douleur, la souffrance. Il subit, endure, accepte.
Il supporte activement les patients, fragiles, perdus, désemparés. Il soutient, porte, étaye.
Il se dévoue. Entièrement.
Alors, il lui arrive parfois d'être à court.
A court d'énergie. A court de courage. A court de volonté.
Il puise ses forces ailleurs, en dehors de l'hôpital, comme il peut.
Auprès de son compagnon, auprès de sa famille, auprès de ses amis.
Il se recentre sur ses besoins, ses désirs, ses états d'âme.
Il devient égoïste. Entièrement.
Il puise et épuise.
Chaque jour, chez lui, l'infirmier insupporte...