Magazine Science

Multiplication des « régions marines mortes » depuis 50 ans

Publié le 18 juillet 2010 par Pyxmalion @pyxmalion

régions marine mortes

Carte des "régions marine mortes" (cliquez pour agrandir)

Les « régions marines mortes » se sont multipliées au cours de ces cinquante dernières années. Des baisses du taux d’oxygène dans l’eau de certaines régions océaniques y met en péril la faune sous-marine. A l’origine de ce phénomènes, les taux élevé d’engrais qui favorisent la surpopulation d’algues planctoniques dans certaines régions.

Dans un article publié dans la revue Science, repris par le site internet Earth Observatory de la NASA, les scientifiques dressent un inventaire global des « régions marines mortes » ou « dead zones » en anglais qui amputent nos océans d’une biodiversité aquatique. Les cartes qui ont été créées à partir d’observation depuis l’espace font état d’une très forte augmentation de ces zones dites « mortes » en une cinquantaine d’années !

Ces « régions marines mortes » sont appelées ainsi car l’oxygène dissous dans les eaux vient à y manquer, condamnant ainsi la faune et la flore sous-marine qui y réside. L’usage intensif des engrais chimiques est le premier responsable incriminé. Celui-ci favorise le développement, ou plutôt, la prolifération de la matière organique à la surface de l’eau … Un problème dont on a tous entendu parler en France avec le danger que peuvent représenter les algues vertes quand elles se décomposent (…). Les fleuves et les rivières drainent les molécules chimiques dispersées en excès dans la nature puis les déversent dans leurs estuaires et le long des rivages océaniques. Ces fameuses algues vertes et autres phytoplanctons prolifèrent dans ces régions côtières. Quand elles meurent, elles tombent alors au fond des océans et les bactéries s’en emparent. Celles-ci consomment de l’oxygène pour les décomposer. Evidemment, plus il y a de la matière, plus elles absorberont d’oxygène. La surpopulation de ces algues planctoniques peut donc avoir des conséquences dramatiques sur cette faune sous-marine.

Sur la carte ci-dessus réalisée par R. Diaz et R. Rosenberg, on peut voir en bleu foncé les régions où les concentrations de matières organiques sont les plus fortes. Les écosystèmes y sont fragilisés voire menacés. Les zones marquées de cercles rouge indiquent les principales « dead zones » dont la taille est connue (la taille des cercles est relative à leur étendue). En revanche, les points noirs sont des « dead zones » de taille non connue.

Pour connaitre ces régions menacées, les scientifiques ont observé la surface des océans avec le satellite Aqua, traquant les nuances de bleus. Les plus foncés trahissent une plus grande densité de la matière organique. Les teintes beiges et brun sur les continents montrent la densité de population. On remarquera que la plupart des « régions marines mortes » apparaissent et grandissent le long des côtes, à proximité des zones urbaines les plus peuplées de la planète et aussi, à l’embouchure de grands fleuves américains, asiatiques et européens.

Source : Earth Observatory.

Crédit photo : NASA.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pyxmalion 23432 partages Voir son profil
Voir son blog