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Affaire Bettencourt : le nez de Pinocchio Eric Woerth s’allonge encore !

Publié le 18 juillet 2010 par Kamizole

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Je ne sais combien de temps ce scandale «matriochka» va durer mais pas une journée sans au moins un rebondissement. Vendredi, nous apprenions en début de soirée que les quatre personnes entendues à la brigade financiere – le photographe François-Marie Banier, le gestionnaire de la fortune de l’héritière de L’Oréal, Patrice de Maistre, l’avocat fiscaliste Me Fabrice Goguel et le gestionnaire de l’île d’Arros aux Seychelles, Carlos Vejarano – avaient été libérées après 36 heures de garde à vue.

Samedi, qu’elles n’étaient même pas mises en examen ! Je lis sur Le Monde du 18 juillet 2010 que le procureur Courroye conserve la main sur le dossier Bettencourt. Il n’entend surtout pas saisir un juge d’instruction. Serait-ce la préparation à un enterrement de première classe ?

Nous savons depuis déjà longtemps que Philippe Courroye et Isabelle Prévost-Delaunay sont à couteaux tirés : la juge d’instruction à laquelle la Cour d’Appel de Versailles vient de donner raison contre le procureur sur le volet de la plainte de Françoise Bettencourt-Meyers contre le photographe Banier, en l’autorisant à diligenter un supplément d’enquête à partir des révélations fournies par les enregistrements pirates effectués par l’ancien majordome de Liliane Bettencourt et diffusées notamment par Mediapart.

Or, selon Mediapart le parquet de Nanterre refuserait de lui transmettre la retranscription de ces enregis-trements. C’est proprement ridicule ! Faudra-t-il que la magistrate saisisse à nouveau la Cour d’appel de Versailles pour faire cesser cette lamentable obstruction ?

Serait-ce une fois de plus la preuve que le procureur Courroye est aux ordres de l’Elysée ? Ce que soutient Eva Joly notamment dans un entretien au Monde (15 juillet 2010). Pourtant, il semble que les policiers de la brigade financière ont mené des interrogatoires sans concession. Précisément pour déterminer s’il y a eu fraude fiscale et qui est le vrai propriétaire de la fameuse «île fantôme» d’Arros aux Seychelles (non déclarée au fisc).

Ils ont également cherché à savoir si Eric Woerth avait demandé à Patrice de Maistre d’embaucher Florence Woerth. Celui-ci a répondu sans ambages par l’affirma-tive : L’audition de Patrice de Maistre met Eric Woerth en difficulté (Le Monde du 17 juillet 2010) nouvelle qui m’a fort réjouie. «M. Parfait» (dixit Daniel Bernard dans Mariane) pris une fois de plus en défaut et flagrant délire de mensonge puisqu’il a toujours soutenu n’avoir jamais rien demandé de tel à Maistre.

J’entendais cette nuit sur i-télé l’avocat d’Eric Woerth affirmer qu’il «n’y avait pas d’affaire Woerth» - scie à la mode de l’UM/Posture destinée sans nul doute d’être le “tube de l’été” de la caravane des “Jeunes Pop” partis à l’assaut des plages selon Laure Equy Quand l’UMP veut rouler loin de l’affaire Woerth (article du 2 juillet 2010 dans Libération). Ce “bavard” ayant Le Borgne pour patronyme, nom sans nul doute prédestiné ! Il serait bien avisé de retirer le paquet de peaux de saucisson qui obscurcit visiblement la vision de l‘œil valide.

Il a en effet le toupet de soutenir que les arguments de Francis de Maistre n’ont aucun poids parce qu’Eric Woerth a été blanchi par le rapport de l’IGF ! Serait-ce de la confusion mentale ? Les investigations du gendarme de Bercy portaient uniquement sur la question de savoir si le ministre du Budget avait pu donner des instructions pour favoriser ou empêcher un contrôle fiscal sur la situation de Liliane Bettencourt ou d’autres personnes gravitant autour de cette affaire.

Rien à voir donc avec l’emploi de sa femme ! qui relève de sa vie privée, quand bien même cela aurait-il une importance en raison de sa fonction – conflit d’intérêts dès lors qu’il y a eu fraude fiscale et des comptes non déclarés en Suisse et que l’emploi de Florence Woerth consistait à gérer la fortune de Liliane Bettencourt, cela au moment précisément Eric Woerth était en conflit avec la Suisse sur ces questions. Toujours est-il qu’au sujet d’Eric Woerth qui devrait être interrogé bientôt par la brigade financière, j’ai entendu cette nuit murmurer quelque chose comme «trafic d’influence» !

La suite au prochain numéro : les prochaines révélations sulfureuses ? de ce nouveau feuilleton de l’été… Plus fort que «Dallas»… «Amour, gloire et… fiscalité» à Bercy-sur-Seine

:)

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