L’article ne dit pas quelles sont les forces qui ont mis fin au statu quo. Mais il m’a fait avoir l’idée suivante : partout dans le monde, les nations construisent, quand elles le peuvent, un filet de sécurité social. Or, on nous a convaincu ces dernières décennies que les lois du marché étaient l’alpha et l’oméga de la nature. Et si ça n’avait été qu’une action de propagande ?
Car, au fond, ces lois ne profitent qu’à une petite élite. Les règles de la démocratie ne finissent-elles pas par faire entendre la voix de la majorité, qui demande de ne pas avoir toujours à courir, à se sacrifier aux intérêts d’un marché qui ne lui apporte rien ? Et si la solidarité sociale était la règle plutôt que l’exception ?
Compléments :
- Curieusement l’expérience de laisser faire était l’œuvre d’un administrateur anglais. Un autre avait géré ainsi l’Irlande de 1850, d’où catastrophe lors de la maladie de la pomme de terre, qui a vidé un tiers de l’ile (The Little Ice Age: How Climate Made History, 1300-1850, de Brian Fagan, Basic Books, 2001).