Mont-de-Marsan, lundi, quatrième corrida. Plein.
2 toros de Bohorquez (1er et 4ème) et 4 d’El Pilar
Le cavalier Pablo Hermoso de Mendoza silence et deux oreilles.
Enrique Ponce, havane et or : silence et silence.
Daniel Luque Turquoise et or : silence et une oreille.
La tauromachie à cheval, rejoneo, n’a pas bonne presse chez les aficionados orthodoxes. Elle est pourtant en vogue dans le grand public. Le navarrais Pablo Hermoso de Mendoza la maîtrise parfaitement. Il a renouvelé sa cavalerie et fait une carrière au sommet depuis de nombreuses années. Ses chevaux comme Chenel, Icaro, Silveti et Pata Negra, nouveau venu dans son écurie, sont de véritables muletas ralentissant la charge de l’animal, dessinant sous son mufle des figures spectaculaires, changements de pieds et pirouettes. Le talent du centaure sauva l’après-midi de l’ennui.
Pour le reste la présentation modeste et la candeur des toros d’El Pilar est la cause première de l’ennui qui régna sur des gradins assommés de chaleur. La vacuité de la tauromachie d’Enrique Ponce fut à la mesure de l’inanité de ses opposants. On lui sait grès d’avoir tué, mal mais rapidement. De sa double exhibition montoise il reste peu. Ne l'accablons, le passé plaide pour lui. Daniel Luque coupa une oreille festive au dernier, le plus maniable. Il eut des moments agréables à la cape mais la faena superficielle et mécanique. Il en reste si peu...
Nous avions eu de belles émotions en matinale avec la novillada.
Pierre Vidal
Photo N. Vidal