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Hausses d'impôts massives à venir aux Etats-Unis.

Publié le 20 juillet 2010 par Copeau @Contrepoints
Hausses d'impôts massives à venir aux Etats-Unis.

La presse française n'en parle pas mais Barack Obama sera au 1er janvier 2011 le président qui aura adopté la plus forte hausse d'impôts de l'histoire des États-Unis, au détriment des plus pauvres et de la prospérité du pays.

Fin des crédits d'impôts Bush

Le parti démocrate américain a annoncé que les baisses d'impôts votées sous la présidence de George W. Bush en 2001 et 2003 ne seraient pas reconduites. Ces baisses d'impôt, très importantes, arrivent à leur fin au 1er janvier 2011. Elles concernent tous les acteurs : ménages, petites entreprises, investisseurs.

Leur non reconduction aura un effet massif, en particulier sur les moins fortunés. Ainsi, le taux d'imposition passera de :

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10 à 15% pour la tranche d'imposition la plus basse
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25 à 28% pour la deuxième tranche
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28 à 31% pour la troisième tranche
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33 à 36% pour la quatrième tranche
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35 à 39,6% pour la dernière tranche

Autrement formulé, le montant d'impôt acquitté par les contribuables dans la tranche la plus basse augmentera de 50%. Au lieu de verser 100$, ce seront 150$ que les contribuables de cette tranche verseront.

Ces hausses massives sont complétées par une hausse des impôts pour les familles et les couples mariés, hausse qui a suscité des attaques virulentes des think tanks conservateurs. Le quotient familial sera ainsi divisé par deux au premier janvier, tandis que le crédit d'impôt accordé à ceux prenant soin d'un proche dépendant est réduit.

De même, la death tax qui n'existait plus cette année est restaurée en 2011, à un taux de 55% pour les successions supérieures à 1 million de dollars ( 800 000€). L'imposition des plus-values passera quant à elle de 15 à 20%, soit une hausse de 33%. L'imposition des dividendes est elle plus que doublée, passant de 15 à 39,6%.

Obamacare

La réforme de la santé (Obamacare) promet un appauvrissement généralisé avec les hausses d'impôts nombreuses qu'elle entraine. Ce sont plus d'une vingtaine de taxes et d'impôts qui vont être créés ou augmentés.

Exemple parmi tant d'autres, la création d'une taxe sur les... cabines de bronzage (Tanning tax) entrée en application le 1er juillet 2010. D'autres taxes spécifiques à la santé voient le jour, comme la Medicine Cabinet Tax ou la Brand Name Drug Tax. D'autres sont fortement augmentées, comme la HSA Withdrawal Tax, tandis que de nombreuses obligations administratives sont rajoutées, accentuant le fardeau des petits entrepreneurs. Les entreprises devront par exemple informer l'administration du coût de la protection sociale pour leurs employés, un préalable probable à une taxation de cet avantage pour les salariés. Une décision choquante quand on sait que les américains consacrent chaque année 7 milliards d'heures de travail à remplir des formulaires pour l'administration [1].

Alternative Minimum Tax et taxes sur l'emploi

Une troisième vague est à venir avec l'impôt minimal : celui-ci n'a pas été indexé par le Congrès, ce sont 28 millions de foyers qui vont devoir s'acquitter de cet impôt, contre 4 millions l'année précédente selon les calculs d'un think tank de gauche.

De même, la possibilité pour les entreprises de prendre immédiatement la charge comptable d'un investissement au lieu de l'amortir disparaitra progressivement. L'ancienne démarche avait l'avantage de permettre aux entreprises d'intégrer la totalité du coût immédiatement et donc de réduire leur résultat fiscal immédiatement et non sur les années à venir.

De nombreux crédits d'impôts disparaissent et il serait trop long de tous les énumérer. Ne prenons que l'exemple du research and experimentation tax credit (crédit d'impôt recherche et développement), ou celui de la réduction des crédits d'impôts liés à l'éducation. Des mesures dangereuses, susceptibles de réduire l'innovation, les dépenses d'enseignement et la création d'emplois.

Plutôt que de prendre le problème fiscal américain par les dépenses, qu'il faut impérativement réduire drastiquement, Barack Obama choisit donc de réduire le pouvoir d'achat des ménages et de mettre en danger l'investissement, l'emploi et la recherche par des hausses d'impôts. Une démarche idéologique hautement dangereuse.


[1] Source : Heritage Foundation


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