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Village de cases Oromo

Publié le 09 mai 2007 par Argoul

As the hotel does not send any breakfast, we go and have it in the village. Everybody is passing through in the street: workers, mothers, kids. Horses and wheelbarrows are not allowed in street as a road-sign is telling it, but I don’t know why. Young boys are enjoying a table football and are proud to meet with French – is not France the country of the famous Zidane? In a mountain village, inhabitants live as they lived centuries ago. Maybe the only money they see is given by tourists.

L’hôtel, comme souvent ici, ne sert aucun petit-déjeuner. Il nous faut aller dans un café de la ville pour cela. Il est à un quart d’heure de là, dans une rue animée de terre battue où les piétons en tous genres passent ou s’installent. Nous y achetons des bouteilles d’eau purifiée, ce qui devrait nous être utile par cette chaleur, dans la suite du voyage. Deux panneaux d’interdiction de circuler, un rond blanc entouré de rouge, proscrivent les chevaux et les brouettes à main ! Allez savoir pourquoi.

Une publicité antisida est peinte sur une façade. Le texte en amharique est surmonté d’une petite fille sautant à la corde et d’un jeune garçon en short jouant au ballon. Le tout est entouré des rubans croisés rouges, symboles du sida. Mais l’apparence des deux enfants font commencer bien jeunes les relations sexuelles ici : vers 10 ou 11 ans ?


2006 04 Ethiopie 421 babyfoot
Vidéo envoyée par argoul

Au bord de la rue, dans la poussière, est installé un antique et robuste baby-foot qui fait la joie des quatre ou cinq gavroches qui s’escriment sur lui. Ils s’exclament, commentent et rient, à l’africaine, avec cette exubérance gouailleuse qui fait le charme de ses enfants.

L’un d’eux est si dépenaillé qu’il exhibe sa poitrine et ses bras jusqu’aux épaules sous une chemise déchirée, poussiéreuse et sans plus aucun bouton. Il n’en est pas le plus âgé ni le moins joyeux. A 10 ans, il doit vivre de rien mais montre des muscles déjà bien dessinés et la pauvreté de son apparence n’entame pas une seconde sa joie d’être là, entouré de copains et de jouer au foot, sous l’œil passager d’un étranger. Qui plus est d’un Français : la France n’est-elle pas la patrie du mondialement connu Zidane ?

Nous quittons Yabello pour aborder la nature. Dans les collines est bâti un village Oromo « de montagne », une sous-ethnie de la principale, qui est elle-même une branche d’une autre. Infiniment complexe Afrique.

Autour d’une série de huttes au toit enfumé s’ébattent des cabrettes et des gosses, tandis que des matrones et des vieux palabrent pour nous demander, déjà, de l’argent. Un gosse s’est perché tout en haut d’une fourmilière de latérite rouge qui doit bien mesurer trois mètres. Il nous voit arriver de loin. Une petite fille de pas dix ans, juchée sur une meule de paille, écarte les cuisses à peine couvertes d’une robe à fleurs trop courte, en toute innocence. Les plus petits sont tout nus, les yeux collés de mouches et se raccrochant aux amples jupes colorées de leur mère.

Nous visitons à quelques-uns une hutte ronde dont les murs de branchages laissent passer un peu d’air et de lumière. Seul le toit est étanche, noirci par la fumée du foyer allumé à même le sol pour la cuisine. A gauche du pilier central, un châlit pour s’asseoir et travailler, à droite le foyer et, disséminés par terre, les ustensiles du ménage, pots et boites. Une mince cloison de branchages sépare ce lieu principal de « la chambre », située à l’arrière de la hutte ronde, où un lit est monté de branches et de cordes. Un panier d’osier haut comme deux mains et percé aux deux extrémités, sert d’instrument de purification aux femmes qui relèvent de couches (ce qui leur arrive une fois tous les deux ans, semble-t-il). La récente mère s’asseoit sur l’engin, sous lequel monte une fumée de braises parfumées.

Nous ne restons pas longtemps car, pour tout, il faut payer : pour entrer, pour aller plus loin, pour photographier. Ces relations vénales sont déplaisantes même si le tourisme doit bien évidemment profiter à ceux qui sont les plus représentatifs de la vie locale du pays. Mais une négociation globale et préalable rendrait moins commerciales la moindre relation. Ici, chaque photo vaut 1 birr.


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