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Au grand romancier inconnu – Banier – la patrie des lettres reconnaissante de laisser tomber sa plume

Publié le 21 juillet 2010 par Kamizole

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Pauvre Balzac ! Voilà l’occasion de s’amuser un peu de cette sordide affaire Bettencourt-Woerth. La police a saisi des carnets de note, chez le photographe François-Marie Banier qui bénéficie des insignes largesses de Liliane Bettencourt lis-je dans Le Monde du 20 juillet 2010. Les intriguants carnets de François-Marie Banier. Je laisse l’orthographe du titre en l’état… Il n’est pas interdit de consulter un dico ou faire marcher son correcteur “d’ortografe”.

Certains de ces recueils de notes – destinés à nourrir une œuvre littéraire – lui auraient été dérobés par un ancien employé qui avait travaillé autrefois avec la fille de Liliane Bettencourt et contre lequel il aurait déposé une plainte. Il y a beaucoup de papier bleu chez ces gens-là !

Il n’est pas du tout content que les policiers aient saisi ses carnets. Toujours désagréable en effet de voir ainsi dévoiler ses journaux intimes. J’espère n’être jamais perquisitionnée. Je ne fais rien pour et n’ai d’ailleurs rien à cacher. Je souhaite néanmoins bonne chance aux policiers si cela devait arriver. Il faudrait d’abord qu’ils vainquissent le bordel et qu’ensuite dans tout mon fatras de notes ils parvinssent à déchiffrer ce que j’écris rapidement. Une poche de glace sur la tête leur serait bienvenue au bout d’un certain temps.

:)

Je ne saurais dire ce qu’il vaut comme écrivain puisqu’il se revendique tel. A franchement parler, je m’en tape complètement ! J’ai tellement d’autres choses à lire que ce qu’il appelle sans vergogne “littérature” pourra attendre les… calendes grecques. Mais qu’il ne se mouche pas avec le pied relève de l’évidence : «Je note, autant que je transforme, des impressions pouvant immédiatement se changer en oeuvre littéraire. Je suis horriblement choqué par la saisie des notes intimes de l’écrivain que je suis. Ce sont plus des transpositions que la réalité (…), des observations de vies minuscules et de vices majuscules».

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Et encore, ne vous ais-je pas livré le clou de son morceau de bravoure «Quand il écrit sur Mme Bettencourt, c’est à un “niveau balzacien de l’étude d’une grande dame par un romancier”. «La comédie humaine» à la mode Banier, rien de moins. Encore un que le ridicule n’étouffe pas !

Quant à ce qu’il dit de sa correspondance, c’est de la même eau : «Comme exercice littéraire, j’écris des lettres qui sont des moments foudroyants de colère ou de vision apocalyptique d’un individu, et certaines de ces lettres ont été envoyées à leur destinataire, alors qu’elles ne devaient pas l’être, avec la mention : “Vendetta is coming.” Ce que j’écris n’est pas forcément vrai»

Il a le culot de prétendre que Liliane Bettencourt «se vantait un peu»… De sa part, il me semble que c’est l’hosto se foutant de la charité !

Balzac ! Pourquoi pas le Proust de la Recherche ? Dont la correspondance – 16 volumes, Plon éd. – est intéressante et bien écrite. Lui au moins, s’il fréquentait certes les salons de l’aristocratie, de la haute bourgeoisie ainsi que les cénacles littéraires, ne quémandait-il rien ! Son œuvre, écrite d’une plume magistrale et avec une profusion de personnages récurrents tous mieux campés les uns que les autres vaut aussi analyse sociologique et d’une époque.

L’œuvre de Banier : PQ tendance pour milliardaires sans culture ?

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