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Grenoble + Saint-Aignan-sur-Cher = Chicago !

Publié le 21 juillet 2010 par Kamizole

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Je suis vraiment tombée sur le cul en entendant sur BFM-TV que Saint-Aignan avait été le cadre d’une nuit d’émeute, la gendarmerie cible d’une attaque en règle, avec barres à mine et haches, de même que le centre-ville. Petite ville charmante et tranquille que je connais bien : elle est très proche de Selles-sur-Cher et les seules “hordes” que l’on y rencontre en général sont celles des touristes… Il y a en effet beaucoup de choses à visiter à Saint-Aignan, dont la crypte de l’église. Les maisons très anciennes et fort bien conservées n’y manquent pas. De la terrasse du château la vue qui surplombe les alentours est superbe. Las ! hier sur «C dans l’air» (France 5) des images désolantes : ces pauvres taches cassant en deux des arbres superbes le long d’une avenue et la salle des mariages de l’Hôtel de ville incendiée.

Les troubles se seraient d’ailleurs étendus à d’autres localités du Loir-et-Cher. La “communauté” (sic !) des gens du voyage n’aurait pas supporté qu’un de ses membres – qui avait forcé un barrage de police – soit tué par les policiers, lors même qu’il avait selon ce que j’ai entendu, renversé un gendarme qu’ils avaient de surcroît traîné sur 500 mètres ! Si ce n’est pas là de la légitime défense, que l’on me dise comment il faudrait qualifier le tir du gendarme. De là, l’expédition punitive.

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Idem à Grenoble. Un malfrat qui venait de braquer le casino d’Uriage-les-Bains avec un complice – et qui était lourdement armé et revêtu d’un gilet pare-balles - a été tué lors d’un affrontement avec la police. Il ne s’est pas privé de tirer sur les flics. Auraient-ils dû se laisser canarder sans réagir ?

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Ce n’était pas un novice, semble-t-il. J’ai entendu à la radio qu’il aurait serait déjà passé trois fois aux assises pour des vols à main armée mais ne l’ayant vu écrit dans aucun article – je n’ai pas tout exploré, faute de temps, je croule à la fois sous le travail et la fatigue – je me méfie de ce style d’affirmations par habitude. Parfois contredites par la suite. D’autant que l’âge n’est pas le même selon les sources, fluctuant entre 24 et 29 ans. Etre condamné plusieurs fois par une Cour d’assise et déjà libre si jeune, il y a quelque chose qui ne colle pas ce me semble, même en tenant compte qu’il a pu passer en Cour d’assises des mineures (peines réduites de moitié) et des remises de peine.

Brice Hortefeux est allé sur place à Saint-Aignan, après s’être déplacé à Grenoble. Ce qu’il peut dire ou rien, c’est du pareil au même. Si l’on tient compte que Nicolas Sarkozy fut ministre de l’Intérieur de 2005 à 2007, cela fait 5 ans qu’il tient des discours incendiaires sur la sécurité et que la situation ne cesse de s’aggraver. Pompier pyromane !

  • La plupart, à gauche, dénoncent la décision déjà ancienne de Nicolas Sarkozy de supprimer la “police de proximité” qui commençait à faire ses preuves en 2002. C’est certainement vrai dans l’absolu mais nous n’en sommes plus là !
  • Les émeutes de novembre 2005 étaient encore une réaction épidermique de jeunes, sans doute loin d’être blanc-bleus mais enragés d’être ostracisés dans les ghettos de la relégation sociale et ethnique, à la merci des contrôles policiers plus ou moins violents et trop souvent racistes. C’est d’ailleurs en tentant de fuir un contrôle – ce qui en dit long sur le climat - que des jeunes de Clichy-sous-Bois se sont réfugiés dans un transformateur électrique où ils sont morts électrocutés, entraînant les émeutes que l’on sait.

    Ceux qui aujourd’hui justifient ce qui se passe à Grenoble et dans le Loir-et-Cher comme réaction à la ghettoïsation se trompent aussi lourdement que naguère les socialistes et Jospin qui n’avaient pas pris la bonne mesure de la délinquance dans les banlieues, n’y voyant qu’une réaction aux difficultés sociales. A l’époque, il n’y avait guère que Marianne où l’on tirait régulièrement la sonnette d’alarme. Les socialistes ont payé le poids électoral de cet aveuglement et de l’angélisme de leur discours.

    Il faut aussi être sacrément aveugle et/ou culotté pour oser parler comme certains “d’intifada des banlieues” ! Il existe une sacrée différence entre les “territoires occupés” d’Israël et le “territoire” des banlieues que précisément ces malfrats “occupent” comme s’il leur appartenait. Dans le premier cas, Israël occupe militairement la Palestine au mépris des lois internationales et la révolte des Palestiniens – la première intifada ne consista d’ailleurs qu’au jet de pierres, souvent par des enfants et des adolescents, sur les troupes israéliennes – se justifierait tout autant que la Résistance en France sous l’Occupation allemande. A l’exception bien évidemment des attentats suicides.

    Dans les banlieues, les “territoires” concernent une fraction du sol français. En métropole, qui plus est : nulle revendication anticoloniale qui pourrait justifier une révolte y compris armée. Il est donc absolument intolérable qu’ils deviennent des zones de “non droit” aux portes desquelles les lois de la République française n’auraient plus cours. Je rappellerais qu’aux termes de la Constitution «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale». Et «qu’elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion (…) et respecte toutes les croyances».

    Sans doute nombre de ces principes fondamentaux – égalité, démocratie, laïcité et justice sociale – ne sont-ils plus vraiment respectés par les pouvoirs publics (de même que l’égalité devant l’impôt comme en témoigne à l’envi les méandres de l’affaire Bettencourt-Woerth ainsi que l’inéquité monstrueuse du bouclier fiscal). Alors que par ailleurs, dans les banlieues comme partout en France l’on constate la disparition d’un grand nombre de services publics – y compris commissariats et gendarmeries - au nom d’économies de bout de chandelle.

    Autant de raisons supplémentaires pour nous battre comme des chiens contre tous ceux qui mènent cette danse macabre au plus haut sommet de l’Etat afin que la République fût restaurée dans ses principes de même que les moyens – matériels et humains – nécessaires pour tous les services publics.

    L’exemple vient dans haut et comme le dit un proverbe chinois (?) «le poisson pourrit par la tête». Rien ne sera possible en effet tant que la République ne sera pas vertueuse non plus que ses représentants. Ne me prêtez pas une vision idéologique de la “vertu” à la mode de Robespierre ou autres Lycurgue. Je ne suis pas un afforgnat née de la dernière couvée et j’ai trop conscience que nous sommes tous imparfaits, donc faillibles. La perfection n’est pas de ce monde et c’est sans doute aussi bien ainsi. Rien ne serait plus désolant et invivable qu’un monde parfait. Tiré au cordeau. Rêve cauchemardesque des utopistes !

    J’entends seulement que ceux qui votent les lois et ceux qui sont chargés par leur fonction de les faire appliquer soient les premiers à les respecter plutôt qu’à chercher par tous les moyens possibles et imaginables comment les contourner pour leur profit ou ceux d’une caste.

    Mais sera-ce suffisant aujourd’hui pour rétablir l’ordre et la légalité républicaine dans toute la société ? Permettez-moi d’en douter et d’être même plus qu’affreusement pessimiste. Il me semble que nous ayons atteint un point quasi de non-retour et que le dilemme qui se pose à nous aujourd’hui se situe entre barbarie et démocratie.

    Je pèse mes mots mais je pense depuis déjà plusieurs mois que l’hallucinant spectacle qui s’offre actuellement – les éruptions de violence aveugle sous de multiples formes et occasions - présente des analogies plus que troublantes avec la sauvagerie sanguinaire des Francs qui s’est déchaînée après la mort de Clovis au début du VI° siècle avec la lutte pour le pouvoir entre ses fils et tout le long de la dynastie mérovingienne (celle que l’on appelait des “rois fainéants” dans nos jeunes années scolaires). Meurtres et tortures plus ignobles les uns que les autres, mise à sac des diverses provinces de l’ancienne Gaule, populations décimées et territoires dévastés. Autant d’exactions dont l’évêque et historien Grégoire de Tours (538-594) donne un saisissant et instructif compte-rendu.

    «Tout ce siècle n’est qu’une interminable suite d’atrocités, exécutées souvent avec des raffinements de perversité et de cruauté abominables. Il n’est presque pas de princes de cette époque qui meurent dans leur lit. Leurs règnes, d’ordinaire assez brefs, s’achève par la mort violente du monarque qui entraîne, à son tour, une longue série de représailles et de vendettas inexpugnables. Ceux qui ne sont pas assassinés se suicident parfois pour échapper aux tortures dont ils sont menacés». In Marcel Brion «De César à Charlemagne» - des origines à l’An mil. Arthème Fayard. L’ouvrage n’est certes pas récent (1949) mais fort intéressant et documenté aux meilleures sources.

    Point n’est besoin de (re)lire Freud («Malaise dans la culture», écrit en 1930) pour comprendre que la culture – ou la civilisation - n’est qu’un simple vernis qui ne demande qu’à s’écailler voire sauter littéralement dès que l’occasion s’en présente. La barbarie nazie en étant l’illustration la plus parfaite. Elle a malheureusement “fait des petits” tout au long de la seconde moitié du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui. La culture et l’éducation auront beau s’efforcer d’endiguer l’irréductible agressivité humaine – celle des pulsions – elle est vouée à ne jamais remporter de victoire décisive. Tout est à recommencer en permanence. Qu’en dire quand précisément l’éducation - au sens d’inculquer les règles du vivre ensemble – se fait la malle ? Ce qui est le cas aujourd’hui.

    Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux auront beau déployer toutes les forces de police qu’ils le veulent, les problèmes n’en seront pas résolus pour autant. Bien au contraire. Ils sont aussi stupides et aveugles que ceux qui dressent des digues de plus en plus hautes le long des fleuves ou sur le littoral. Quand les flots se déchaînent ils n’en sont que plus dévastateurs car on ne leur a pas laissé la place nécessaire pour s’épandre. Que proposent-ils sinon une France «en état de siège» permanent ? Au malaise social et culturel (lato sensu) grandissant ils répondent par la seule vision policière de l’histoire.

    Ils misent tout sur la “vidéo-surveillance” ce qui fait une belle jambe aux victimes d’agression a fortiori quand elles ont succombé. C’est sans doute aussi utile que certains fichiers de police – quand ils respectent les prescriptions légales – pour retrouver les coupables. Point barre.

    La plupart des gens censés sont d’accord pour convenir que rien ne remplacera jamais la présence d’effectifs humains sur le terrain. L’éventualité d’être confondus par des enregistrements vidéos ou des traces ADN n’a pas plus d’effet dissuasif sur les malfrats aguerris ou non – et les auteurs de violences en général - que naguère la peine de mort. Ils n’ont à cet égard pas plus d’entendement qu’un piaf. Totalement incapables d’anticiper les conséquences de leurs actes.

    Ils me semblent même ne plus vivre dans la réalité qui nous est familière, celle où l’on sait que tirer avec une arme ou donner des coups de couteau, jeter des parpaings ou autres projectiles sur des véhicules ou des personnes, foncer avec des véhicules à toute berzingue sur des personnes, tabasser à mort, etc. est potentiellement mortel. Je suis persuadée de longtemps que la plupart sont nourris de fictions télé et de jeux vidéo – où l’on ne meurt ni ne tue pour de vrai - gobés sans discernement critique.

    Ils sont incapables de faire le distinguo pourtant essentiel entre le réel, le symbolique et l’imaginaire et ont d’ailleurs à cet égard le même comportement que les militaires américains d’ailleurs nourris de la même culture (?) virtuelle qui bombardent sans états d’âme les populations civiles, parfois les torturent mais sont scandalisés quand un militaire périt sur le front. Pensez donc ! un soldat qui meurt à la guerre… Impensable. La vie des civiles valant sans doute moins.

    Il est bien évident que la disparition de la police de proximité – qui ne pouvait avoir d’effet dissuasif et éducatif que sur les plus jeunes non encore aspirés par la spirale de la délinquance – liée à une diminution drastique des effectifs (aberrante et criminelle) des fonctionnaires de police au nom de la lutte contre les déficits publics et d’une prétendue rationalité budgétaire se répercute inévitablement sur le terrain.

    Jean-François Copé nous la bâille bien belle quand il ose proférer que “La police de proximité c’est la police municipale”, selon Copé (NouvelObs du 20 juillet 2010) prétendant qu’elle serait un «complément de la police nationale et que l’Etat ne peut pas tout»… Air connu et à double détente : on supprime les services de l’Etat pour les mettre à la charge des collectivités locales sans pour autant que l’Etat compensât financièrement ces nouvelles prérogatives. Ensuite de quoi, il est facile à l’UM/Posture de fustiger les dépenses des collectivités locales et l’accroissement des effectifs de fonctionnaires - leur bête noire - des impôts locaux et leur incurie en matière de sécurité.

    Certes, la police municipale est fort utile dans la cité. Néanmoins, elle n’a pas les mêmes prérogatives que la police nationale notamment en matière de police judiciaire et l’on ne réglera pas tous les problèmes de sécurité urbaine et plus encore suburbaine en les équipant de Taser – ce qui avait été refusé par le Conseil d’Etat par un arrêt du 2 septembre 2009 au motif que, contrairement aux membres de la police nationale, ils n’avaient pas les compétences suffisantes pour se servir d’une telle arme… et quand on voit les bavures sur surviennent dans les rangs de la police nationale avec cette arme théoriquement non létale, on imagine ce que cela serait dans les mains de personnes qui n’ont pas été suffisamment entraînées à leur maniement !

    Jean-François Copé a le culot d’affirmer que la police de sécurité «C’est des vieilles lunes, on est bien loin de tout ça» - vieilles lunes pour un (plus très) jeune c… qui s’la pète ? et de mettre en avant l’exemple de la ville de Meaux dont il est maire où un «investissement lourd» - financé par qui ? – aurait permis de faire fortement baisser la délinquance dans les quartiers difficiles. Attendons la prochaine émeute dans les quartiers craignos qui ne manquent pas autour de Meaux (je connais !).

    J’entendais hier après-midi un policier du syndicat de police F.O. intervenant dans l’émission France 5 «C dans l’air» opportunément nommée «Escalade de la violence» se plaindre qu’à Grenoble depuis 20 ans il y avait 120 policiers de moins pour une population qui avait augmenté de 20.000 habitants… cherchez l’erreur !

    Il n’y a pas si longtemps, François Detton, fort sympathique et actif maire de Montmorency (divers gauche) s’était fait moquer par les UMP locaux pour avoir par écrit demandé à Jérôme Chartier (député UMP de la 7e circonscription du Val d’Oise) que le Commissariat de Police fonctionnât à nouveau – il a été regroupé avec celui d’Enghien. Demande qui semble tout à fait normale pour une ville de banlieue de presque 22.000 habitants dont le territoire est de surcroît très étendu, réparti en 3 zones distinctes. Quand bien même la police municipale de Montmorency serait-elle efficace et ses effectifs en hausse : «la police municipale ne peut pas tout» ! Il me serait au demeurant trop long de faire le détail de tous les services publics qui ont disparu à Montmorency entre 1995 (arrivée à la Mairie de l’UMP François Longchambon) et 2008 : élection de la liste de gauche «Montmorency ensemble». Une véritable hécatombe !

    Qui ne voit aujourd’hui que la situation est devenue en France radicalement différente et que depuis les émeutes de Clichy-sous-Bois à l’automne 2005 – qui s’étaient étendues à grand nombre d’autres villes de la banlieue parisienne – et même l’émeute massive de la Gare du Nord le 27 mars 2007– une belle aubaine pour le candidat à la présidentielle Nicolas Sarkozy ! – on assiste à un saut qualitatif : de la délinquance à la criminalité voire dans quelques cas au grand banditisme.

    Je ferais dater ce changement d’échelle des émeutes de Villiers-le-Bel le 30 novembre 2007 où pour la première fois (à ma connaissance) les émeutiers ont tiré sur la police. Comme je l’écrivis le 1er décembre 2007 Villiers-le-Bel et autres banlieues : halte au feu ! non seulement il est absolument anormal que des armes circulent et elles devraient être recherchées lors d’opérations de grande envergure et j’écrivais aussi hélas ! prémonitoirement : «L’escalade de la violence risque d’aboutir à des drames pires que tout ce que l’on a pu voir jusqu’à présent… Clichy-sous-Bois et les émeutes qui ont suivi et aujourd’hui Villiers-le-Bel seraient des amuse-gueules pour enfant de chœur».

    Or, plusieurs affaires dramatiques ont prouvé que les trafiquants et autres gangsters utilisent aujourd’hui de véritables armes de guerre pour commettre leurs méfaits – les attaques de casino et de bijouteries se sont multipliées ses derniers mois – ou protéger leurs trafics, la drogue notamment. Qui plus est, les règlements de compte se multiplient. En pleine rue, au risque de tuer des passants. Y compris à Paris. Les petites frappes de banlieue y exportent leurs guerres entre bandes rivales.

  • Certes, la mise à sac de Saint-Aignan-sur-Cher reste du domaine de l’émeute que l’on dira – hélas ! - “classique” et n’a rien à voir avec le grand banditisme, à la différence des dernières émeutes de Grenoble où là encore l’on a tiré sur les forces de l’ordre.
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    Ce n’est bien évidemment pas le fait de toute la population de la Villeneuve de Grenoble, il s’en faudrait de beaucoup. La plupart subissant les destructions, notamment de leurs véhicules incendiés et n’en peuvent mais. Se pose néanmoins avec acuité la question pour ceux qui agissent ainsi pour venger la mort du braqueur d’une logique que je considère comme mafieuse. Quand bien même l’existence de mafias à Grenoble serait-elle loin d’être un phénomène nouveau.

    Ce que l’on voit aujourd’hui dans la cité de l’Arlequin me semble tout à fait identique à ce qui se passe par ex. à Naples ou en Amérique Latine (cartels de la drogue de Cali ou Medellin, ect.) où les parrains font profiter une partie de la population – très pauvre – de leurs largesses, qu’ils les utilisent dans leurs entreprises illicites ou leur donnent du travail dans celles qui leur servent de «couverture» respectable. Economie souterraine et clientélisme mafieux.

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    Pauvre France des banlieues dont les héros seraient des gangsters sans foi ni loi…Hier, ils pouvaient encore s’identifier aux Bleus de l’Equipe de France. Ce n’est plus le cas depuis la lamentable déroute de l’Equipe de France à la Coupe du Monde en Afrique du Sud et qui plus est, Franck Ribéry vient d’être opportunément rattrapé par la justice pour la lamentable de mœurs qui lui collait aux basques depuis bien avant le Mondial et qui eût justifié de surcroît qu’il ne fasse pas partie des 23 joueurs sélectionnés. On eût sans nul doute évité sa délétère influence dans l’Equipe de France.

    Pour en finir avec Grenoble, c’est une ville que je connais pour y être souvent passée pour monter à la Grave ou en revenir, de même pour aller dans le Valgaudemar ou le Champsaur - aller en train à Gap est infiniment plus long et de toute façon il m’eût fallu prendre le même autocar mais dans l’autre sens – et comme nous arrivions dans la matinée et que l’autocar nous prenait en fin d’après-midi, cela laissait du temps pour visiter la ville. Il m’est arrivé aussi d’y séjourner brièvement.

    En 1973, j’y suis allée pour une Convention nationale du MLAC où j’étais déléguée pour le groupe d’Orléans. J’ai participé à de nombreuses conventions. Je vous rassure tout de suite : je n’étais pas déléguée en raison de mes fabuleuses compétences mais tout simplement j’étais une des rares personnes prêtes à sacrifier des week-end pour une cause militante…

    :)

    Dans la Villeneuve, le quartier de l’Arlequin venait d’être construit – à l’emplacement du stade qui avait accueilli la cérémonie d’ouverture des JO de 1968 – et passait alors pour un chef-d’œuvre d’architecture et d’urbanisme. Nos travaux avaient lieu à proximité, dans le complexe d’Alpexpo, créé en 1967. Devant reprendre le travail tôt le lundi matin à Orléans et n’ayant qu’un seul train possible, je suis partie le dimanche en fin d’après-midi avant la clôture de la réunion et la conférence de presse qui devait suivre.

    Je suppose qu’il ne devait pas y avoir le bus que nous avions emprunté le samedi matin et j’ai donc marché dans la nuit déjà tombée d’Alpexpo jusqu’à la gare de Grenoble. Une bonne trotte mais j’ai toujours été bonne marcheuse et j’aimais cela. Je n’étais pas du tout pétocharde et je suis souventes fois rentrée chez moi à pied ou en vélo à des heures très tardives. Je ne sais pas si aujourd’hui j’oserais traverser in pedibus Grenoble la nuit tombée et surtout les quartiers Sud avec la même insouciance !

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