Un très bon rapport de EU Observer lundi dernier contient des commentaires révélateurs par un officiel de l'UE qui a, malheureusement, préféré rester anonyme, à propos des coûts des institutions Européennes qui poussent comme des champignons et leur désengagement total des débats qui se déroulent dans toute l'Europe à propos du besoin de couper les budgets des États et des autorités locales, et améliorer le rapport prestations prix pour les contribuables de l'UE
L'officiel en question a dit :
« Les mesures d'austérité actuelles n'ont pas encore commencé à se faire sentir, mais à l'automne, ça va devenir plus tangible, avec des baisses de salaires et d'avantages sociaux, et des baisses de pensions de retraites. Les gens vont commencer à le ressentir et à se retourner vers nous et à dire « comment ça se fait qu'ils ont l'immunité et qu'ils continuent à s'accroître alors que nous, nous devons nous serrer la ceinture ? » La question numéro un à l'ordre du jour devrait être d'arrêter de laisser pousser ces institutions comme des champignons. Nous n'avons aucun besoin de nouvelles institutions. Il y a une tendance à penser que chaque fois qu'on a un nouveau problème, l'UE peut le résoudre en créant une nouvelle institution ».
Ce très sage officiel enchaine en faisant la promotion d'une autre idée au plus haut point raisonnable, une avec laquelle nous avons déjà exprimé notre accord par le passé :
« Nous devrions aussi fermer le Comité Économique et Social et le Comité des Régions. Ces institutions sont nées quand le Parlement Européen n'avait aucun pouvoir et n'était pas un facteur dans le débat. Maintenant, il y a duplication. Il n'y a aucun besoin pour ces organismes ».
Nous votons certainement pour lui sur ce point. Quel dommage que l'identité de cet officiel ne soit pas connue, même s'il se tirerait une balle dans le pied en matière d'avancement de carrière avec des commentaires aussi francs qui confirment bien des plaintes formulées par les gens au sujet des institutions de l'UE. Néanmoins, quelques vérités bien senties comme celles-ci, exprimées à ses collègues, pourraient faire avancer les choses.
Ces commentaires arrivent aussi au milieu d'une bataille féroce qui se prépare sur le budget de l'UE pour 2011. La Commission veut une augmentation de 6% par rapport à 2010 alors que les ambassadeurs nationaux veulent la limiter à 2,8%, ce qu'un Eurodéputé a décrit comme « choquant » et alors que des États membres veulent potentiellement pousser pour une vraie coupe, c'est-à-dire un budget 2011 inférieur à 2010.
Une perspective scandaleuse, certainement, mais quoi qu'il en soit, espérons que cette vague de réalisme pénètre les esprits d'encore quelques politiciens Européens supplémentaires. Après tout, est-il réellement si scandaleux de suggérer qu'il y a un peu plus qu'un soupçon de graisse qu'on pourrait se permettre de réduire dans le budget de l'UE, ou que les employés des institutions Européennes ne peuvent pas s'attendre à des augmentations constantes de leurs salaires et avantages alors que leurs compatriotes travaillant dans les États membres se recroquevillent dans l'attente de gels des salaires et de renégociations de leurs avantages ?
Un article de Open Europe Blog.