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Michel Lonsdale et Michel Simon.

Publié le 22 juillet 2010 par Pensezbibi

Michel Lonsdale et Michel Simon.

Dans le dernier numéro de Télérama, Michel Lonsdale, en interview, répond à la question : « Comment vous imprégnez-vous d’un personnage ? »

« Je ne travaille pas. Je lis le texte et il me donne une impulsion. Répéter longtemps un rôle, ça m’ennuie terriblement. Je suis un acteur d’instinct, tout est là, tout de suite, je n’ai pas à construire, à réfléchir. Mon grand maître dans le genre, c’est Michel Simon.
C’est un bonhomme qui ne comprenait rien à ce qu’il jouait mais qui possédait une connaissance obscure. Il était génial, totalement décomplexé. Il paraît qu’au cours des répétitions de « Du Vent dans les branches de sassafras » de René de Obaldia, il n’a fait que répéter la même phrase pendant un mois. Les autres comédiens devenaient fous. Pour moi, c’est un modèle absolu de liberté
».

BiBi se souvient avoir vu – à «Cinéma, Cinémas» ?- Michel Simon en longue conversation avec Jean Renoir à la fin d’un repas bien arrosé. Dans le reportage, le comédien racontait au réalisateur pour quelle raison son interprétation du Boudu sauvé des eaux avait déchaîné la critique bourgeoise. Non pas tant à cause des rapports de la maitresse de maison avec le clochard barbu et râleur que Michel Simon incarnait mais en raison principalement de l’impardonnable façon dont il… mangeait ses sardines à table. Transgression insupportable des us et coutumes de la bourgeoisie d’alors : on ne devait absolument pas manger les sardines à l’huile, sorties de leur boite, avec… les doigts.


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