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S'il y a un sport dont je profite abondamment - dose quotidienne, au moins cinq fois par semaine – c'est bien la course à pied. Pourtant, partout où que je sois et n'importe quand, si je vois quelqu'un en train de courir, j'ai envie d'y aller aussi; je suis envieux, je veux participer. Je préfère courir tôt le matin et c'est pourquoi il m'arrive constamment de voir des gens au pas de course le reste de la journée et parfois même en soirée; à chaque fois que cela se produit, j'en suis presque malade de jalousie. La raison pour toute cette avidité est que la course à pied me consomme vraiment, un peu à mon insu, crée un vraie dépendance et fait tellement partie de moi qu'elle est devenue un réflexe de vie comme la respiration ... En vérité, je ne peu pas me goinfrer de course à pied, sinon mon corps serait peut-être déjà en miettes! Les accidents de ski occasionnels qui me mettent sur la touche sont en fait d'horribles punitions que je crains comme la peste. La course est si riche et m'offre tellement de satisfactions que je n'arrive pas à imaginer ma vie sans elle.