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Black Rebel Motorcycle Club – Beat The Devil’s Tattoo (2010)

Publié le 08 juillet 2010 par Pax

On salue ici l’arrivée de Malou sur TRTN, qui ouvre le feu sans attendre!

Vous voulez du bon vieux rock de macho? Odeur bière et transpi, sensation road trip sur la route 66 à bord d’une harley flambant neuve? Bah prenez une taff’ de Black Rebel Motorcycle Club pardi! Le combo nous revient en cette année 2010 avec un nouvel album, Beat The Devil’s Tattoo, venant succéder à un précédent album, The effects of 333 , très décevant, puisqu’entièrement instrumental. Or, BRMC, c’est à écouter AVEC des vocals. Pourquoi? Parce que Peter Hayes et Robert Levon Been ont les voix les plus sexy du monde, et parce que le rock garage sans chant, c’est nul. Appréciation souveraine de moi-même. Point. En plus, The effects of 333 me fait plus penser à un film de science fiction qu’à du rock.

Alors. Le petit bijou se divise en 13 titres, dont la qualité est assez inégale à vrai dire. Comme à leur habitude, ils jonglent entre ballades mélancoliques, souffles rauques et sexy en diable, et hymnes testostéronés. Pas grand chose n’a changé en fait. Limite, si l’on ne compte pas la catastrophe de l’instru, les BRMC vont en se dégradant. Mais bon… les voix de Hayes et Been valent toujours le détour. Ils auraient beau chanter du Miley Cyrus, venant d’eux, j’aimerai. Passons à l’analyse morceau par morceau.

Black Rebel Motorcycle Club – Beat The Devil’s Tattoo (2010)

L’album ouvre avec un titre éponyme,aux fortes influences amérindiennes. C’est pas mal. Entraînant, il reste dans la tête assez facilement. Il suffit de fermer les yeux, et l’on revoit la scène du biopic sur les doors avec Val Kilmer, où Jim Morrisson et ses amis, dans la vallée de la mort, se shootent au calumet de la paix. C’est sûrement le morceau le plus innovant de l’album. Mais pas le meilleur.

Le second titre est Conscience Killer. Alors là, faites briller la carrosserie, et en route pour le Nevada! Là, on retrouve la formule magique du combo. Grosses guitares, batteries qui martèlent, vocals façon cowboy… enfin… vous voyez le genre quoi!

Passons à Bad Blood! Bon, là, on revient à la pop pour ado, du genre un peu sirupeux, mais sexy quand même. On ferme la fenêtre itunes, et on confonds avec les stereophonics. Oui oui, c’est du stereophonics tout craché! Un peu étonnant de la part du groupe de Mister Hayes  je trouve.

Et là, on revient à un son plus brutal, plus langoureux avec War Machine. Hayes se prend pour un serpent, prend une voix traaaaaaaaaîîîînaaaaaannte, toute émoustillante, langoureuse et languissante. Cette chanson est un vrai bonheur auditif! En plus, la guitare ressemble beaucoup à celle du morceau Sifting de Nirvana. J’A-DORE!

Mais l’adrénaline retombe assez vite avec Sweet Feeling, une chanson un peu trop « twilightienne » à mon goût, genre pour les chagrins d’amour de collégienne « the sweet feeling’s gone! » ah bah ça, tu l’as dit! JE RE-VEUX DU WAR MACHINE MOI!!! bon… Peter et sa bande feront peut-être mieux à la prochaine chanson…

Black Rebel Motorcycle Club – Beat The Devil’s Tattoo (2010)

Evol… voyons ce que ça donne… bah c’est du BRMC, aucun doute! Bonne chanson, mais pas très originale. C’est du déjà vu quoi… un riff sympa répété tout au long de la chanson, un Peter Hayes tout mélancolique qui, après des débuts de couplets assurés par Robert  Levon Been, nous dit qu’il ne ressentira plus l’amour. De quoi passer un bon moment, c’est tout.

Bon, c’est pas que je m’ennuie, mais les BRMC devraient peut-être se bouger là!! La suite! Vite! Mama Taught Me Better… Bah ça se réveille un peu! Une petite envie de s’habiller tout de cuir façon BB en chantant « je n’ai besoin de personne en Harley Davidson! » me traverse. Bon point! Ce morceau sort du lot, on le retient, on le garde de côté, parmi le bon tas.

River Styx commence très bien… guitare lancinante, voix nonchalante qui répète « will you lay me down? » bah Peter, si tu le dis comme ça, ce sera dur de te résister! Moi je te demande direct « Où? quand? comment? » Là, je retrouve mon BRMC que j’ai connu durant leur premier album. Un groupe qui t’allume et qui te fume! Un peu « red eyes and tears style » quoi! et là, je dis OUI! la banda se réveille! Et on aime ça!

The Toll. Ballade country qui fait pleurer, avec harmonica, guitare façon guimauves au coin du feu, le  genre de trucs qu’on chantait dans les jails du far west! Coolos! Mais rien de magique à mon goût.

Aya commence sur un riff de guitare façon bagarre de gangs, et la voix suave et rauque de Robert Levon Been, qui nous dit qu’Aya « is a reckless lover ». Là aussi, je retrouve le groupe qui, par la voix de ses deux chanteurs, rend le mythe du joueur de flûte de Hamelin réel. Aya est enchanteresse, le genre de chansons qui te possède, qui te fais entrer en transe, voire en orgasme auditif. Aya fait souffrir Been, Aya fait hurler Been, Aya a donné du plaisir à Been. Là, tu te dis « Aya, c’est moi! hahahaaaaaaaa! » non. en fait, tu te dis juste qu’Aya réussit vraiment aux BRMC, et rien que pour ça, tu la mets sur un beau piédestal de cristal.

Inutile de dire que Shadow’s Keeper ne fait pas le poids face à la perle qu’est Aya. Là, on revient à la formule de base de BRMC, riffs entraînants et jolis vocals façon road trip épique. Rien de nouveau, on passe.

OH MY GOD!!! Long Way Down commence sur du piano! et a bien l’air d’être un piano voix avec batterie discrète. elle me plait bien celle-là! La voix de Robert Levon Been se fait suave, caressante, sur une jolie ballade façon piano bar. Ça change, mais j’ai envie de dire, ça lui va bien! Robert est triste et nous le dit avec émotion, et forcément, j’ai bien envie de le consoler. A la dernière minute, la guitare fait son apparition, pour mieux sublimer la mélodie du piano. Long way down est sans doute la meilleure ballade que nous ait jamais pondu le combo!

Black Rebel Motorcycle Club – Beat The Devil’s Tattoo (2010)

Alors… la petite dernière, Half-State! (enfin le mot « petite » est mal choisi, la chanson dure plus de dix minutes). Alors. Ca commence sur une guitare sirupeuse, une batterie assez discrète, et la voix de  Been surgit, comme un écho, assez lointaine et résonnante. Puis  Been nous dit « there’s a fire!!there’s a fire on the road! » et là, la guitare s’énerve un petit peu plus, puis un peu plus, puis un peu plus, pour devenir un riff aggressif vraiment sympa! Mais Been ne veut rien savoir, et continue son chant assez doux et lointain, tout en finesse. Cette chanson est vraiment jolie, mais bon… très répétitive. Vers la cinquième minute, je commence à m’ennuyer… C’est un peu un cycle de Kondratiev. La mélodie se répète selon un même schéma, et à intervalles réguliers. Et moi, quand j’écoute un morceau, je ne suis pas là pour faire de l’éco. Les cycles, très peu pour moi! J’attends que ça bouge. Bah j’attends toujours à la septième minute. AAAAAH!!! Ca bouge enfin!! La guitare s’énerve, et le chant change totalement, en passant de « there’s a fire » à « I’m gonna catch you, never let go », et cette partie est vraiment plus sympa! Les deux dernières minutes sont instrumentales et énervées, c’est du lourd, du bon gros son bien garage, auquel s’ajoute, à la dernière minute, la voix de Been qui se demande « Where are they now??? » avant que le morceau ne se termine sur un larcène. Voilà les loulous!!! fin de l’album!

;)

Note générale : 12/20 #Un peu décevant, mais quelques perles sauvent l’édifice.



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