Phantogram – Eyelid Movies (2010)

Au détour de mes pérégrinations sur la Hype Machine, je suis tombé sur ce groupe originaire des USA. Mouthful of Diamonds était à l’écoute, j’ai accroché direct, et donc je me suis mis en chasse d’une pitance un peu plus coriace. Et j’ai trouvé. Que sait-on de Phantogram déjà ? Il s’agit d’un duo qui vient de Saragota Springs, dans l’état de New York. Josh Carter tient la guitare, Sarah Barthel tient les claviers, et ils chantent tous les deux. Quant à définir leur style, c’est assez compliqué. Mais voyons l’album.

Eyelid Movies sort le 9 février 2010, sous le label Barsuk Records. L’idée s’annonce dès la pochette, ce sera onirique, aérien, léger. Et c’est bien ça. Le premier titre s’annonce avec des samples. Mouthful of Diamonds continue avec  une rythmique que l’on jurerait taillée pour un morceau hip hop, avant que de petits arpèges de guitare et la voix vaporeuse de la chanteuse n’emmènent la chanson du côté de la pop. On se retrouve projetés sans équivoque du côté de la pop électronique. Quoique. C’est du trip hop aussi. Regardons bien les choses en face, ce morceau représente globalement bien l’album, et il est 90s à mort. Ce groupe semble très portée sur l’utilisation de la guitare claire, qui est présente dans toutes les tracks sans exceptions, ainsi que de la basse, qui sert de base à When I’m Small. L’album est assez homogène, ce qui semblait assez normal pour un disque de trip hop. Mais cependant, quelques  tracks se détachent et sortent du lot, c’est le cas de l’ouverture, Mouthful Of Diamonds, de You Are The Ocean ou de 10.000 Claps – qui est simplement sublime -. Pourtant, c’est Running From The Cops qui sert de single à cet Eyelid Movies. La chanson est un peu le film d’horreur du CD, c’est sombre, c’est glissant, et toujours très bien maîtrisé dans les arrangements. Ces deux personnes ont du talent, et ça s’entend.

L’album entier constitue leur façon à eux d’exposer et de développer leur style, qui est plutôt unique en son genre. Malgré toutes les sonorités trip hop planantes et/ou pop, le duo pose toujours par dessus une mélodie minimale, simplissime, mais toujours agréable. Ce qui fait que l’album se tient globalement et est agréable à écouter devant un feu de bois, dans le noir, ou devant sa fenêtre quand il pleut.

Note générale : 13.5/20 #C’est bien, c’est maîtrisé, mais il manque le grain de sable qui fera tenir l’édifice à jamais..

Pax.