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[JE 11] La nouvelle génération coréenne en interview (Part 2/2) : Yoon Jae-Ho

Publié le 25 juillet 2010 par Paoru

AprèsO et son tout premier manhwa, Bicycle 3000. Voici donc Yoon Jae-Ho, qui sortait son nouveau manhwa, Phantom King, du fan-service fantastique à la coréenne.

Yoon Jae-Ho : un dessinateur populaire entre Corée et Japon

Lorsqu'on l'interroge sur le chemin qu'il a parcouru pour devenir manwhaga, Yoon Jae-Ho avoue que tout a commencé il y a très longtemps... " Depuis mon enfance, j'ai toujours aimé les dessins animés de science fiction et ils y sont pour beaucoup dans le choix de mon métier de dessinateur, car j'ai toujours eu envie de réaliser ma propre œuvre fantastique. J'ai ensuite fait parti d'un club de manga au lycée où je dessinais sans arrêt. J'ai fini par passer un concours pour un magazine et ma carrière a commencé comme ça. "

Ses références sont autant coréennes que japonaises et il cite notamment Satoshi Urushihara (Plastic Little, Chiralty), au milieu de plusieurs références. Lorsque l'on parle avec lui de cette double influence et de la différence entre manga et manhwa, il explique que cette dernière est très subtile. " Les marchés du manhwa et du manga s'influencent mutuellement depuis toujours. Selon moi, les auteurs coréens ont cependant une plus grande sensibilité que les japonais. On retrouve également une différence dans les personnages. Ceux des mangas sont souvent très utopistes, alors que ceux des manhwas sont plus proches de la réalité. "

Dans son dernier titre, Phantom King, un jeune homme du nom de Sung-min Eun et sa servante sont les seuls survivants d'un drame qui s'est déroulé 11 ans auparavant. À cette époque, des esprits diaboliques ont été combattus et vaincus par le roi fantôme, ou Phantom King, et ses alliés. Mais aujourd'hui, alors que le village meurtri de Yong-Ah commence à renaître, ces esprits maléfiques se réveillent. Plusieurs garçons et filles, héritiers du pouvoir de ces anciens combattants, vont devoir faire face à nouveau, tout comme Sung-min Eun.

Dans cette œuvre, le scénario d'origine est 100 % Coréen. Il a repris l'histoire du roman éponyme de Dal-Young Im, plus connu en France sous un autre nom : Dall-Young Lim, le scénariste de Kurokami et Freezing. En s'inspirant de cette nouvelle et de ses illustrations, Jae-Ho Yoon a pu mettre en place un story-board, en créant de toutes pièces d'autres personnages. Ces nouveaux protagonistes ont d'ailleurs été l'occasion de " nouvelles expériences ". " En ce qui concerne les personnages féminins, je n'étais pas habitué à des poitrines si opulentes, mais c'est ainsi que j'ai ressenti les personnages du roman et j'ai donc choisi de faire les femmes de Phantom Kingde cette façon ", explique-t-il.

Il ajoute enfin que la création des monstres ou la transformation du héros, lorsque ses pouvoirs remontent à la surface, fut ce qui lui demanda le plus d'efforts lors des premiers chapitres. Depuis, la série est arrivée à son troisième tome en Corée du Sud, et Jae-Ho Yoon prévoit une dizaine de volumes.

À l'image des mangakas japonais, il explique que son métier de dessinateur en Corée du Sud est très difficile : " Le système des assistants est beaucoup plus fréquent et efficace au Japon que dans notre pays, où nous devons faire davantage de chose nous même. Je m'estime donc chanceux de disposer de trois assistants et je les remercie au passage. Malgré les difficultés manhwaga reste un métier très plaisant. Avec de l'imagination et des histoires à raconter, ça vaut le coup d'essayer ".

Nous finissons alors l'entretien sur sa venue à Paris et le public français. " Grâce au succès que rencontre Metal Heart, c'est la seconde fois que je peux venir à Paris et je remercie le public français pour cela, ainsi que pour son accueil chaleureux. Comme lors de ma première venue, j'ai eu une journée de libre pour visiter la capitale (ndlr : certaines personnes, comme notre ami blogueur FFenril ont d'ailleurs eu l'occasion de le croiser en métro). J'ai enfin pu voir la Tour Eiffel et j'ai trouvé que le mélange entre ville moderne et vieille ville est vraiment réussi à Paris ".

Il conclut en ajoutant : " Je mets la même énergie dans Phantom King que pour Metal Heart et j'espère qu'il rencontrera autant de succès ( ndlr : l'auteur est justement venu en France afin de dénicher un éditeur pour cette nouvelle série) ".

Nous souhaitons bonne chance à Phantom King et nous remercions Jae-Ho Yoon pour le temps qu'il a bien voulu nous accorder.
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L'auteur, très demandé, repart alors pour l'une de ces nombreuses séances de dédicaces.



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