ARTE programme une série de westerns le lundi et ce soir ils nous ont offert La chevauchée fantastique. Je dis bien offert, car pour moi il s’agit de l’archétype du western où tous les ingrédients du genre sont réunis en une apothéose, John Ford à la réalisation, John Wayne, des cow-boys et des Indiens, une poursuite avec des chutes de chevaux qui m’émerveillaient quand j’étais gamin, la cavalerie et son clairon qui intervient quand tout espoir semble perdu, un duel dans la nuit entre le héros et un gros méchant puis l’amour qui triomphe à la fin. Que rajouter de plus dans un tel ragoût, sachant que moi j’y ai en plus incorporé tous mes souvenirs d’enfance. Un film vu cent fois et qui fait partie de ma tendre enfance avec mon ours Martin.
Mardi j’ai pris l’habitude de me caler sur France3 pour le Commissaire Brunetti. Sans que le rapport soit évident, c’est le même réflexe ou la même motivation que lorsque la même chaîne programmait l’Inspecteur Barnaby le dimanche soir il y a quelques mois. Une enquête pépère avec un héros débonnaire, le premier nous entraînait dans la campagne anglaise des cartes postales, le second dans la Venise sans touristes comme on la rêve. Je n’ai plus souvenir de la trame policière, mais j’ai encore en mémoire les canaux, la place Saint-Marc et le vaporetto.

Le lendemain le voyage se continue sur France3, Faut pas rêver nous emmène au Japon. Excellents reportages sur les robots qui sont désormais très proches de l’aspect humain, impressionnant de réalisme ; autre sujet consacré aux fans de mangas qui se costument comme leurs héros, un autre reportage intéressant sur un système de préservation de la qualité de l’eau, grâce à des carpes qui nettoient tout le système hydraulique. Moi qui suis passionné par ce pays, j’ai passé une très bonne soirée de télévision. Qui a dit que la télé c’était nul ?

Enfin dimanche, j’hésite entre Fabrice Luchini et Peter Ustinov car j’ai déjà vu les deux films, finalement je penche pour TMC avec Meurtre au soleil, une aventure d’Hercule Poirot avec donc Ustinov dans le rôle du détective guindé. Mais grâce soit rendue à l’inventeur de la zapette, je jette aussi un œil sur TF1 et Jean-Philippe où Luchini joue un fan de Johnny Halliday. Quand Hercule Poirot sous le soleil des bords de l’Adriatique entonne d’une voix de stentor « Amour d’été, on le sait ne dure pas toujours ! » je réalise que l’excès de zapping peut troubler la compréhension des programmes les plus simples.
« Cher Mr Télérama, j’ai passé une excellente semaine devant ma petite lucarne et je vous remercie de transmettre mes félicitations à vos amis programmateurs. En espérant que cela dure, je vous prie d’agréer monsieur, etc. »