En France, les enjeux humains et financiers des centres d’appels téléphoniques sont importants : plus de 250.000 emplois et 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cependant, ces centres sont progressivement délocalisés, notamment vers l’Afrique du Nord, dans une logique de réduction des coûts.
Le secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi l’a bien compris en annonçant, le 12 juillet 2010, la prochaine organisation d’«assises des centres d’appel» auxquelles sont invités de grandes entreprises françaises.
Plusieurs mesures sont envisagées :
- un arrêté ministériel qui obligerait les entreprises recourant à des centres d’appels à garantir la transparence sur leurs lieux d’implantation;
- la mise en œuvre d’«une prime symbolique» pour favoriser l’implantation des centres d’appel en France;
- l’allocation d’aides financières telles que des aides au recrutement, à la formation, à l’installation en zone rurale ainsi que des allègements de cotisations sociales;
- une surtaxe des appels provenant de sites implantés à l’étranger;
- l’application obligatoire d’un code de bonne conduite pour les entreprises publiques.
Les syndicats sont en faveur de ces projets, estimant qu’ils «permettraient de mettre de l’éthique dans les pratiques actuelles inacceptables» ajoutant que «près de 60.000 emplois ont été délocalisés depuis 2004 dans les centres d’appels».
Chefs d’entreprise, un choix s’offre à vous : comptez-vous délocaliser vos centres ou bénéficier d’éventuelles aides de l’Etat ?
Sachant que les mesures d’ordre fiscal, telle que la surtaxe des appels, intéresseront la Commission européenne qui risque fort de s’y opposer.
Sources :
- Site de l’AFP; -Voir le document