Dans un précédent article, nous vous faisions part des similitudes existantes entre le taylorisme et les services informatiques. Cette organisation du travail empruntée à l’industrie, a subi les mutations qu’on connait, notamment avec les différentes méthodes de Toyota. Il semblerait que, ce sont ces mêmes évolutions qui touchent le secteur de l’informatique sous le nom de “Lean IT”. Sous cette appellation anglo-saxonne, se cache un objectif très simple : la recherche de gain de productivité par une simplification des processus. Un bien grand projet qui mérite quelques éclaircissements …
Selon un article du mondeinformatique.fr, les DSI (directions des services informatiques) se laissent séduire par le Lean IT, afin de non seulement gagner en efficacité mais aussi améliorer les relations qu’elles entretiennent avec leurs fournisseurs (SSII). Quelles sont concrètement les principes du Lean IT ?
Le maitre mot est d’éviter le gaspillage et les défauts de performance que l’on peut identifier à plusieurs échelles :
- production excessive
- production défectueuse
- retard de prestation
Les solutions apportées par le Lean IT sont diverses et varient en fonction des structures. Voici quelques résolutions correspondants aux problèmes cités précédemment.
Production excessive
Afin d’éviter le déséquilibre entre le besoin et la production, la méthode “Lean” préconise une production en flux “pull ou tiré”. Derrière ces termes brumeux, cette technique de gestion de la production consiste à produire non plus en fonction des capacités de production ou des prévisions, mais plutôt à partir des demandes et des besoins. Ainsi tant que les besoins ne sont pas exprimés en amont, le processus de production n’est pas lancé. Par conséquent, le niveau de production correspond aux besoins et le risque de surproduction est quasi-nul.
Production défectueuse
La qualité des services fournis est épié dans les moindre détail, à l’aide d’un Value Stream Mapping qui cartographie l’ensemble du processus de production et permet une analyse des défaillances.
Dans le service, les process sont alourdis par des prises de décision hiérarchiques contraignantes. Le Lean IT s’oppose à ce système et revendique la valorisation des opérationnels par le pouvoir décisionnel. En effet, plus proche des problèmes qui peuvent survenir, ils seront les plus adaptés pour y répondre le plus rapidement possible.
Ainsi, les salariés participent davantage au bon fonctionnement de la production, un esprit collaboratif est instauré.
Afin d’assurer la qualité de service, le Lean IT recommande de mettre en place une vraie relation de partenariat avec les fournisseurs (SSII). Ce partenariat implique une meilleure intégration des prestataires (multiplié les formations) afin de palier au mieux aux conséquences du “turn over” qui ont un impact lourd sur la qualité des prestations.
Retard de prestation
Le temps est un indicateur déterminant de la productivité et de la performance. Pour s’assurer des délais optimaux, les méthodes appartenant au “Lean” recommandent un flux continu de service.
Ainsi le Lean se répand dans les organisations dans le but “d’alléger” les processus pour plus d’efficacité. Pensez vous que ce nouvelle “esprit” soit pertinent et porteur d’amélioration ? Partagez avec nous vos expériences et votre avis sur ce sujet.