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Wings

Publié le 23 juillet 2010 par Joeybassett

Dans un récent épisode de ma série favorite, l’un des personnages prend la mouche et se vexe lorsqu’il s’aperçoit que personne ne se souvient de ce programme qu’il adore (un boîtier carton pour cassette VHS à celui ou celle qui reconnaît cette séquence). Ce fut un de ces grands moments de connexion spirituelle car j’ai moi même tout récemment tenté d’appuyer une démonstration avec l’exemple de cette série et on s’est appliqué à ne plus me laisser parler jusqu’à la fin de la réunion. Alors comme on dit au gouvernement : « la peur doit changer de camp » et « pourquoi ils m’ont pas convoqué pour la réunion de ce matin ? ».

« Wings », c’est une série au format sitcom créée par des spécialistes du genre, David Angell, Peter Casey et David Lee qui créeront encore ensemble la série « Frasier », spin-off de la célèbre « Cheers » sur laquelle ils ont tous les trois travaillé et dont ils furent les piliers de l’écriture. L’originalité du concept, c’est que l’action se déroule dans un petit aéroport où officie une toute aussi modeste compagnie aérienne. Heureusement qu’il y a un morceau de rires juste avant le générique ci-dessous parce que sinon, on se croirait dans un « Flamingo Crest » quelconque :

Mais donc, en fait, c’est une comédie, format sitcom, avec les rires et tout. C’est à dire que ce sont une poignée de personnages à la fois drôles et attachants, agissant et réagissant de façon personnelle, imprévue ou décalée à des situations ordinaires qui (à cause de leurs actions ou réactions) se compliquent, enflent, dérapent, mais se résolvent dans le troisième acte avec (ou pas) une touche de bon sens, voire de morale (faut que je la vende, cette définition).

Wings

Ici, en gros et en court, il y a Joe qui veut s’occuper de tout, Brian qui chamboule tout, Helen qui voudrait être ailleurs, Fay qui est toujours là pour les autres et Roy qui aimerait que les autres ne soient plus là. Et dans l’ordre ce sont Tim Daly qui est actuellement dans « Private Practice », Steven Weber qu’on a vu récemment dans « Studio 60 on the Sunset Strip », Crystal Bernard qui a débuté dans « Happy Days » et fut au casting d’une autre sitcom qui dura un moment : « Making a Living », Rebecca Schull que vous avez peut-être aperçue dans un épisode récent de « Damages » et David Schramm qui a rempli son livret d’épargne et a consacré depuis sa carrière au théâtre. Et puis, vous vous doutez bien qu’un aéroport ne peut pas rester aussi vide pendant huit saisons et il y a donc d’autres personnes pour « faire la blague ». Il y a bien entendu l’obligatoire mécano Lowell interprété par Thomas Haden Church qui poursuit aujourd’hui une jolie carrière au cinéma (une sélection aux Oscars en 2004), et l’incontournable chauffeur de taxi immigré à partir de la troisième saison : Antonio, joué par Tony Shalhoub, alias Monk dans la série du même nom. Farrah Forke vient jouer une pilote d’hélicoptère (Alex) pendant deux saisons et Amy Yasbeck (revue il n’y a pas trop longtemps dans « Life on a Stick ») vient compléter la distribution des trois dernières saisons.

Wings

C’est certainement ce qui dégoûte Quagmire (mince ! j’ai donné la soluce…) lorsqu’il se rend compte que personne ne se souvient de ces personnages pourtant interprétés par des acteurs qui comptent (pour ne pas dire qui rapportent). Car il ne faut pas oublier les apparitions et interventions de Michael Manasseri (« Weird Science »…), Laura Innes (« ER »), William Hickey, Valerie Mahaffey (« Desperate Housewives », « United States of Tara »…), Mitch Ryan (« Dharma & Greg »), Jonathan Slavin (« Andy Richter Controls the Universe », « Better Off Ted »…). Certains personnages de la série « Cheers » passent également par l’aéroport. C’est d’ailleurs la même vexation que l’on peut éprouver lorsqu’on regarde la liste des intervenants sur la série. Le réalisateur Andy Ackerman (on a parlé de lui hier, c’est un des monsieur de la nouvelle comédie), son collègue Jeffrey Melman (des dizaines d’épisodes des meilleurs sitcom de ces dix dernières années, six sélections aux Emmy).

Huit saisons, c’est un très joli score pour un programme de télévision et c’est forcément la preuve du succès. Les téléspectateurs l’ont adoré tout autant que les autres grands « hits » du moment. Sauf que cette série a effectivement été très vite et très fort oubliée. Étrangement d’ailleurs. Mais c’est comme ça : on ne trouve quasiment aucun Fan Site sur Internet, très peu d’articles et seulement huit mille personnes « aiment » la page de Facebook consacrée à la série (quinze fois moins que la série « Family Matters » et dix fois moins que « The Fresh Prince of Bel-Air”, diffusés à la même époque). C’est un programme qui mérite quand même d’être exploré et qui, ayant été intégralement édité en DVD, peut facilement se trouver en occasion ou en location.

J.B.


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