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Red Ryder

Publié le 28 juillet 2010 par Joeybassett

Encore un western, encore une adaptation de comics. Ce n’est pas aujourd’hui que ce blog vous apportera une révélation, mais comme ça n’a jamais été son objectif, on se quittera quand même bons amis.

« Red Ryder », c’est d’abord le formidable succès d’un comics qui dura près d’un quart de siècle et fit le tour de la planète. Il a été créé à la fin des années 1930 par Stephen Slesinger (scénariste et producteur visionnaire considéré comme le père du « licensing ») et le dessinateur Fred Harman (qui est également peintre et a son musée dans le Colorado). Ce personnage est aussitôt devenu un véritable filon exploité par la Red Ryder Enterprises Inc sous forme de films, livres, feuilletons radio, produits dérivés (dont son célèbre BB Gun qui se vendra comme des petits pains), réclames, rayons réservés dans les magasins et même des spectacles de rodéo qui viennent s’ajouter aux nombreuses publications du « America’s famous fighting cowboy ».

Le voici présenté aux jeunes cinéphiles de 1941 :

Red Ryder
Vous pouvez donc constater que le coup du Comics qui s’imprime sur pellicule ne date pas du dernier Transformer et vos grand parents, à qui vous tapez l’entrée du dernier Marvel filmé, tapaient déjà vos grands-parents pour aller voir au cinéma leurs héros de papier. Comme d’autres justiciers de l’Ouest, Red a un cheval extraordinaire du nom de Thunder (« Roll ! Thunder ! » lance Red à tout bout de champ) et un jeune compagnon : Little Beaver (indien comme de bien entendu) qui monte Papoose et n’apprendra jamais à parler correctement. Et bien sûr, Red tire mieux que personne, précédant Luky Luke dans la technique de l’habile désarmement de l’adversaire dont on fait voler le revolver d’une seule balle. La plupart du temps, il réside au Painted Valley Ranch, mais ça ne l’empêche pas de galoper vers l’aventure là où elle l’appelle.

Red Ryder

À la radio, le feuilleton des aventures de Red Ryder dura une dizaine d’années et au cinéma, il y eut des dizaines de films avec ce héros, successivement interprété par : Don ‘Red’ Barry, William ‘Wild Bill’ Elliot (il a joué dans plus de deux cent films, les deux tiers sont des westerns), Allan ‘Rocky’ Lane (il sera plus tard la voix-off de « Mister Ed ») et Jim Bannon (même si tu n’as vu qu’un seul épisode de série western dans ta vie, tu l’as déjà aperçu). Ces « Reds » eurent pour compagnon les « Little Beaver » suivants : Tommy Cook, Don Kay Reynolds, Robert “Bobbie” Blake (le futur Baretta) and Louis Lettieri. La télévision a vraiment insisté pour récupérer le justicier. Au moins deux tentatives de pilote ont précédé la production de la série. Ces deux épisodes étaient destinés aux sponsors et annonceurs, mais aucun d’entre eux ne voulut mettre son logo ou son produit dans le coup. Alors : Quid de la série qui fut diffusée ? Et bien (et toujours sous réserve que je n’ai pas raté quelque chose) : ce n’est pas vraiment une série ! C’est une compilation des films de cinéma avec Jim Bannon dans le rôle, remontés et reformatés en douze épisodes de 52 minutes.

La réponse des téléspectateurs ? Une catastrophe. On les comprend : se faire servir un Serial des années 1940 quand il y a de l’original et du plus moderne disponible, c’est carrément vexant. D’ailleurs, la plupart des « vieilleries » de la catégorie disparaissent les unes après les autres à cette même époque : « The Cisco Kid », « MelodyRanch », « The Adventures of Kit Carson », « The Lone Ranger »… Qui sont remplacées en tête de l’audimat par des westerns plus réalistes comme « Gunsmoke » (1955), « Have Gun, will travel », « Wagon Train » (1957)… Les amateurs préfèreront donc regarder les « serial » originaux dont plusieurs ont été édités en DVD et tous ceux d’entre vous qui sont anglophones profiteront de cet excellent article de synthèse.

J.B.


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