Les quatre jours que passera le Roi Albert II marqueront dans
l'histoire des deux pays et des deux peuples. Deux hommes
ont un rendez-vous avec l'histoire. Le Roi Albert II et Joseph
Kabila, Président de la République. Deux peuples revisitent
leur histoire à travers et avec eux.
Albert II, méconnu des congolais mais un symbole. Il hérite
la succession du Roi Baudoin (Bwana Kitoko) pour les gens
d'ici (Beau, bon garçon). Le symbole de l'Ex-colonie et de la
passation de pouvoir. Cette passation si controversée et très
certainement baclée. Mais l'histoire c'est l'histoire. On ne la
refait pas. Mais on peut, on doit en tirer des leçons.

Joseph Kabila, le Premier Président de la R.D.C., héritier de
la prise du pouvoir en 1997 par l'AFDL et du renversement de
feu le Maréchal Mobutu. Il hérite du pouvoir de son père Mzée
Laurent Désiré Kabila, et des années de paupérisation accrue
du pays par un pouvoir de 30 ans exercé d'une main de fer
dans un gant de velour par le Parti Unique entre autres aidé
des prédateurs externes.
Deux hommes, deux peuples qui revisitent avec tous, l'histoire.
Qui l'imprègnent de leur statut d'aujourd'hui. Malgré des procés
malgré les bavures du passé. Deux hommes, deux peuples qui
sont tournés vers l'avenir. Le Roi Albert avec des affaires belgos
belges plus Républicaines que royalistes, mais pas impossibles
à régler en son Royaume. Le Président avec un défis à tous les
étages de la fusée Congo. Les 5 chantiers et puis le reste.
Une visite controversée, une visite qui se fera pour la grande
satisfaction de ceux qui vivent leur expatriation au Congo et
de ceux qui y sont nés et qui sont congolais de souche, ces
gens que l'on exhibaient en 1958 à l'Expo Internationale dans
des vllages de brousse reconstitués. Pour ceux et celles qui
sont les héritiers des politiques antérieurs, internationales
et locales.
Cette visite, cette commémoration, sera précédée ce 26
juin, des obsèques de Floribert Chebeya, assassiné. Et
puis, la relance du dosssier Lumumba et un dossier qui
est introduit en justice pour réparation, contre des crimes
de guerre. Une visite en dehors du olé - olé que l'on veut
bien le dire, trop souvent. Pas si folklorique que çà, à vrai
dire.

Crédit image : Radio Okapi
Que d'autres pays n'aient pas eu le courage ou l'audace de
commémorer cet instant de l'indépendance comme la R.D.C
le fait, c'est leur affaire.
Ceux qui fêteront le 50tenaire ici en RDC, regarderont avec
ces deux hommes, devant eux et pas uniquement dans des
retroviseurs de l'histoire qui troublent trop souvent une vision
de l'avenir pas très clair mais pas seulement obscure.
Quatre jours du Roi Albert II pour marquer l'histoire.
Bonne journée et bonne lecture !