Cette année, personne ne peut l'ignorer, surtout pas
les fidèles lecteurs de cette page, cette année donc
est bien celle du jubilé. Comme 16 autres pays du
continent, la République Démocratique du Congo, Ex
Congo Belge, célébrera la cinquantième année de
son indépendance, le 30 Juin de cette année.
Afrique et Indépendances !
Le Commissariat Général du Cinquantenaire a, à cet
effet lancé un sondage dans la population pour savoir
ce que nous devions retenir de cette indépendance et
dégager les "attitudes" positives et négatives, pour n'en
garder que celles qui permettront d'aller de l'avant et de
progresser ensemble, revenir à une certaine éthique de
la vie. Pour un Congo meilleur, tourné vers l'avenir.
L'éthique revient dans les discours depuis plus de deux
années. Pèle mêle, Tolérance Zéro, les discutions et
les prises de résolutions des différents séminaires, les
interventions des dirigeants lors des conférences qui
sont données à la presse.
L'histoire d'un pays est moins la volonté d'une seule
personne que celui de l'enchaînement d'événements
et d'interactions avec des conflits d'intérêts. Le fait de
dire "plus d'éthique" dans les séminaires, si titrés soient
ils, ne va pas changer grandement les choses. c'est ce
que je pense. Sinon çà se saurait. A Kinshasa depuis
le début des années 2000, il serait intéressant de faire
le relevé du nombre de séminaires en tout genres, de
faire le relevé des résolutions et d'établir un tableau de
réalisation de ces résolutions.
Est-ce à dire, que les résolutions, sans contraintes, çà ne
marche pas ?
Ce n'est pas le propos. Mais s'il n'y a pas de Comité de
suivi. Un vrai. Pas un nouveau pour chaque réunion, ou
chaque rencontre. Les résolutions ont tendances à rester
lettres mortes même écrites et signées sous le sceaux de la
confiance et de la ferme intention d'y arriver.
Des moyens et des outils. Une politique d'éveil des
consciences et de proximité. Ecouter, analyser, pour
comprendre. Ne pas s'imposer des objectifs qui ne sont
pas accessibles par les populations.
C'est comme demander, une ville propre, sans mettre
en place des moyens pour que celle - ci soit propre.
Si vous n'avez pas de poubelles, les gens jetteront les
papiers sur la voie publique. Si les quartiers sont sans
vides ordures ménagères organisés, elles seront jettées
dans le caniveaux. Et ainsi de suite, jusqu'à la création
d'inondations de quartiers entiers, provoquant la mort d'
enfants électrocutés par l'enchevêtrement des fils de
courant allant en tout sens à même le sol, dénudés,
(souvent des détournements des lignes de la SNEL), et
l'eau conductrice.
A partir de quelle justification, allez vous sanctionner ?
Sur quelle base ? Celle du manque d'éthique ? Comme
si l'éthique était un bien privé des nantis à appliquer par
ceux qui sont en bas de l'échelle sociale.
Demander plus d'éthique sans prévention de sanctions
possibles et sanctionner s'il le faut après sommations.
La démocratie participative est-ce juste pour les autres ?
Prenons l'exemple de la circulation. Prendre en ôtage
le chauffeur de la voiture qui est en double file, parce
qu'il a une belle voiture ou l'apparence d'être à l'aise.
Alors que des centaines de voitures circulent sur les
bas côtés normalement réservés aux piétons. C'est
aller contre l'éthique. C'est injuste. Les acteurs de ce
désordre, chauffeurs, policiers, et autres, devraient être
mis devant leurs responsabilités et user de moyens qui
au départ sont de prévention et ensuite de sanctions.
Pourquoi ne pas utiliser les chevaux de frise pour barrer
les à côtés des routes asphaltées ? Pourquoi laisser aller
cette dégradation de biens publiques et privés ? Pourquoi
cette anarchie dans les actes ?
Une petite fille de 7 ans, vient encore d'en faire les
frais de sa courte vie à Lemba, ce jeudi. Son frère
est à l'hôpital et les parents sont désemparés, ils
sont anéantis. Qui ne le serait pas ? Personne ne
leur rendra leur fille, leur enfant chéri. Ils étaient sur
le bas côté de la route, celui réservé aux piétons. Ils
allaient faire des courses avec le gardien. Ils n'ont
pas demandé à être la, à ce moment. Ils étaient sur
le bas côté de la route, insouciants.
Qui va payer ? Vous direz rien ne paye la perte d'un
enfant. Et vous avez raison. Le Taxi bus qui lui a ôté
la vie, n'est pas assuré, pas en ordre technique, il est
en flagrant délit d'infraction au code de la route. Il va
prendre quelques jours de cachots. Et la vie reprendra
pour lui. La vie passe. Sur les Taxis - bus, il est écrit
en lettres majuscules , "Jésus est vie", "Don du Christ"
et autres références bibliques. Bon, pourquoi pas ?
Qu'en est - il vraiment de tout ce charabia ?
Un pardon et puis c'est tout ?
Alors, oui, plus d'éthique, de discipline, mais avec
de la méthode et des vues à moyens et long terme
une éducation reprise en main. L'éducation est un
droit humain, elle donne l'accès à plus de justice, plus
d'égalité des chances.
Bonne journée et bonne lecture !