Magazine Société

Le Cinquantenaire de la RDC et nous et nous

Publié le 17 avril 2010 par Danymasson

Cette année, personne ne peut l'ignorer, surtout pas

les fidèles lecteurs de cette page, cette année donc

est bien celle du jubilé. Comme 16 autres pays du

continent, la République Démocratique du Congo, Ex

Congo Belge, célébrera  la cinquantième  année de

son indépendance, le 30 Juin de cette année. 

Afrique indépendance _2010

Afrique et Indépendances !

Le Commissariat Général du Cinquantenaire a, à cet

effet lancé un sondage dans la population pour savoir

ce que nous devions retenir de cette indépendance et

dégager les "attitudes" positives et négatives, pour n'en

garder que celles qui permettront d'aller de l'avant et de

progresser ensemble, revenir à une certaine éthique de

la vie. Pour un  Congo meilleur, tourné vers l'avenir.

L'éthique revient dans les discours depuis plus de deux

années. Pèle mêle, Tolérance Zéro, les discutions et

les prises de résolutions des différents séminaires, les

interventions des dirigeants lors des conférences qui 

sont données à la presse.

L'histoire d'un pays est moins la volonté d'une seule

personne que celui de l'enchaînement  d'événements

et d'interactions avec des conflits d'intérêts. Le fait de

dire "plus d'éthique" dans les séminaires, si titrés soient

ils, ne va pas changer grandement les choses. c'est ce

que je pense. Sinon çà se saurait. A Kinshasa depuis 

le début des années 2000, il serait intéressant de faire

le relevé du nombre de séminaires en tout genres, de

faire le relevé des résolutions et d'établir un tableau de

réalisation de ces résolutions. 

Est-ce à dire, que les résolutions, sans contraintes, çà ne

marche pas ? 

Ce n'est pas le propos. Mais s'il n'y a pas de Comité de

suivi. Un vrai. Pas un nouveau pour chaque réunion, ou

chaque rencontre. Les résolutions ont tendances à rester

lettres mortes même écrites et signées sous le sceaux de la

confiance et de la ferme intention d'y arriver. 

Des moyens et des outils. Une politique d'éveil des 

consciences et de proximité. Ecouter, analyser, pour

comprendre. Ne pas s'imposer des objectifs qui ne sont

pas accessibles par les populations. 

C'est comme demander, une ville propre, sans mettre

en place des moyens pour que celle - ci soit propre.

Si vous n'avez pas de poubelles, les gens jetteront les

papiers sur la voie publique. Si les quartiers sont sans

vides ordures ménagères organisés, elles seront jettées

dans le caniveaux. Et ainsi de suite, jusqu'à la création

d'inondations de quartiers entiers, provoquant la mort d'

enfants électrocutés par l'enchevêtrement des fils de

courant allant en tout sens à même le sol, dénudés,  

(souvent des détournements des lignes de la SNEL), et

l'eau conductrice. 

A partir de quelle justification, allez vous sanctionner ?

Sur quelle base ? Celle du manque d'éthique ? Comme

si l'éthique était un bien privé des nantis à appliquer par

ceux qui sont en bas de l'échelle sociale. 

Demander plus d'éthique sans prévention de sanctions

possibles et sanctionner s'il le faut après sommations.

La démocratie participative est-ce juste pour les autres ?

Prenons l'exemple de la circulation. Prendre en ôtage

le chauffeur de la voiture qui est en double file, parce 

qu'il a une belle voiture ou l'apparence d'être à l'aise.

Alors que des centaines de voitures circulent sur les

bas côtés normalement réservés aux piétons. C'est

aller contre l'éthique. C'est injuste. Les acteurs de ce

désordre, chauffeurs, policiers, et autres, devraient être

mis devant leurs responsabilités et user de moyens qui 

au départ sont de prévention et ensuite de sanctions.

Pourquoi ne pas utiliser les chevaux de frise pour barrer

les à côtés des routes asphaltées ? Pourquoi laisser aller

cette dégradation de biens publiques et privés ? Pourquoi

cette  anarchie dans les actes ? 

Une petite fille de 7 ans, vient encore d'en faire les

frais de sa courte vie à Lemba, ce jeudi. Son frère

est à l'hôpital et les parents sont désemparés, ils 

sont anéantis. Qui ne le serait pas ?  Personne ne 

leur rendra leur fille, leur enfant  chéri. Ils étaient sur

le bas côté de la route, celui réservé aux piétons. Ils

allaient faire des courses avec le gardien. Ils n'ont

pas demandé à être la, à ce moment. Ils étaient sur

le bas côté de la route, insouciants.  

Qui va payer ? Vous direz rien ne paye la perte d'un

enfant. Et vous avez raison. Le Taxi bus qui lui a ôté

la vie, n'est pas assuré, pas en ordre technique, il est

en flagrant délit d'infraction au code de la route. Il va

prendre quelques jours de cachots. Et la vie reprendra

pour lui. La vie passe. Sur les Taxis - bus, il est écrit

en lettres majuscules , "Jésus est vie", "Don du Christ"

  et  autres références bibliques. Bon, pourquoi pas ?

Qu'en est - il vraiment de tout ce charabia ?

Un pardon et puis c'est tout ?  

Alors, oui, plus d'éthique, de discipline, mais avec

de la méthode et des vues à moyens et long terme

une éducation reprise en main. L'éducation est un 

droit humain, elle donne l'accès à plus de justice, plus

d'égalité des chances. 

Bonne journée et bonne lecture !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Danymasson 913 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine