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Giec-ipcc

Publié le 22 avril 2007 par Alain B

Qu’est donc le GIEC ?

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) , dénommé en Anglais IPCC ( Intergouvernemental Panel on Climate Change) fut créé en 1988 sur demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches)par :

  • L’OMM (Organisation Météorologique Mondiale)
  • l’UNEP (United Nations Environment Programme)
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Les membres composant le GIEC sont des pays (Quasiment tous les pays du Monde), représentés par des personnes, identiquement comme pour l’ONU, dont dépend le GIEC.

Chaque pays choisit donc au moins un Scientifique le plus compétent sur le sujet et celui-ci sera chargé d’examiner toute la théorie Scientifique et au final approuver le rapport l.

Toutes les décisions sont prises à l’unanimité.

Ce n’est donc ni un laboratoire, ni les Scientifiques responsables des différentes études.

Le GIEC est chargé de synthétiser le travail de 2 500 chercheurs venus de 130 pays, afin de le rendre accessible aux dirigeants Politiques.

Il est divisé en plusieurs 3 groupes de travail et une équipe spéciale:

Le Groupe 1 :  Site Web 

Les travaux concernant le fonctionnement physique et chimiquedu climat et les variations climatiques passées ou à venir

Le Groupe 2 : Site Web

Les travaux concernant la vulnérabilité de la biosphère et de notre système socio-économique face aux risques du changement climatique

Le Groupe 3 : Site Web

Les travaux concernant les scénarios d'émission de gaz à effet de serre et la manière de réduire nos émissions

Le NGGIP (National Greenhouse Gas Inventories Programme) Site Web

Cette équipe spéciale est chargée de mettre en œuvre le Programme du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.

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Comment se passe la réalisation d’un rapport ?

Chaque groupe de travail réalise une compilation et une analyse de toutes les publications Scientifiques concernant leur attribution. Il est donc clair que contrairement à ce que peuvent dirent les Sceptiques, ce travail est objectif.

Au vu de toutes ces études, leur travail consiste à en réaliser une synthèse, pour finalement en tirer des conclusions (fondées et objectives) concernant l’état et l’évolution du Climat.

Chaque rapport doit faire l’objet d’un consensus avant d’être définitivement accepté.

De tout cela, l’on peut retirer notion importante, c’est l’évolution constante et le réajustement pouvant survenir suite à de nouvelles études.

Un rapport du GIEC restera toujours une évaluation, puisque au sujet du climat, c’est l’évolution que l’on tente d’estimer.

En d’autres mots, l’on essaye de prévoir l’Avenir Climatique et d’identifier avec certitude son fonctionnement.

Depuis toujours, le Climat fut dirigé de façon naturelle, hors, depuis notre développement technologique, nous nous sommes rendu comptes que nous dégagions dans l’Atmosphère une quantité non négligeable de gaz à effet de serre, et notamment le CO2.

Ce forçage naturel existe bien sur toujours, mais il n’explique plus à lui seul la hausse des températures que nous connaissons aujourd’hui.

Et c’est là, le rôle du GIEC, comprendre, analyser, et, comme tout laisse supposer que ce que nous dégageons dans l’atmosphère soit responsable du dérèglement Climatique actuel, il faut bien tenter d’élaborer divers scénarios d’Avenir, en s’attaquant à ce qui semble en être la cause, c'est-à-dire, les émanations de notre mode de Vie moderne (CO2, CH4)

Ce sont justement ces scénarios qui dérangent les Sceptiques du Climat, pour qui l’économie est la seule chose à protéger.

C’est pour cette raison, que le GIEC continuera d’établir de nouveaux rapports à chaque fois basés sur les nouvelles découvertes Scientifiques, en affinant probablement leurs prédictions.

Plus de renseignements sur la réalisation des rapports, le GIEC, et les Sceptiques

Qui sont les Scientifiques ?

Les véritables Scientifiques, ceux qui étudient le phénomène en laboratoire, ne sont pas ceux qui siègent au GIEC.

Les résultats s’études de laboratoires de la Planète entière sont pris en compte pour la réalisation des rapports de synthèse.

Beaucoup de disciplines différentes sont mises à l’épreuve pour l’analyse Climatique., dont, l’Astrophysique, l’Astronomie, l’Aérologie, l’Océanographie, la Biogéochimique, l’Hydrologie, la Météorologie, la Biologie, l’Agronomie, la Glaciologie, la Géologie, etc……

C’est dire si le problème est complexe, et qu’il serait présomptueux de croire que nous maîtrisons le système.

Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que ces scientifiques ne sont pas forcément des « Ecolos », d’où leur impartialité, contrairement à ce que peuvent faire croire les sceptiques.

Plus de renseignements concernant les Scientifiques 

Y voir plus clair concernant les rapports.

Comme dit en début d’article, le GIEC fut créé en 1988, ce qui représentera bientôt un travail d’une vingtaine d’année en la matière. Cela dénote tout de même une certaine expérience et connaissance du sujet.

Les dernières conclusions sont donc le fruit de 20 ans d’études scientifique, ce qui n’est pas rien !

Un premier rapport fut rédigé en 1990

Le rapport dresse le bilan des connaissances scientifiques sur les changements climatiques et leurs possibles répercussions sur l’environnement, l’économie, la société. Ce rapport a servi de base scientifique à la Convention-cadre sur le climat (Rio, 1992).

Le deuxième rapport fut rédigé en 1995

 

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Le rapport confirme l’influence des activités humaines sur les changements climatiques et prévoit un réchauffement moyen de 1 à 3, 5 degrés d’ici à 2100 ainsi qu’une augmentation du niveau de la mer de 15 à 95 centimètres.

 

Le troisième rapport fut rédigé en 2001

Le troisième rapport du GIEC, en 2001, s'appuyait sur de nouvelles preuves, mieux étayées qu'auparavant, pour affirmer que l'essentiel du réchauffement des cinquante dernières années est attribuable à nos émissions.

- Le rapport du groupe I "Changement climatique 2001 : les bases scientifiques"
Dont le résumé à l’intention des décideursen français

- Le rapport du groupe II « Changement climatique 2001 : impact, adaptation, et vulnérabilité »

Dont le résumé à l’intention des décideursen français

- Le rapport du groupe III « Changement climatique 2001 : mesures d’atténuation »

Dont le résumé à l’intention des décideursen français 

 

Le quatrième rapport 2007 (En cours de présentation)

Le quatrième rapport est en cours de réalisation, il sera terminé fin de cette année.

Le rapport se compose de quatre conférences apportant chacune les conclusions d’un des groupes du GIEC.

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Le Rapport du groupe I a eu lieu du 29 janvier au 02 Février à Paris.

Le résumé pour les décideurs de la contribution du Groupe de Travail 1 (les bases scientifiques physiques) du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC) a été approuvé le 2 février 2007. Il contient les conclusions et nouveautés suivantes :

1/ Il est " très vraisemblable " (plus de 90% de chances) que l'homme soit responsable du réchauffement observé au XXème siècle.

2/ Il est " très vraisemblable " que la poursuite des émissions anthropiques mènera au cours du XXIème siècle à un réchauffement supplémentaire plus important que celui du XXème siècle. D'après les scénarios d'émissions " SRES ", le réchauffement des prochaines dizaines d'années sera d'environ + 0,2°C/décennie.

3/ Selon les scénarios et les modèles, la température à la fin du XXIème siècle aura augmenté d'entre 1,1°C et 6,4°C. Pour le scénario B1, les projections d'augmentation de température sont comprises entre +1,1 et +2,9°C avec une " meilleure estimation " de +1,8°C. Pour le scénario A1FI, les projections d'augmentation de température sont comprises entre +2,4 et +6,4°C avec une " meilleure estimation " de +4,0°C.

4/ L'augmentation des bornes supérieures par rapport au " Troisième Rapport " (publié en 2001) vient de la prise en compte de la rétroaction climat-carbone, qui ajoute près de 1°C de réchauffement dans les scénarios les plus pessimistes.

5/ La sensibilité du climat (réchauffement quand la concentration de gaz à effet de serre est le double de la concentration préindustrielle) est vraisemblablement comprise entre 2 et 4,5°C. Il est " très invraisemblable " que cette sensibilité soit inférieure à 1,5°C. On ne peut exclure des sensibilités supérieures à 4,5°C.

5/ Les modèles projettent une montée du niveau de la mer entre 19 et 58 cm, mais les processus dynamiques des glaces, dont l'importance est suggérée par des observations récentes, ne sont pas pris en compte. C'est donc une borne inférieure de la montée du niveau de la mer pour le XXIème siècle. A très long terme (plusieurs millénaires), on pourrait atteindre des élévations de l'ordre de 7m à la suite de la fonte du Groenland.

6/ Il y a " vraisemblablement " une augmentation de l'intensité des cyclones tropicaux (avec une certitude plus grande pour l'Atlantique Nord que pour les autres bassins). Cette augmentation a plus de chance de venir de l'influence humaine que d'autres facteurs. Au cours du XXIème siècle, il est " vraisemblable " que l'intensité des cyclones va augmenter. On a peu confiance dans nos projections concernant leur fréquence.

7/ Il est " vraisemblable " que certains événements extrêmes vont devenir plus fréquents et/ou plus intenses (en particulier pluies extrêmes, canicules et sécheresses). Les vagues de froid vont devenir plus rares.

8/ La glace de mer diminue dans tous les scénarios. Pour certains modèles et scénarios, la glace de mer disparaît complètement de l'Arctique en fin d'été dès la fin de ce siècle.

Résumé du rapport

Noname

Le rapport du groupe II s’est déroulé à Bruxelles du 02 au 05 Avril

- 75 à 250 milions de personnes pourront manquer d'eau en Afrique d'ici 2020.
- Les rendements agricoles pourront augmenter de 20% en Asie de l'Est et du Sud-Est, mais pourront décroître de 30% en Asie Centrale et en Asie du Sud.
- L'agriculture non irriguée pourra chuter de 50% dans certains pays africains d'ici 2020.
- 20 à 30% de toutes les espèces végétales et animales seront menacées d'exctinction si les températures s'élèvent de 1,5 à 2,5°C.
- Les glaciers et le couvertures neigeuses devraient se réduire, réduisant la disponibilité en eau douce des pays alimentés par l'eau des glaciers.

Le résumé de synthèse met en évidence que de nombreux milieux naturels seront particulièrement touchés par le changement climatique, pouvant engendrer un risque accru d’extinction irréversible d’espèces animales et végétales allant de 20 à 30% pour une augmentation des températures au-delà de 1,5 à 2,5°C. De même, quatre régions sont définies comme particulièrement sensible aux impacts du réchauffement climatique : l’Arctique, l’Afrique, les petits îles et les grands deltas africains.

Les scientifiques du GIEC dresse également une longue liste d’impacts économique et sociaux. Ils préviennent que les populations les plus pauvres seront les plus vulnérables au changement climatique et que celui-ci modifiera largement la répartition des ressources. Il reste maintenant au dernier groupe de travail du GIEC (groupe III) de trouver des solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques.

Résumé 1du rapport

Résumé 2 du rapport

Le rapport du groupe III qui se focalisera sur les solutions à mettre en oeuvre pour lutter contre ce phénomène, sera rendu public le 04 mai à Bangkok

La synthèse globale des rapports sera rendue publique à Valence, en Espagne, mi-novembre.

Le site du GIEC 


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