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A la poursuite des cochons devins à Bruxelles : 1 - Parcours culturel

Publié le 29 juillet 2010 par Porky

Nous voici donc de retour dans notre rédaction après un périple de plusieurs jours à Bruxelles sur les traces des cochons devins. Autant vous vous le dire tout de suite : nous n’avons pas réussi à mettre la main sur ces animaux délirants. Mais nous avons pu les suivre à la trace, nos astrologues porcins ayant appris –par quel miracle ?- que nous étions partis à leur recherche et ayant trouvé fort amusant de transformer cette poursuite en jeu de pistes. En effet, chaque lieu visité portait la trace de leur passage : une patte de cochon imprimée sur le sol ou les murs, voire parfois l’empreinte d’un groin pour le moins arrogant…

Nous avons été aidés dans notre tâche par notre correspondante locale, Régina Lafermière, qui a su nous guider vers les indices laissés par les cochons devins. Sans elle, aurions-nous pu les suivre à la trace ? Pas sûr, car ces indices étaient parfois bien dissimulés et il fallait l’œil aguerri de Régina pour les trouver.

Nous en avons évidemment profité pour visiter la bonne et très belle ville de Bruxelles, en nous écartant parfois du chemin suivi par les cochons devins. D’où, peut-être, le résultat affligeant de cette recherche… En tous cas, nous ne pouvons que saluer la décision de nos astrologues de quitter une Côte d’Azur finalement très surfaite pour se rendre dans cette ville qui, en reprenant les termes d’un célèbre guide, « vaut le voyage ».

Grâce à Régina Lafermière, notre parcours fut à la fois touristique, gourmand, festif et culturel…

1 – PARCOURS CULTUREL

Les lieux où les touristes n’abondent pas, où vous avez la paix et où vous découvrez de petites merveilles…

- La Maison de Bruegel : on ne peut hélas pas la visiter, on se contente d’en admirer l’extérieur en essayant d’imaginer le Maître à l’œuvre dans la pièce qui lui servait d’atelier.

Façade de la rue de la Porte Rouge

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Façade de la rue Haute

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- Visite très émouvante, et passionnante : La Maison d’Erasme à Anderlecht. (Très facile d’y aller depuis le centre de Bruxelles : prendre la ligne 5 du métro en direction d’Erasmus et descendre à la station St Guido : la maison est à deux cents mètres derrière la sortie du métro, dans la rue du Chapitre.)

La cour intérieure de la maison

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Le « jardin médicinal » : extraordinaire endroit qui regroupe toutes les plantes utilisées par Erasme pour se soigner : ce jardin a été reconstitué à partir des éléments laissés par les médecins d’Erasme. Superbe.

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Le « jardin philosophique » : derrière le jardin médicinal, un petit parc parsemé de petits plans d’eau dans lesquels sont inscrites en latin différentes devises philosophiques. En voici quelques exemples, pas toujours lisibles, hélas, à cause de la lumière. (On ne met pas en cause les capacités du photographe, merci.)

« Civis mundi sum communis omnium val peregrinus magis »

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« Festina lente »

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La visite de l’intérieur de la maison est passionnante pour qui s’intéresse un tant soit peu à ce que fut l’Humanisme. Le billet coûte 1,25 euros (c’est donné) et vous permet de visiter également le vieux Béguinage d’Anderlecht, tout près de la maison d’Erasme. Les photographies sont hélas interdites ; vous serez donc obligés, vous qui lisez ceci, d’imaginer cet intérieur. La pièce la plus émouvante est sans conteste le cabinet de travail d’Erasme, avec son bureau et son siège près de la fenêtre : bon, il faut éviter de regarder l’ampoule électrique qui pendouille au-dessus. Remplacez-la par des bougies et l’illusion sera parfaite. Chaque salle contient évidemment des tableaux (portrait d’Erasme dans le cabinet de travail), des vitrines où l’ont peut admirer des livres anciens, des manuscrits d’Erasme et au premier étage, un document sensationnel : la première édition de l’Eloge de la Folie

J’ai passé un merveilleux moment dans cette maison, seul visiteur que j’étais (quelle tranquillité !) ; la gardienne des lieux est fort sympathique mais m’a suivi pas à pas pendant ma déambulation : craignait-elle que je me tire avec un bahut d’époque sous le bras ?... En tous cas, si vous allez à Bruxelles, ne ratez pas cette visite : elle vous projettera dans un autre temps, pas forcément meilleur que le nôtre, mais ô combien différent.

- Le vieux Béguinage d’Anderlecht : Visite intéressante parce qu’elle met en valeur une « tradition » typiquement flamande. Les béguines étaient des femmes, veuves ou célibataires, pauvres dans le cas d’Anderlecht, qui, ne voulant pas rentrer en religion définitivement mais désirant faire une longue retraite, prononçaient des vœux temporaires de chasteté et se retiraient dans des bâtiments qui leur étaient réservés et qu’on appelait le Béguinage. Elles y vivaient tout le temps que duraient leurs vœux. Voici quelques photos car elles ne sont pas interdites dans le Béguinage :

La cour intérieure avec les deux bâtiments et le puits.

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La chambre de la Maîtresse des Béguines (sorte de responsable de la communauté).

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La cuisine.

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- Retour à l’époque moderne : le théâtre de la Monnaie

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Un passionné d’opéra ne pouvait évidemment pas rater d’aller admirer (extérieurement) l’opéra de Bruxelles. La saison 2010-2011 annonce un Katya Kabanova que votre serviteur a grande envie d’aller voir…

L’ouverture culturelle de Bruxelles n’est évidemment plus à démontrer, ni son extraordinaire cosmopolitisme ; ce qui m’a frappé, ce ne sont pas tant les artistes qui se produisent dans les rues (c’est quelque chose d’assez courant, même à Lyon), mais la diversité qu’ils représentent ; et surtout, le nombre impressionnant de gens (souvent très jeunes) qui interprètent de la musique classique ; pas (ou peu) de guitare déchaînée et de beuglements dans un pseudo anglais pseudo rock, mais Ravel, Verdi, Rossini, Offenbach, Tchaïkovski… Sans commentaire.

Concert sur la place du Marché aux Herbes.

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- Et puis, bien sûr, le Musée des Arts anciens et modernes : Vaut le déplacement à lui seul, avec un parcours dans la partie réservée à Magritte qui présente une magnifique collection de ses œuvres. Evidemment, Porky est tombé en admiration devant ce tableau, qui pourrait presque être son portrait… et intitulé… La Bonne Fortune (1945).

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La suite plus tard…


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