Un interview avec Justin Bieber! (article 60)

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai, merci

Ah si l'école pouvait recommencer le 27 juillet, misère!...

Obéir aux ordres... écouter les suggestions, les recommandations du grand boss. Satisfaire sa faim et sa soif, en mettre plein la vue. Je n'ai point eu l'opportunité de rencontrer, de croiser, d'effleurer, ce big boss des médias régnant sur le Québec, mesdames et messieurs. Qui est-il? Ou qui est-elle? Après Pierre Carl Péladeau... me disais-je, à qui avons-nous affaire? À qui ai-je affaire?

Je ne cesserai de me tourmenter pour des petits ceci et des petits cela. Née avec des gènes d'inquiétudes, de souciances, de prudences, de méfiances, de sollicitudes, d'attentions, il me sera gravement impossible de me contreficher des gens, n'est-ce pas?

J'ai un attrait de porter une bonne oreille et que le diable m'emporte, si cela est un défaut ou une qualité! Je peux être présente comme je peux être distante. À vous de me le faire sentir correctement.

Ainsi je recevais par courriel, une missive du big boss. Voici ses exigences à parcourir:

Bonjour Snorounanne d'Humour,

C'est votre grand patron qui vous écrit. Je suis sur le point de vous donner votre travail à exécuter, cette semaine. Nous sommes, vendredi le 23 juillet, l'émission "snorounanne reçoit ce soir"  ce mardi soir suivant, aura comme invité, l'adolescent le plus demandé et en grande tournée mondiale, Justin Bieber.

Vous aurez tout le week-end, lundi y compris pour monter votre interview sur cet idole des jeunes adolescentes et voire même des bébés filles de par le monde. Offrez-nous un bon spectacle et du mordant. Je vous fais confiance. Jusqu'ici, vous n'avez déçu ni Péladeau et ni moi. 

Bien à vous, votre BB (Big Boss)

Pourquoi me fait-on subir cette torture? Me mettre en face d'un jeune prétendu talentueux chanteur encore aux couches, mesdames et messieurs? Je suis damnée!

Mais... pour des dollars, cela en vaut la chandelle. Et en ces jours du mois de juillet et à venir, Dédé aura été délégué pour être mon partenaire comme le fut jadis, Albert et comme le fut jadis, Paella. À qui, je la remercie pour toute son indulgence envers moi et sa compréhension. Je suis  certaine qu'elle me lit et qu'elle ne lâchera pas en dépit de sa nouvelle fraîcheur de vie quotidienne lui passant dessus, mesdames et messieurs.

J'aurai donc l'amabilité de saluer quelques lecteurs, lectrices que j'aies en mémoire et qui font partie de ma vie virtuelle. Alors, y a  Paella, Mon_AnGe, Angie_ fantomas, Ti_Yable (je le nomme mais le fait-il régulièrement) ce sont des pseudonymes comme vous le constaterez, mais eux savent qui ils sont.

Je n'avais pas à préparer un scénario tout chaud dans ma tête pour cette entrevue. Je n'avais pas non plus à le mettre sur papier et à en dresser un plan. Ma plus grande qualité est la spontanéité. Ce que les patrons ignoraient chez moi.

Étant esseulée à la maison, n'ayant plus Paella sur mes talons, je prenais le week-end avec légèreté. Je me prélassais à visionner des films en streaming sur l'internet. Quelle détente! Sans pour autant délaisser mes deux chats. Je me levais à des heures impossibles... c'est-à-dire huit heures le matin au lieu de sept heures quarante-cinq, mesdames et messieurs.

Je terminais de déjeuner vers les neuf heures plutôt que d'étirer mon écoute une heure de plus sur Paella... ah! La belle vie! Je parle seulement pour les week-ends. Non mais... ça change du tout au tout quand on se trouve toute seule, pas vrai? Plus d'espace, plus de temps, plus grande la maison est et de toute façon, je retombe comme c'était avant. Pis je m'en plains pas.

À la veille de mardi, l'intensité de la chaleur extérieure avait repris. L'humidex écrasante, accablante, suffocante, étouffante, oui je sais! Il n'y a pas que chez moi qui en souffre, c'est critique car pour 2010, la planète tout le tour en souffre aussi. J'ai fait mes vérifications. Les signes parlent... les signes sont partout mais certaines personnes ne les voient pas, ne les comprennent pas et puis s'en balancent! On va tous mourir un jour, dit-on.

Eh bien oui... laissons aller les événements, nous n'y pouvons rien. Nous en sommes impuissants. Les autres s'en chargeront à notre place. Ils sont en mesure de prendre cela en main. Nous, nous avons notre petit monde à se charger, n'est-ce pas? Je ne vous critiquerai pas pour le manque de conscience et d'intérêt. Je fais partie de certaines personnes qui laissent aller, qui délaissent, qui abandonnent, qui s'éloignent, qui, tant que ça ne la concerne pas, pourquoi s'en préoccuperait-elle?

Je ne suis pas mieux qu'une autre personne, je l'avoue. Je suis ange et démon, j'ai des défauts et des qualités. Je suis humaine et lumière. Ah! Cela vous dépasse-t-il? Je dirais que oui. Vous ne lisez que par brides, par couplets, par phrases. Je ne parle pas de mes fidèles lecteurs, lectrices, eux me lisent au grand complet. Qu'est-ce qui vous intéresse réellement, alors?

Si vous saviez lire le français, les canadiens anglophones, les américains, vous pourriez comprendre le fond de ces histoires. À vous, de vous donner la peine, de vous prendre en main. Je lis les deux langues, du moins, je me débrouille... l'écrire aussi mais en faire un roman... prenez-vous un traducteur de langue sur internet, cela se télécharge... Mon doux! Je fais du bla bla bla.... suis-je en train d'oublier que j'ai de l'ouvrage à faire pour l'interview de demain soir? Merde... je pense que oui...

Mardi 27 juillet, heure 20:00

Assise tout près, à ses côtés... Dieu qu'il ne paraît nullement adolescent mais... bébé! Les caméras se neutralisaient sur mon corps, ma conscience. Mesdames et messieurs, voici pour vous, l'émission snorounanne reçoit ce soir, traduction en français.

snorounanne - Bonsoir les gens à la maison! Bonsoir l'auditoire dans la salle. (un groupe de jeunesse au féminin s'époumonnait)

 Et si l'école était recommencée... calibouère!

snorounanne - Les filles, les filles allons! Le monsieur le régisseur ne vous a pas fait signe de vous arracher le coeur hen? Attendez le moment... (sourire mesquin) Pour vous faire patienter un peu, il me fait plaisir de dérouler le profil de ce jeune homme devenu si populaire dans le monde. (quelques filles s'écriaient) Vous... vous n'écoutez pas quand je parle, dites?

Alors, je vous lis puisque c'est écrit sur le moniteur au fur et à mesure... "Justin Drew Bieber, son nom est au complet, né le 1er mars 1994 à Stratford, en Ontario au Canada, est un chanteur canadien de pop et R'n'B. J'ai pas la bonne prononciation et on s'en fout...  Il a commencé sa carrière professionnelle sur YouTube, où son futur agent, Scooter Braun, l'a découvert. Celui-ci l'a présenté au chanteur Usher, qui l'a aidé à conclure un contrat avec Island Records. Ses singles One Time (2009) et Baby (2010) connaissent un succès mondial.

Reculons quelques années en arrière, mesdames et messieurs. Justin voua un intérêt à la musique dès son plus jeune âge. Il apprit seul à jouer de la guitare, du piano et de la trompette, et prit des cours de batterie. C'est comme ça qu'on appelle, un génie. À 12 ans, il s'inscrit, sans jamais avoir suivi de cours de chant, à un concours de chant local, à Stratford, où il termine deuxième. Facile... ils n'étaient que deux personnes à poster dans ce concours! (riais-je)

Vers la fin 2007, Justin et sa mère commencent à poster des vidéos sur YouTube afin que sa famille et amis, qui ne pouvaient pas assister à ses performances, puissent le regarder. Peut-être parce qu'on ne voulait pas le voir en couche? (dans la salle des ohhhhh déconcertants)

Scooter Braun, agent de marketing de So So Def, découvre alors ses vidéos et décide d'emmener Justin avec lui à Atlanta, où il rencontre le chanteur et compositeur Usher. Une semaine plus tard, Justin a eu l'occasion de chanter pour Usher, qui est immédiatement intéressé par l'idée de lui faire passer une audition avec L.A. Reid, le président de Island Records, label avec lequel il a signé en octobre 2008.

Après cela, Justin et sa mère, Pattie Malette, sont partis s'installer à Atlanta, ville où résident aussi Usher et Scooter Braun, afin de débuter sa carrière. Il déclare tout de même retourner fréquemment à Stratford, où il possède toujours une maison, des amis et de la famille. Lui qui possède une maison ou sa mère?

Mesdames et messieurs et les demoiselles, c'est le temps, soyez prêtes! Voici Jusssssssssssssssstin Bieber! (Applaudissements à la tonne et cris à la tonne)

Je montrais le fauteuil afin qu'il pose son postérieur et soit à l'aise. Je prenais aussi place et j'entamais l'interview avec délicatesse.

beau gosse... charisme solide... et je ne mordais pas...

snorounanne - Bonsoir Justin! Vous avez l'air bien détendu.

Justin Bieber - Bonsoir snorounanne. Vous semblez l'être aussi.

snorounanne - Ah moi, vous savez, en présence de jeunots... c'est comme prendre un drink exotique sur le bord d'une piscine.

Justin Bieber - (je lui offrais une boisson exquise citronnée et gazéifiée) Oh...  non non, merci. C'est gentil mais je ne me ferai pas prendre une deuxième fois.

snorounanne - Vous n'aimez pas boire en bouteille?

Justin Bieber - J'aime surtout pas les machins tours qu'on peut me jouer. Ça vous éclabousse dans la face et sur vos vêtements. C'en est une du genre?

snorounanne - Vous vous méfiez? On m'a dit que vous aimiez les boissons citronnées, si vous n'aimez pas, je ne vous en ferez pas cadeau. Je la garderai pour moi.

Justin Bieber - Je préfèrerais oui et merci.

snorounanne - Justin a eu une mauvaise expérience lors d'une tournée en Australie. Il a été demandé pour un interview ce qu'il a accordé et une toute jeune demoiselle était choisie parmi, quoi? Deux autres filles? En tout cas... Celle-ci avait de petits cadeaux-souvenirs, des surprises à lui remettre et entre autre, une boisson en bouteille,...

Justin Bieber - Dites... peut-on sauter cette histoire banale et faire l'interview comme il faut, s'il vous plaît? C'est du passé, qu'est-ce qu'on peut s'en balancer...

snorounanne - D'accord Justin. (rangeant la bouteille à mes pieds)

petit bébé lala... va!

Justin Bieber - Merci, vous êtes gentille.

snorounanne - (regardant la caméra) Il ne me connaît pas sur toutes les coutures, ce jeune. Bon! Mon cher Justin, j'ai fait mon enquête spéciale et selon MTV, vous qui n'avez que 16 ans, vous interpréterez un adolescent perturbé dans le premier épisode de la nouvelle saison à venir de l'émission CSI.

Vous personnifierez Jason McCann, un adolescent troublé qui sera confronté à prendre une terrible décision concernant son seul frère, une décision qui le mènera à une confrontation explosive avec la CSI. C'est le début d'une histoire émouvante qui se conclura plus tard cette saison. On a une image à vous montrer, mesdames et messieurs et vous... Justin, regardez sur le moniteur, celui-ci s'il vous plaît...

 J'espère qu'ils ont une réserve de couches en prison... (rires)

Justin Bieber - Wowww! J'suis pas si mal avec ces menottes aux poignets.

snorounanne - Vous paraissez un peu plus mature, viril, plus jeune homme de seize ans, sur la photo, si vous saisissez ce que je veux dire.

Justin Bieber - Ouais... Et vous? J'ai appris que vous aviez votre demi siècle... j'aurais juré que vous en aviez quinze de moins.

snorounanne - Ah bien je vous remercie pour ce compliment. C'est votre mère qui vous a dit de me le dire?

Justin Bieber - (Hésitant) Non, j'suis capable de reconnaître une belle femme sans que ma mère soit toujours derrière moi.

snorounanne - Alors pourquoi, vous regardez dans cette direction, derrière le décor?

Justin Bieber - (Hésitant encore) Ben, j'sais pas. Un réflexe, je suppose.

snorounanne - (souriant) J'ai d'autres photos à vous faire voir, Justin et il va de soi, vous à la maison en serez ravis de les voir, l'auditoire, ici présent, gardez votre haleine... les petites filles... ne pâmez pas! (Il regardait derrière lui rapidement... nerveux le petit...) Tenez! Admirez bien celle-ci, mesdames et messieurs.

 Tout petit, tout petit Justin bébé était-il...

Des exclamations en ohhhhhhhhhh s'étiraient de l'auditoire.

Justin Bieber - Qui vous a donnée ma photo de bébé? C'est ma mère? Est-ce en règle? C'est quoi ça? Une attrape?

snorounanne - Justin... Justin... quand vous aurez mon âge, ce que je vous souhaite c'est de savoir en rire... de ces choses... regardez attentivement le moniteur...

Surprise!!! Ah merde... le Times a mis Jodie...

Justin Bieber - Vous en avez trop, snorounanne... et et et, je pense que c'est un canular votre calvaire de photo sur vous et le magazine Times. Pis... est-ce qu'on peut passer à la chanson?

snorounanne - Chanson? Quelle chanson, Justin?

Justin Bieber - On chante à votre émission non?

snorounanne - Oui... oui, on chante à mon émission et quand j'en décide. Vous voulez chanter, Justin chéri?

Justin Bieber - Oui, j'aimerais bien.

snorounanne - (prétentieux ce jeune) D'accord. Auparavant, je vous inviterais une fois de plus à regarder le moniteur et par la suite, nous irons franchir le cap des commanditaires et  nous reviendrons en sourire et en rire. C'est entendu, Justin?

Justin Bieber - Oui, entendu.

snorounanne - Posez vos beaux yeux sur le moniteur, savourez la photo, et n'essayez pas, je vous prie, de piquer une crise... (On mettait la photo sur le moniteur)

Surprise! Ah... il a encore besoin de maturiser...

Il bouillait de colère... on sentait ses retenues mais il ne pouvait se maintenir plus longtemps. Il explosait pendant les pauses commerciales, mesdames et messieurs. Le micro jeté à 28 pieds au-delà... la table à café renversé... coups de pied répétitifs sur le fauteuil et des gardes du corps venaient le chercher suivi de sa mère qui me jetait une très mauvaise paire d'yeux.

Les préposés ont fait rapidement le balayage, le nettoyage, le ramassage. Au retour à l'émission, je trouvais une formidable défaite pour excuser l'absence subito presto de: Justin Baby Bieber...

Dédé me reconduisait à la maison. J'étais très silencieuse. Je regrettais presque ces scènes ayant été mal actionnées à la sortie de ma tête. Le boss et le big boss m'ont appelée à tour de rôle sur mon cellulaire, pour...

Dédé - Tu as été fabuleuse, snorounanne! Fabuleusement superbe! Je t'envie! Je n'aurais jamais eu autant de courage à dire le fond de mes pensées pour ce jeune morveux! Toi, tu lui as enfoncé les clous.

snorounanne - Il n'a que 16 ans... je l'ai blessé... y a rien de fabuleux dans ça.

Dédé - Non snorounanne. Tu lui as mis les vérités en pleine face. Et on s'en fout qu'il ait 16 ans, 22 ans ou 2 ans! T'as pas,...

snorounanne - J'ai été effrontée. J'ai été indigne de ma personne envers lui, ce jeune.

Dédé - Lui aussi te dardait, tu sais.

snorounanne - C'est pas une raison de lui mettre l'étau!

Dédé - Et moi je te dis que tu lui as ouvert les yeux. Il te sera reconnaissant... peut-être pas ce soir, ni demain... mais un jour... de lui avoir mis ces chose en face.

snorounanne - Je veux pu en parler. Arrêtons-nous pour prendre un verre. N'importe quoi... j'ai besoin de me changer les idées.

Dédé - Hé... tu n'as rien fait de mal, okay?

snorounanne - Je me sens mal, alors j'ai fait de quoi pour ça hen?

Dédé - (voyant l'enseigne d'un resto-bar) On va là?

snorounanne - C'est quoi? (lisant le nom) Y a l'air bien.

Dédé - C'est moi qui paie. (garant la fourgonnette et arrêtant le moteur)

snorounanne - Dédé? Sois franc... suis-je allée trop loin?

Dédé - Tu as fait ton boulot. (détachant sa ceinture de sécurité, ouvrant la portière et sortant) Allez viens. On va se saouler la gueule et prendre son pied... (sourire taquin)

snorounanne - Ce que tu peux être beta, des fois, toi. (descendant de la fourgonnette)

Dédé - Tu travailles fort, tu es une femme sensas! (tous les deux marchant vers l'entrée du resto-bar)

Vous allez désormais appuyer sur le bouton"jouer" de l'audio. Écoutez soigneusement la chanson interprétée par Claudia Jessie sur Youtube. Je vous dis merci, chers lecteurs, lectrices. Merci à google. Et à bientôt! Bisous!