Propos du père François

Romainville, le 26 juillet 2010

Propos du père François

Mon dernier mail étant plutôt nul et mon manque d’inspiration flagrant, j’avais décidé de me reposer quelques semaines, et puis, l’actualité m’amène à –comme le dit Brassens — ajouter un « codicille » à ma prose.

Je ne redirai pas ici les sentiments que je porte à notre maire.

Je ne critique pas systématiquement ses actions et ses réalisations, imitant en cela mon « berger », St Weisselberg qui pratique depuis longtemps, et quoi qu’en dise le pauvre concubin, une critique intelligente et constructive.

J’ai eu par exemple récemment l’occasion de visiter la maison de proximité Cachin et je trouve que c’est vraiment une belle réalisation.

L’état des rues aussitôt éventré que restaurées, sales et jonchées de papiers gras me laisse en revanche dubitatif.

Il suffit en outre de visiter les communes avoisinantes pour constater que nous ne faisons pas mieux que les autres (souvent pire) et qu’il n’y a pas de quoi pavoiser et remplir un magazine de longs discours d’autosatisfaction.

À propos des réalisations municipales, quoi dire de la pompe à merde ?

Voilà un projet qui est mauvais économiquement, écologiquement et socialement.

Présentée au conseil général, l’étude a été démolie par la direction des services techniques.

En outre, le projet n’a pas été précédé d’une véritable concertation, si bien que les Romainvillois ignorent, pour la plupart d’entre eux, que la ville va s’endetter lourdement et pour longtemps.

Quel but poursuit donc notre maire en poursuivant, avec Eiffage, un projet unanimement décrié (sauf par le PS) ?

La première raison qui me vient à l’esprit, je n’en parlerai pas, car, faute de preuve, je risquerais la diffamation.

La seconde, c’est la gloriole, le fait que Romainville soit la première commune de la Région à mettre en place une pompe à merde qui servirait alors de support à la réputation future de notre maire et lui permettrait de poursuivre une carrière qu’elle n’a initiée et poursuivie qu’au prix des pires manœuvres.

Quoi qu’il en soit, quelques citoyens ont entrepris de mettre le holà aux projets dangereux du maire.

Leur action semble commencer à porter ses fruits.

C’est ainsi que trois actions en justice ont été intentées.

• Un recours pour excès de pouvoir contre la décision du préfet 93.

• Un recours contre le permis de construire de la pompe.

• Une requête en suspension des travaux, par référé.

• Les trois instances seront plaidées devant le tribunal administratif de » Montreuil, et l’on vient d’apprendre que LE RÉFÈRE SERA EXAMINE DES LE 19 AOÛT.

• Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, on apprend que les travaux d’enfouissement des tuyaux de la pompe qui sont en cours à l’angle de l’avenue de Verdun et de la rue de la Liberté auraient été interrompus faute de crédits,

• Ce dernier point demande à être vérifié, mais la source de l’information est digne de foi. En tout cas, voilà un mois d’août qui promet d’être distrayant.

• Espérons, quoi qu’il en soit, que la suite démontrera à notre maire et à ses alliés que l’on ne peut pas faire n’importe quoi dans la vie.

On vit d’espoir.

Salut à tous.

François Le Cornec.

P.-S. Mes informateurs m’apprennent que l’Artesi a pour but de mettre l’informatique à la portée de tout un chacun.

Nul doute que Philippe Guglielmi (dont les talents en ce domaine sont éclatants) commencera par faire installer le câble chez nous.

L’Artesi va incessamment organiser dans le parc floral une réunion consacrée aux « métiers de la politique ». Nous attendons des précisions.

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