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The Good Wife [Saison 1]

Publié le 29 juillet 2010 par Lulla

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Saison 1 // 13 1oo ooo tlsp. en moyenne

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   A force de conseiller à tort à travers des séries-à-ne-surtout-pas-rater aux uns et aux autres, j'avais oublié que les conseils des autres pouvaient être bons à suivre aussi. En Septembre dernier, lorsque je m'étais penché sur le pilote de The Good Wife, je l'avais trouvé plutôt bon, tout en finesse et en sobriété, mais je n'avais pas eu l'envie d'en découvrir plus. Certainement à cause de mon allergie à CBS. Et puis on m'a tellement dit que la série était excellente, sans compter cette nomination que je n'attendais pas aux Emmy Awards dans la catégorie "Meilleur Drama", qu'il me fallait comprendre une bonne fois pour toutes cette fascination pour la série autour de moi. Peut-être parce que j'étais dans de bonnes dispositions, j'ai tout de suite compris, dès le second épisode, que The Good Wife était bonne et grande.

   Cette série a une classe folle, à l'image de ses personnages, tous plus charismatiques et passionnants les uns que les autres. Bien-sûr, la prestation de Julianna Margulies tout en subtilité est à saluer. Elle habite son rôle à la perfection. L'évolution d'Alicia Florrick se fait tout en douceur. Tout à tour mère aimante et dévouée, épouse digne et forte, avocate bienveillante et obstinée, elle est multiple et profondément attachante. Elle manque sans doute un peu d'humour, on aimerait qu'elle se lâche plus souvent, mais elle est terriblement humaine et vraie. Elle représente assez bien la femme moderne. En tous cas l'image que l'on s'en fait. Si je devais faire une comparaison qui ne rime à rien, elle est le pendant réaliste d'une Ally McBeal. Elle n'est pas la seule femme qui en impose. A vrai dire, elles en imposent toutes à leur façon. Mais celle qui tire sans doute le plus son épingle du jeu, c'est Kalinda ! Ah, Kalinda... Elle a des couilles, une bonne grosse paire de couilles, et elle a le goût du mystère, ce qui la rend encore plus fascinante. Qui est-elle vraiment ? Nul ne le sait. Elle est indispensable en tous cas. Quand on regarde bien, c'est quasiment toujours elle, grâce à son flair et ses connexions, qui démêle le vrai du faux. La question de sa sexualité se pose régulièrement, par petites touches, et elle est traitée de manière plus frontale dans les deux derniers épisodes de la saison sans qu'une réponse claire et nette soit donnée. Kalinda est certainement de tous les bords, et de préfèrence de ceux qui l'arrangent. Son baiser avec l'agent du FBI, j'aurais aimé le voir directement, sans toute cette pudeur. Elle sied à la série mais n'est-elle pas un moyen de détourner la frilosité de CBS et de ses téléspectateurs "de base" ? L'autre femme qui en impose, c'est Diane Lockhart. Christine Baranski a beau ne plus ressembler à grand chose -d'humain en tous cas- cela ne l'empêche pas de faire passer beaucoup d'émotion à travers les expressions de son visage, en particulier de l'espièglerie. Elle est joueuse. Et son rire ! Divin ! Son duo avec Gary Cole dans quelques épisodes était très convaincant. D'autres femmes de la série sont excellentes, notamment Jackie Florrick, qui aura j'en suis sûr un plus grand rôle à jouer la prochaine saison. On l'a finalement peu vue avec son fils. Je suis sûr que leur relation nous cache quelques surprises. En bon fan de Dawson que je suis et que je resterais, c'est un bonheur de chaque instant de constater que de constater que la grand-mère de Jen est encore vivante et pimpante !

   Face à ces femmes incroyables, les hommes auraient pu ne pas payer de mine. C'était sans compter un directeur/une directrice de casting qui a fait un boulot admirable pour caster les hommes de la vie d'Alicia. Son mari ne pouvait qu'être interpréter par Chris Noth. C'est comme une évidence. Quant à Josh Charles/Gardner, que je ne connaissais pas, il est excellent dans un autre style, très proche de celui d'Alicia d'ailleurs. Pas étonnant qu'ils s'apprécient, et plus car affinités. J'aime la façon dont est décrite leur attirance réciproque. C'est infiniment subtile, à l'image du cliffhanger de fin de saison. Leur baiser furtif m'a beaucoup marqué. Il était particulier, il avait un véritable poids. On sentait son importance. Quand on est habitué à des séries comme Grey's Anatomy où tout les personnages s'embrassent dès que l'occasion se présente, et même quand elle ne se présente pas d'ailleurs, ça fait un choc ! C'est autre chose. Pour poursuivre sur les grands hommes de la série, malgré son jeune âge, Cary/Matt Czuchry tient la route. Sa rivalité cordiale avec Alicia était très amusante dans un premier temps et risque de devenir passionnante en saison 2 compte-tenu de l'évolution de la situation. De beaux face à face en perspective... Impossible de ne pas citer Glenn Childs incarné par un Titus Welliver (l'homme en noir de Lost) tout simplement génial. Et c'est quand on croit tenir le meilleur personnage masculin de la série qui débarque cet Eli Gold/Alan Cumming qui déborde de charisme et qui apporte une touche d'humour voire d'excentricité indispensable. D'ailleurs, au fil des épisodes, on sent qu'un vrai travail a été fait pour apporter plus de légéreté à l'ensemble et ainsi détendre l'atmosphère. Ca passe par exemple par des personnages secondaires marquants, qui n'ont parfois participé qu'à un seul épisode, mais dont on se souvient pourtant ! C'est le cas de Mamie Gummer (bientôt dans Off The Map) qui était géniale dans le rôle d'une avocate faisant semblant d'être inexpérimentée pour s'attirer les faveurs du juge. Je pense aussi à la géniale Martha Plimpton apparue dans deux épisodes qui a tout intérêt à revenir parce qu'elle était juste super marrante. Et puis en fin de saison, j'ai beaucoup aimé la venue de Carrie Preston pour quelques épisodes. Là encore, j'espère la revoir. Les juges aussi sont souvent très amusants dans leurs réactions. Et je ne peux pas terminer cette galerie sans évoquer Dylan Baker dans le rôle controversé de Colin Sweeney, certainement responsable de la meilleure affaire de la saison. Son aveu face à Alicia était d'ailleurs glaçant.      

   The Good Wife réussit quelque chose de rare : allier intrigues bouclées et intrigues feuilletonnantes avec efficacité et subtilité. C'est particulièrement étonnant de la part de CBS, comme quoi tout est possible... Je ne pensais pas devenir à ce point enthousiaste au sujet de la série mais force est de constater qu'elle est addictive à sa façon et qu'elle a pris une place importante dans mon coeur en l'espace de quelques jours. Le casting atteint la perfection. Merci à ceux qui m'ont poussé à donner une deuxième chance à la série. 


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