Ampus 1962

Je m’adresse aux lecteurs qui aiment bien les histoires anciennes relatives au village. Cette photo , envoyée par un lecteur, Lucien Valéri ,  a été prise il y a 48 ans lors de la fête du 15 août. Il s’agit de l’aïoli sur la place du village. En ce temps-là , c’était le seul plat pris en commun. N’existaient pas les moules- frites , méchouis et autres plats à la mode de  nos jours. Vous voyez que la place est bien remplie. L’aïoli se dégustait le dernier jour de la fête et la terminait. Au premier plan vous remarquez la guirlande en buis accrochée à un pin. Tout autour de la place étaient disposés des pins reliés entre eux par des guirlandes vertes en buis faites manuellement par les jeunes du village. L’ensemble constituait la salle verte où se tenait le bal , très fréquenté le soir. Avant le début du bal , les personnes âgées s’installaient (avec leur chaise) au bord pour ne pas perdre  un épisode de telle ou telle amourette qui s’épanouissait dans un tango langoureux ou une rumba endiablée..

La fenêtre ouverte n’était pas celle de notre délicieux restaurant “La Fontaine ” de Marco et Alexandra , qui n’existait pas encore et que nous sommes nombreux à regretter aujourd’hui.Il y a eu plusieurs restaurants avant La Fontaine , mais je ne me souviens pas de leur nom…Je n’habitais pas Ampus à cette époque , je n’y venais que pour les vacances.

En 1962 , le pays commençait à se moderniser. Les souvenirs atroces de la guerre s’effaçaient .Ampus y allait tout doucement…Au fond de la photo, vous remarquez un petit bâtiment à l’emplacement de la Poste actuelle et des escaliers conduisant à la bibliothèque. C’étaient des toilettes publiques. Je dis bien “des” car il y en avait plusieurs.  Il n’y avait pas de tout-à-l’égout au  village  et ,donc , des toilettes étaient indispensables. Outre les toilettes de la Place , il y en avait deux au Boulevard et deux à Saint-Joseph. C’était bien le moins qu’on puisse faire pour le confort des gens. J’ai raconté par ailleurs les problèmes posés par les “tinettes”, je n’ y reviendrai pas. Ce n’était pas gai du tout de vivre à Ampus à cette époque. J’apprécie mille fois le confort que nous avons de nos jours. Nulle nostalgie du village moyenâgeux!

Que reste-t-il de nos jours de ces “chalets de nécessité” ? Ceux de la Place ont disparu. Je viens de le raconter. Ceux de Saint-Joseph ont disparu, je l’ai raconté aussi… Au Boulevard où se trouvent deux (2) WC , l’un pour les hommes , l’autre pour les femmes , seul celui des hommes fonctionne … Je ne comprendrai jamais pourquoi les femmes d’Ampus et les touristes femmes sont privées du droit de faire pipi et le reste. Lecteurs , vous êtes bien pour l’égalité Hommes-Femmes, inscrite dans la Loi ? Si vous pouvez me donner la raison de cette inégalité ampusianne , je vous offre un rafraîchissement très volontiers.

Les chalets de nécessité 1905- Livre de M. Faure page 13

Ampus : Du Moyen Age au confort moderne (article avril 2006)