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Considérations.

Par Ananda

L’individualisme à haute dose, ça rend bête !

A des degrés divers et selon différents codes, on est tous formatés.

Progresser, ce n’est jamais que se déformater un peu.

Bobos :

1.

Avec les Bobos, la bourgeoisie a changé : elle s’entretient dans l’illusion qu’elle est humaine !

2.

(Clin d’œil à la mémoire du regretté Jean Yanne)

Le monde est bobo

Tout le monde il est gentil…

3.

L’opinion publique française, actuellement, semble ne plus supporter qu’on critique la France et qu’on ne soit plus « fier d’être français ».

Mais n’est-elle pas elle-même la championne de l’auto-flagellation ?

La principale force « anti-française » n’est-elle pas, n’a-elle pas été longtemps une certaine intelligentsia de gauche qui faisait la pluie et le beau temps dans certains médias ?

Quant au libertarisme forcené mâtiné d’individualisme – non moins acharné – qui finit par éroder si fort le respect, la civilité, l’idée que « ma liberté finit là où commence celle de l’autre » et se traduit si bien dans les formules « après moi le déluge » et « où il y a de la gène y a pas de plaisir », en particulier chez les jeunes, n’est-il pas la conséquence d’un certain idéal « soixante-huitard » notamment porté aux nues par les conseils éducatifs de la psy Françoise Dolto et, par-dessus tout ça, d’un hédonisme promu par la société de consommation ?

Et maintenant c’est aux immigrés, à l’islam qu’on fait porter le chapeau ?

4.

Si le monde entier venait à s’embourgeoiser joyeusement comme l’ont fait les pays de civilisation occidentale, la planète Terre (à moins de trouver des parades jusqu’alors inédites) ne pourrait pas le supporter. Ça, c’est la réalité sur laquelle on n’insiste pas, celle qui fait mal.

La société capitaliste de consommation a pour logique de créer sans cesse artificiellement de nouveaux besoins et désirs, donc d’attiser sans cesse l’insatisfaction. Elle prétend qu’un jour, elle pourra satisfaire les besoins, et même les désirs, de tout le monde.

Mais il faut être le dernier des cons pour ne pas se rendre compte que c’est faux. Que non seulement c’est faux, mais qu’au surplus, c’est la pire des énormités.

Aucun brave Bobo d’Europe ou d’Amérique du Nord n’arrêtera jamais les pollutions, pas plus que les famines, dans le cadre de la société, de l’économie qui sont les siennes. Aucun gentil « humanitaire » bien suintant de compassion chrétienne ne soulagera sa (plus ou moins sourde) mauvaise conscience en parvenant à jeter ne serait-ce que quelques gouttes d’eau sur l’avidité et la frustration qu’ont suscité l’étalage de sa propre richesse.

Le fossé est trop grand et seriner aux miséreux de la planète qu’eux aussi, « un jour », auront accès à toutes les merveilles de technologie ainsi qu’à l’insouciance hédoniste dans laquelle l’Occident se complait est soit escroquerie pure, soit dernier degré de l’inconscience.

5.

Deux caractéristiques du Bobo : compassion (christiano-bouddhisante) et charité bien ordonnée.

Le sens des choses ne s’inscrit-il pas tout bêtement dans le fait même qu’elles s’inscrivent ?

N’est-il pas à rechercher dans la densité de leur inscription même ?

Ce que je remarque, c’est que les animaux sont comportementalement « contrôlés » de façon étroite, rigide, par une « programmation » d’ordre biologique, que nous appelons couramment « l’instinct ».

L’Homme, lui, semble échapper pour une large part à ce carcan. Il réfléchit et il se croit plus ou moins libre à cause de ça.

Est-ce vrai cependant ? Certainement pas pour ce qui est de ses comportements basiques.

Comme les autres bêtes, l’Homme obéit. Ses instincts de survie, de reproduction, de domination, d’agressivité, de peur, de rivalité, de territorialité et d’agrégation sociale ne sont pas moins développés que ceux d’autres espèces. Et si sa plus grande souplesse comportementale (apparente) n’était, en fait, qu’une résultante de son extraordinaire sociabilité (attestée par l’existence des neurones-miroirs) ?

L’addiction à MOÂ, voilà, peut-être, la pire drogue …

N’abrutit-elle pas autant que cocaïne, ou alcool ?

Ne rétrécit-elle pas dangereusement le champ de la perception et de la  pensée ?

Pourquoi les gens délirent ?

Sans doute, en un certain sens, parce que ça leur complique moins la vie.

La plus grande part de la vie d’un être humain se passe sans doute à décoder la pensée, le jugement, les réactions des autres individus. Tâche épuisante !

On cherche ce qu’est le propre de l’Homme et il apparaît de plus en plus que le propre de l’Homme, ce serait (c’est ?) de chercher du sens, de se poser des questions (comme si rien n’allait de soi).

J’en retiens une conclusion : si vous voulez pleinement être Homme, posez-vous des questions un max.

S’en poser, et douter, est bien. Alors, allez, en avant toutes !

L’artiste n’est souvent pas autre chose qu’un bourgeois qui se veut marginal.

Alors même que le vrai marginal, lui (le pauvre), n’aspire qu’à s’embourgeoiser.

Conclusion : l’artiste ne peut qu’en venir à mépriser le pauvre et à se retrancher dans son « élite ».

Il le méprise doublement : de ne pas être assez bourgeois pour avoir des « aspirations élevées », de la « culture » et, d’autre part, de désirer si violemment s’embourgeoiser.

La « condition » d’artiste…ne condamne-t-elle pas à la mauvaise foi ?

L’analyse a des pouvoirs précis, réducteurs.

La synthèse, quant à elle, a des pouvoirs magiques.

L’Homme veut dialoguer avec tout.

Il en est de la pensée humaine comme de la vision des mouches ou des chats, comme de la perception sonar des dauphins et des chauves-souris. En observant le réel, elle le fait sien, elle l’enferme dans ses cadres. Exactement comme en physique quantique, l’observateur trouble l’observation…

Toute interrogation sur la nature du réel nous ramène toujours , obligatoirement, à une interrogation portant sur notre propre perception ainsi que sur  la question de l’organisation de notre pensée.

Mieux connaître et changer sa façon de penser…n’est-ce pas la même chose ?

L’être humain est complexe. Comment peut-on se permettre de le juger ?

Qui trop embrasse

Embarrasse.

La mort fait peur aux vivants, voilà pourquoi ceux-ci ne peuvent imaginer que les morts soient vraiment des morts…alors, ils inventent des fantômes, qu’ils imaginent malheureux.

C’est une façon de maintenir le lien.

Aucun patriarcat ne pourra jamais contrecarrer le lien profond, le lien basique, ombilical, abyssal qui unit un enfant à sa mère, au ventre.

On cherche trop souvent LA cause de tel ou de tel autre état de fait.

Il s’avère que bien des états de fait, bien des phénomènes résultent de causes multifactorielles, enchevêtrées. A nos questions qui se voudraient simples et directes répondent la complexité, le problème de l’angle d’approche, le lacis d’interactions, d’interconnections.

Cela n’induirait-il pas le doute quant à l’idée de « cause première » (en tout cas, telle que nous avons l’habitude de l’entendre) ?

P.Laranco


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