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Ces bébés qui dorment trop peu

Publié le 27 juillet 2010 par Do22

Une des surprises que vous avez peut-être eues depuis la naissance de votre enfant est le changement drastique qui a bouleversé vos nuits. Bien sûr, vous saviez qu’un nouveau-né boit la nuit, mais vous ne vous imaginiez pas que vous auriez à vous relever aussi souvent. Au bout de quelques semaines, vous avez probablement aussi constaté que la faim n’est pas seulement ce qui garde votre bébé éveillé. Eh oui, bébé semble rassasié et pourtant il pleure encore dans vos bras ou bien se met à pleurer dès que sa tête touche le matelas. Qu’est-ce qui se passe ? Vous avez très hâte de retourner entre vos draps, pourquoi pas lui ?
j0178815_resize.jpg Donner la parole à un bébé…
Dans cet article, je vous ferai part de ce que peut donner concrètement une consultation avec un très jeune bébé à qui l’on donne la parole grâce à cette approche à la fois corporelle et énergétique toute simple qui se nomme «PAB» (Parole Au Bébé). Le cas que j’ai choisi de vous présenter concerne Adrien qui dormait très peu. Voici l’histoire de son problème de sommeil… mais de son point de vue à lui.

Adrien est âgée de 5 semaines et il ne dort pas, ni la nuit, ni le jour... ou si peu. Ses parents le voient bien quand il est fatigué : on le met au lit, il semble glisser facilement vers le sommeil et voilà qu’au moment où on le voit s’abandonner, il sursaute comme s’il avait reçu un choc électrique, tente de se redresser, crie, pleure et ne s’endort plus du tout. Épuisés, ses parents ont tout essayé : ni les bras patients, ni la poussette, ni le porte-bébé, ni l’auto ne l’aident à s’endormir. Un court somme suit finalement de longs pleurs et Adrien s’endort d’épuisement pour un bref sommeil agité et nerveux.

La PAB est une technique que j’ai mise au point en m’inspirant du test musculaire propre à la Kinésiologie Appliquée. Elle nous permet de traduire les réponses que nous livrent la Sagesse du corps et l’intelligence innée de l’être. Cette approche qui ne nécessite aucun don particulier –mais une solide formation et de la pratique- nous a permis d’identifier les éléments majeurs à la source du problème de sommeil d’Adrien.
Deux causes principales...
Bien des causes peuvent être à l’origine d’un problème de sommeil chez un bébé : une peur, une difficulté d’adaptation, un traumatisme (physique, relationnel, psycho-émotionnel, énergétique, existentiel, etc.) liés à un événement du début de sa vie, de la vie fœtale ou de la naissance. Mais dans le cas d’Adrien plus précisément, la cause est double : physique et émotionnelle. La PAB nous permet en effet de cibler très précisément toutes les causes en vue.
Une souffrance physique…
Le test kinésiologique révèle que sa difficulté à dormir provient d’une tension au niveau du cou qui l’empêche de tourner la tête librement. Au moment où un bébé est sur le point de s’endormir, sa tête se tourne automatiquement vers la droite ou vers la gauche: c’est le «réflexe tonique du cou» propre à tous les bébés âgés de moins de six mois. À cause de cette tension du cou, Adrien ressent une souffrance physique intense au moment où sa tête s’abandonne d’un côté ou de l’autre, douleur qui l’empêche d’adopter la position naturelle du sommeil propre aux bébés de cet âge. L’Intelligence innée du corps d’Adrien précise que cette tension est due à la compression que sa tête a subie dans le petit bassin de sa mère durant les dernières journées de sa gestation.
Au niveau émotionnel…
La Sagesse du corps d’Adrien nous fait part d’un sentiment qui s’est éveillé en lui lors des dernières journées qui ont précédé sa naissance. Il nous dit s’être senti coincé et impuissant. Sa réaction personnelle alors a été de résister. Sa naissance a été très difficile pour cette même raison et cela se ravive chaque fois qu’il fait face à une situation qui demande un certain lâcher-prise comme le sommeil par exemple. Il se tend pour résister à ce qu’il croit être un réel danger pour lui.

Durant toute la consultation, Adrien a été silencieux, très présent, les yeux grand ouverts, mais lorsque nous avons abordé cet aspect psycho-émotionnel de sa situation, il s’est mis à pleurer à gros sanglots. Il nous exprimait à sa façon combien cette émotion était intense et douloureuse pour lui. Après quelques minutes, ses parents l’ont vu se détendre profondément et, pour la première fois de sa courte vie, sa tête s’est complètement tournée sur le côté, le visage éclairé d’un sourire éclatant.
SON remède…
Pour parfaire le travail au niveau physique, l’intelligence innée d’Adrien a suggéré une rencontre en ostéopathie. Un seul rendez-vous a été nécessaire chez une ostéopathe qu’il a identifiée de façon précise. Le travail s’est fait tout en douceur puisque le symptôme avait livré son message. L’être avait été entendu et compris. Des bébés naissent parfois avec un torticolis congénital et passent des mois en traitement (physiothérapie, chiroprectie, ostéopathie, etc.) avec peu de résultats. Le bébé est un être complet et complexe, et un symptôme physique, surtout en début de vie, est souvent relié directement à une émotion et/ou à une forme-pensée qu’il faut apaiser en priorité en la mettant en mots pour savoir de quoi il s’agit: c’est si différent d’un bébé à l’autre.
Bercer bébé des heures durant, le faire dormir dans son siège d’auto ou faire jouer un mobile musical ne sont pas des solutions à long terme ni des remèdes qui guérissent une souffrance profonde. Mon travail de kinésiologue auprès d’un tout petit ou d’un enfant prénatal est de l’aider à exprimer et partager avec nous sa difficulté et le moyen d’y répondre adéquatement. En début de vie, bâtir la confiance en ses parents aura un effet positif pour son estime de lui-même pour tout le reste de sa vie.

Brigitte Denis
Consultante en périnatalité, conférencière, animatrice et auteure

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