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Paul VI, Discours aux participants au IX° Congrès International des Caisses d'Epargne

Publié le 01 août 2010 par Walterman

 

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Chers Messieurs, Chers Fils,


Nous sommes très heureux de vous accueillir, vous tous qui êtes venus participer au neuvième Congrès international des caisses d’épargne, et avez à cette occasion sollicité la possibilité de Nous rencontrer. Nous le faisons avec joie, bien conscient de tout ce que représente votre activité au service du bien commun dans le monde d’aujourd’hui.

C’est de service en effet qu’il s’agit, et à ce titre un chrétien ne peut que s’en réjouir et y collaborer activement. Loin de favoriser l’avarice, loin de conduire à l’avidité des richesses, loin de paralyser la circulation de l’argent, l’épargne bien comprise au contraire exige un usage modéré de la richesse, et constitue un crédit disponible pour de nouveaux cycles économiques, selon des prévisions raisonnables, équilibrées et sages: contribution très importante au bien-être populaire et à la bonne marche de la société.

Est-il besoin de le souligner? Les caisses d’épargne que vous gérez constituent un service économique et administratif, qui n’est pas au profit de ceux qui le gèrent, puisqu’il n’y a pas d’actionnaires, mais au profit des déposants tout d’abord, e aussi des investissements à caractère social, par un crédit rendu plus facile, en faveur des modestes entreprises et des besoins du peuple, à peu près comme les anciens «Monts de piété». Que d’œuvres aussi d’utilité publique bénéficient des grandes possibilités que leur offrent les caisses d’épargne. Nous en avons Nous-mêmes eu l’expérience au cours de Notre ministère pastoral à Milan.

C’est ainsi que l’épargne se justifie: elle empêche les dépenses somptuaires, elle limite le luxe inutile, elle modère la jouissance de l’argent, elle augmente le rendement de l’économie, en faisant fructifier les biens de manière productive, elle est toute ordonnée à créer de nouveaux biens, de nouvelles sources de travail, de bien-être, de culture, pour le bien-être et l’épanouissement des hommes. En même temps, elle donne à l’économie un dynamisme régulier et coordonné, qui favorise une certaine sécurité sociale, selon d’authentiques critères moraux. Puissent ces préoccupations qui sont vôtres, chers Messieurs, inspirer toujours votre action, et celle-ci étendre ses bienfaits à un cercle toujours plus large de bénéficiaires à travers le monde.

Vendredi 9 mai 1969


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