Etat chronique de poésie 955

955

Aux sinistrés de tous horizons 

A Nathalie Riera 

Vague terrible, monstrueuse et meurtrière,

Noie toute innocence en des plaines boueuses.

*

Au sommet de leurs profits,

Les promoteurs du crime comptent leurs deniers.

Ils savent qu’à bétonner la terre, un jour, elle se venge.

Ils savent qu’en des lieux perdus, les anciens s’éloignaient avec respect,

Evitant les divines vengeances.

*

Les grands prêtres de ce temps n’ont plus cure ni des nuées

Ni de la foudre, ni des rocs et des fleuves.

Les voici, certains de leur bon droit,

Qui pérorent en des lieux de jeux sordides.

Ils ont depuis longtemps passé par pertes et profits,

La pauvre vie laborieusement gagnée…

*

C’est honte que de vivre encore en telles servitudes.

Ce qui se montre à l’orée des townships,

Ce qui ce tait ici, a le visage hideux de sombre corruption.

*

Et toujours ceux qui trinquent sont les plus faibles.

Il n’est que d’en appeler à l’insurrection comme seul espoir contre l’iniquité.

Manosque, 18 juin 2010

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