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213- La Chute au festival d'Avignon

Publié le 01 août 2010 par Ahmed Hanifi
213- La Chute au festival d'Avignon
213- La Chute au festival d'Avignon
213- La Chute au festival d'Avignon
213- La Chute au festival d'Avignon
213- La Chute au festival d'Avignon

C. et moi sommes allés au festival d'Avignon hier soir, dernier jour, assister à La chute (version Raymond Vinciguerra,metteur en scène, Philippe Séjourné, Sylvie Andreotti, interprètes. Nous en sommes sortis plutôt satisfaits malgré les objets incrustés (vidéo, musique, projecteurs...). Nous étions 55 pour une salle de 90 places.


Chacun de nous implore en son for intérieur, à sa manière, un jour ou l'autre, la jeune fille qui s'est jeté par dessus-pont, dans la Seine: "O jeune fille, jette-toi encore dans l'eau pour que j'aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux!" Car la première fois nous n'avons rien fait pour la sauver. Nous sommes tous, quelque part, coupables et il est trop tard pour se disculper une fois le forfait, la faute, ou le non-geste qui sauve, la lâcheté accomplis.
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La chute Albert Camus
17h10
durée : 1h25
Théâtre du Rempart (Ex Pulsion Théâtre )
« Puisqu'on ne pouvait condamner les autres sans aussitôt se juger, il fallait s'accabler soi-même pour avoir le droit de juger les autres. » Albert Camus

FRANCE 3 : Performance d’acteur. Mise en scène soignée et épurée. Réflexion juste et actuelle.

FRANCE INTER : Magistralement interprété. Expérience remarquable. Texte intemporel, de toutes les actualités.
PROVENCE : Vinciguerra habille l’intelligence d’audace. Drôle, féroce et tellement vrai. L’acteur est excellent. Il est Clamence.
MARSEILLAISE : Une totale réussite qu’il serait indécent de louper ! / Une transposition théâtrale dont les qualités d’expression forcent l’admiration.
www.tetra-art.com
du 8 au 31 juillet
tarif : 16€
tarif carte off : 11€
tarif enfant : 8€
Compagnie Tétra-Art
Interprète(s) : Philippe Séjourné, Sylvie Andreotti
Mise en scène et scènographie : Raymond Vinciguerra
Adaptation : Catherine Camus, François Chaumette
Création lumière : J.-L. Martinez
Création vidéo : F. Mouren-Provensal
Collaboration artistique : Ramora
Coproductions : Tetra-Art / théâtre Gyptis / Ville de Beaucaire / CAES du CNRS de Marseille
Presse et diffusion : Audrey Grisoni
Chargé de production : Denis Attal
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REMPART (THÉÂTRE DU) (ex Pulsion théâtre)
56 rue du rempart Saint Lazare
84000 Avignon
Théâtre du Rempart (Ex Pulsion Théâtre ) - 90 places
Accès Handicapé / Climatisation / Fauteuils / Gradins
Téléphone réservation
+33 (0)4 90 85 37 48
Téléphone administration
+33 (0)4 90 85 37 48
contacter ce lieu
http://www.theatre-du-rempart.fr
Directeur Artistique
Sylvain Cano-Clémente
Le Théâtre du Rempart (ex Pulsion Théâtre),lieu permanent d’Avignon ouvert 11 mois sur 12 n’a jamais cessé depuis sa création il y à 11 ans de faire partie du paysage culturel d'Avignon.s'étant affirmé dès le début comme étant un théâtre privilégiant dans sa ligne de programmation les auteurs contemporains,auteurs vivants ainsi que les créations originales de compagnies, qu’il s’agisse de théâtre, de danse, de spectacles musicaux. Le Théâtre du Rempart fait partie des théâtre qui préfèrent privilégier dans ses programmation tout au long de l'année et durant le Festival l’originalité et la créativité des compagnies, c'est aussi un lieu de créations, de Résidences, et de formations avec ses ateliers de pratique théâtrale. Au 56 de la rue du rempart Saint Lazare,on découvre une salle de 90 places confortables, climatisée,avec une terrasse à l'ombre. c'est le rendez vous des amateurs,programmateurs et professionnels en quête de découvrir de nouveaux spectacles.
(Point de Vente Cartes OFF)
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Wikipedia

La Chute est un roman d'Albert Camus publié à Paris chez Gallimard en 1956, découpé en six parties non numérotées. Camus y écrit la confession d'un homme à un autre, dans un bar d'Amsterdam. Le roman devait primitivement être intégré au recueil L'Exil et le Royaume qui sera publié en 1957 et qui constitue la dernière œuvre « littéraire » publiée par Camus.
La particularité de ce roman tient au fait que l'homme qui se confesse est le seul à parler, durant tout l'ouvrage. Le choix de cette focalisation, qu'on retrouve dans L'Étranger, implique que le lecteur ne dispose d'aucune information extérieure dispensée par un narrateur omniscient. L'ambiance très sombre et déshumanisée qui nimbe cette confession contribue également à la singularité de ce récit.
Résumé
Jean-Baptiste Clamence, juge-pénitent tel qu'il se définit lui-même, est un ancien avocat parisien, désormais domicilié à Amsterdam depuis une série d'évènements qui ont bouleversé sa vie. Homme de la petite bourgeoisie française, avocat de profession, au talent d'orateur et de charmeur prononcé, il nage pendant ses jeunes années dans un nuage de gloire, de femmes et de beaux discours. Le début du récit relate la perception que Clamence avait de lui-même en ces années glorieuses : le personnage apparaît comme aveuglé par un amour immodéré de soi.
Mais tout change rapidement pour Jean-Baptiste Clamence lorsqu'il n'apporte aucun secours à une jeune femme sur le point de se noyer, sous un pont de Paris. Dès lors, Clamence débute sa « chute » : il prend lentement conscience de l'inanité de son comportement passé, qui lui devient très vite de plus en plus insupportable. Tentant de se réfugier dans le vice, il est néanmoins rattrapé inexorablement par son passé.
Au fur et à mesure de sa prise de conscience, Clamence finit par se remémorer les évènements noirs de son passé : condamnation à mort d'un camarade prisonnier dans un camp de concentration en Afrique du Nord, abus immodéré et égoïste de l'amour des femmes envers lui... Confronté à ses souvenirs, de plus en plus insoutenables, Clamence quitte Paris vers les bas-quartiers d'Amsterdam, où l'accusation sans vergogne qu'il fait de lui-même devant ses clients se transforme en miroir pour l'homme, et où l'homme lui-même prend conscience de ses propres fautes et acquiert ce que Clamence qualifie de « liberté ».
Mise en accusation universelle de l'humanité, portrait dégradant de l'homme moderne à travers un récit à la forme particulière, le personnage de Camus, Jean-Baptiste Clamence, devient le Jean le Baptiste du récit biblique transposé en homme moderne, prêchant seul dans le désert sa doctrine particulière (clamans en latin signifiant criant, Jean-Baptiste criant dans le désert), et initiant de nouveaux fidèles à celle-ci.
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http://www.alalettre.com/camus-oeuvres-la-chute.php
Ce récit d’Albert Camus a été publié à Paris chez Gallimard en 1956. Il est découpé en 6 parties non numérotées.
C’est la dernière œuvre achevée par Camus. Un an plus tard, il recevra le prix nobel de littérature. Albert Camus est mort en 1960.
Résumé de la Chute

Première journée
Jean-Baptiste Clamence aborde un compatriote dans un bar douteux d'Amsterdam, le Mexico-City. Il lui propose de lui servir d’interprète auprès du barman. Il se présente et indique qu’il est "juge-pénitent". Nous apprendrons plus tard que cette étrange profession consiste à s’accuser soi-même afin de pouvoir ensuite être juge. Clamence raccompagne son interlocuteur. En traversant le quartier juif, il évoque les horreurs de la guerre et les crimes des nazis. Il lui parle aussi de la Hollande, terre de songe et d‘histoire, " pays de marchands et de rêveurs ". Clamence quitte son interlocuteur devant un pont : il s’est juré de ne plus jamais franchir un pont la nuit. Il donne rendez-vous à son interlocuteur pour le lendemain.
Deuxième journée
Clamence évoque son passé. Il raconte à son interlocuteur comment, jadis avocat à Paris, il mena une brillante carrière. Il était respecté de tous et épris des nobles causes. Il était heureux. Il avait également une haute opinion de lui-même . Il se sentait au dessus des autres et du jugement du commun des mortels. En parfait accord avec lui-même et avec les autres , " sa vie était une fête, et il était heureux "
Un soir d’automne, Clamence entendit, sur un pont de Paris, un rire mystérieux. Il rentre chez lui, contrarié. Lorsqu’il se regarde dans le miroir, son sourire lui semble double.
Troisième journée
Clamence continue sa confession. Ce rire sur le pont lui a ouvert les yeux sur sa vanité. Cette prise de conscience de son orgueil a été confirmé une autre fois, lorsqu’il s’en est pris violemment à un automobiliste. Il s’est rendu compte par la même occasion que ses relations avec les femmes étaient elles aussi régies par cette vanité. Puis cette remise en cause lui a permis de se rappeler que deux ou trois ans auparavant, il avait vu, un soir, une jeune femme se jeter dans la Seine. Comme paralysé par le froid, il n’a rien fait pour la sauver et a poursuivi son chemin.
Quatrième journée
La confession se poursuit dans une île du Zuyderzee. Ayant découvert sa propre duplicité, Clamence a essayé de rechercher l’amour de ses contemporains, mais il ne s’est heurté qu’à leur jugement péremptoire. Se rendant compte que tout n’était que comédie, il n‘eut alors comme objectif que de dévoiler la duplicité humaine et se mit à tout tourner en dérision . Il s’est alors ingénié à se rendre odieux pour casser l’image d’honnête homme qu’on avait de lui. Après cette période stérile, il éprouva encore plus durement la souffrance qui le hantait.
Le même jour ( quelque temps après )
Sur le bateau qui le ramène à Amsterdam, Clamence évoque avec nostalgie la beauté et la pureté de la Grèce, puis revient à son récit. Il a essayé de trouver l’amour, mais en vain. Ecœuré , il se livra alors à la débauche, puis sombra dans le " mal confort " , avant d'admettre sa culpabilité et de se convaincre que tous les hommes sont coupables. Le Christ lui-même a donné l’exemple en mourrant sur la croix pour une faute , le massacre des enfants de Judée, dont il se sentait obscurément coupable.
Cinquième journée
Clamence, malade, reçoit son compagnon dans sa chambre. Il a la fièvre et est au lit. Il raconte à son interlocuteur comment, pendant la guerre, alors qu’il était prisonnier, il avait volé de l'eau à un compagnon agonisant. A présent, dans le placard de sa chambre, il a caché un tableau , les juges intègres de Van Eyck , que recherchent toutes les polices du monde. Il a l’espoir que ce recel lui vaudra un jour d'être arrêté. Il explique enfin en quoi consiste son métier de juge-pénitent : il se confesse aux autres des fautes que chacun peut avoir commises , puis il implique peu à peu son interlocuteur et pour finir, retourne le miroir afin que chacun puisse s’accuser à son tour. Il est donc d’abord pénitent, puis devient juge et se libère. Malgré sa fièvre, il souhaite se lever pour aller voir tomber la neige ; ce qu’il fait , puis se recouche. Chaque fois qu'il aborde un "client", il espère que ce sera un policier venu l’arrêter pour le recel du tableau. cette fois encore, il avait l'espoir. Mais l'inconnu abordé dans ce bar d'Amsterdam se trouve être, un avocat parisien, comme lui...
Source bibliographique
La Chute d'Albert Camus
Kléber Haedens Une Histoire de la Littérature française, Grasset 1970
Dictionnaire des Grandes Oeuvres de la Littérature française, Jean-Pierre de Beaumarchais, Daniel Couty (Editions larousse)
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http://www.lestroiscoups.com/article-la-chute-d-albert-camus-critique-d-anais-heluin-off-du-festival-d-avignon-2010-theatre-du-rempart-a-avignon-53904269.html
Les Trois Coups est le seul journal quotidien en ligne du spectacle vivant en France, notamment du théâtre. Réalisé par des journalistes et des correspondants de presse
« La Chute », d’Albert Camus (critique d’Anaïs Heluin), Off du Festival d’Avignon 2010, Théâtre du Rempart à Avignon
Une « Chute » amortie

« La Chute », dernière œuvre achevée de Camus, déroute par son incertitude générique entre roman, théâtre et récit. En mettant en scène ce texte, Raymond Vinciguerra prend alors le risque de porter atteinte au trouble, au doute constant qui envahit le lecteur. Et c’est ce qui se produit : si on ressort bien dubitatif, c’est quant à la qualité de la représentation et non quant à la nature du texte ou l’étrangeté du personnage.
Une pénombre, inquiétante, trouée de deux écrans aveuglants qui invitent le client à la débauche. On y voit une strip-teaseuse faire parade, dévoiler ses atouts sur le son d’une musique de cabaret. Comme noyé par cette atmosphère de luxure, un homme, courbé sur une chaise de bar, s’apprête à prendre la parole, pour entamer un monologue d’ivrogne peut-être. Ou pire que cela. Une confession qui ne peut s’achever que par la folie, ou par la mort. Précipitées, les paroles dévoilent les bassesses d’un individu, mises au jour par hasard, lors d’une nuit ténébreuse, refermée par la chute d’un corps dans le canal d’Amsterdam. Chute que le buveur pénitent, dénommé Jean-Baptiste Clamence, a passée sous silence, par indifférence, ou par lâcheté. Et qui, depuis, l’obsède.
Dans l’œuvre de Camus, l’homme qui semble faire acte de contrition n’est qu’un verbe désincarné, une posture éthérée que l’on ne peut prendre que telle qu’elle est, c’est-à-dire déconcertante, et dérangeante. Car au cours de sa logorrhée, l’orateur des bas-fonds d’Amsterdam ne cesse de décliner son identité, d’une manière tellement décousue et irréaliste que son image fuit, ainsi que ses traits moraux. Or, sur scène, le corps de l’acteur est là pour nous imposer une incarnation de l’insaisissable Jean-Baptiste Clamence. Philippe Séjourné se voit alors attribuer la tâche délicate de prêter sa voix et sa physionomie à celui qui se décrit comme un Janus. Mais, vêtu tout au long du spectacle d’une tenue sobre et élégante, il s’apparente à un simple mondain, dont la palabre dénote la décadence. Ce qui limite déjà l’éventail des interprétations possibles.
Le jeu de l’acteur, dont on ne peut toutefois nier les qualités, a aussi tendance à limiter les potentialités du texte. Les nuances d’interprétation, qui séparent la pièce en six parties distinctes, ne sont pas assez marquées pour donner naissance à des personnages différents, ni pour suggérer la probable schizophrénie du protagoniste. Tout au plus peut-il être considéré comme un mythomane doué d’un sens aigu de la narration. Aussi le « pape », le « Dom Juan du faubourg Saint-Germain », ou encore le conseiller des truands qu’il prétend être ou avoir été, sont-ils trop clairement relégués dans l’imaginaire, au profit du seul « juge-pénitent », que l’on croit avoir en face de nous du début à la fin.
Cela n’empêche pas le phrasé de l’acteur de faire résonner le texte majestueux de Camus, d’en révéler le puissant effet de présence. D’autant plus que le choix de l’adresse au public, pertinente dans le cadre de cette confession aux allures de réquisitoire, rend presque palpable la terrible actualité de l’histoire qui nous est contée. Celle d’un individualiste qui ne peut supporter d’être jugé, et de l’impossibilité de se soustraire à une sentence méritée. L’apparition, entre chaque scène, du fantôme de la noyée, femme pénétrée d’une tristesse infinie, rappelle enfin avec justesse l’inéluctable condamnation de Clamence.
Nous ressortons séduits par la prose de Camus, bien plus que par le spectacle lui-même. Alors que nous aurions souhaité être bousculés, entraînés dans la chute, nous sommes à peine ébranlés. Avec la sensation d’avoir été épargnés…
Anaïs Heluin Les Trois Coups www.lestroiscoups.com
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http://www.lepoint.fr/sortir/la-chute-proces-de-l-humaine-condition-19-07-2010-1216328_18.php
Publié le 19/07/2010 à 16:46 Le Point.fr
La Chute, procès de l'humaine condition
Théâtre. Festival off d'Avignon. La Chute d'Albert Camus mis en scène par Raymond Vinciguerra.
Par Nedjma Van Egmond
Musique électrique, pin-up qui s'effeuille en vidéo, nuit. Un bar d'Amsterdam, ville de canaux, de néons chauds et lumière froide. Il porte beau, ce grand gaillard chauve, dans son costume de lin blanc. Son enseigne, une face double et une mise en garde : "Ne vous y fiez pas." Hâbleur qui file entre les doigts n'est jamais là où on l'attend et marie vrai et faux - puisque le mensonge met sur la voie de la réalité - dans la confession qu'il tricote pour son interlocuteur invisible. Avocat-conseil renommé, loque réfugiée dans la débauche ou juge-pénitent : qui est-il vraiment, cet homme coupable de n'avoir pu sauver une jeune fille suicidée ? Un acteur sans doute, puisque le jeu permet tout. Splendeurs et misères de l'être humain, ego précipité : sa condamnation et le procès qu'il se fait à lui-même, c'est aussi le procès de son temps, et peut-être de l'humaine condition. "Je n'ai jamais pu croire que les affaires humaines furent choses sérieuses... Les hommes ne sont convaincus de votre sincérité et de la gravité de vos peines que par votre mort."
La Chute ? On la dit tour à tour nouvelle et roman, récit et pièce de théâtre.
Dommage que le texte soit ici, parfois, parasité par la présence d'une ombre fantomatique, femme qui marche et qui danse, et des peintures projetées à la présence dispensable. Il nous parvient pourtant dans toute sa force et sa vérité, sa drôlerie et sa noirceur. Rythmé par la musique lancinante de Philip Glass, attachant et irritant, dans l'émotion ou le cynisme, la séduction ou la douleur, Jean-Baptiste Clamence trouve en Philippe Séjourné un interprète de haut vol. Qui brouille les pistes jusqu'au vertige et voit dans un final puissant et beau, sur les vastes écrans blancs, son visage se fondre en mille autres, les siens toujours : visages d'homme mur et d'ado fougueux, de gosse et de bébé.
Théâtre du Rempart, à 17 h 10, jusqu'au 31 juillet. Renseignements : 04 90 85 37 48.
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La chute

D’Albert Camus / Cie Tétra-Art-Marseille(in page 20 de Scènes et Cinés Ouest Provence saison 2010-2011)Théâtre La Colonne à MiramasJeudi 25 novembre 20h30

La chute, publiée en 1956 chez Gallimard, est la dernière oeuvre achevée d’Albert Camus qui, un an plus tard, recevra le Prix Nobel de littérature et deviendra un modèle pour toute une génération. Que ce soit dans ses pièces de théâtre, ses essais, ses nouvelles ou ses romans, Camus n’a cessé de développer un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurdité de la condition humaine, mais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde, révolte qui conduit à l’action. L’homme qui parle dans La Chute se livre à une confession calculée. Réfugié dans un bar d’Amsterdam, avocat-conseil d’ivrognes et de souteneurs, il a choisi ce lieu d’exil, cet envers du monde bourgeois et de la bonne conscience, à la suite d’une « découverte essentielle », sa lâcheté face à une noyade commise sous ses yeux. Il attend des auditeurs complaisants. Il a le coeur moderne et ne peut supporter d’être jugé. Il se dépêche donc de faire son propre procès, mais c’est pour mieux juger les autres... « Magistralement interprétée, une expérience remarquable que l’on doit à Raymond Vinciguerra. Un texte intemporel, de toutes les actualités. »Philippe Bertrand - France Inter
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