Nicolas Sarkozy envisage de rendre réversible la naturalisation d'un étranger en cas de crimes et délits avérés et graves.
Le principe de pouvoir déchoir quelqu'un de sa nationalité ne devrait pouvoir être utilisée que dans des cas très extrêmes (terrorisme, par exemple, et à condition de ne pas faire de l'individu un apatride). Je pense que c'est un mauvais principe. J'ai d'ailleurs réfléchi, et finalement, la proposition de nationalité à points que j'ai faite ici n'est pas bonne non plus.
Il vaudrait mieux envisager une citoyenneté à droits progressifs jusqu'à acquisition complète de la citoyenneté française.
1ère année, droit de vote aux municipales, accès au marché du travail sans permis de séjour
2ème année, droit de vote aux cantonales
3ème année, accès à certaines prestations sociales
4ème année, droit de vote aux régionales
5ème année, droit de vote aux législatives
6ème année, droit de vote aux présidentielles
7ème année, acquisition définitive de la nationalité française, accès intégral aux prestations sociales.
Pour valider chaque étape, il faudrait s'être évidemment bien conduit. Une telle démarche aurait le mérite d'être positive et de progresser par avantages successifs.
Nicolas Sarkozy cherche à faire de l'immigration et de la sécurité des clivages forts pour coincer la gauche et générer l'écran de fumée nécessaire à l'oubli de l"affaire Woerth. Les associations et la presse de gauche sont tombés dans le panneau. Il suffit de lire la réaction d'un Roger-Petit qui hurle au loup fasciste pour s'en convaincre.
Il eût été astucieux de réagir avec calme, de montrer l'infaisabilité d'une bonne partie des propositions de Sarkozy, d'améliorer les autres et de passer rapidement à autre chose...La sagesse et la pondération de Bayrou sur ces thèmes me paraissent un bon exemple à suivre.