Roquets

J’ai constaté que les chiens, les plus petits, les plus malingres, les plus pétochards, bref les roquets, sont ceux qui aboient le plus fort dès lors qu’ils sont dans les bras de leur maître ou protégés par les grilles du jardin.

Ce n’est peut-être pas la même logique qui conduit Eric Ciotti à toujours faire de la surenchère dans le domaine de l’insécurité sur les travées de l’Assemblée Nationale… Quoique…

Rappelons que, comme son patron, il l’ouvre dès qu’un fait divers sortant un peu de l’ordinaire fait la “une” des médias. Et il l’ouvre donc souvent vu les résultats calamiteux de la politique sécuritaire “made in Sarkozy”.

Il s’était fait  remarquer dernièrement en “prévoyant la suspension des allocations familiales pour lutter contre l’absentéisme scolaire”. Libération fait état de sa dernière lubie proposant de condamner jusqu’à deux ans de prison les parents de mineurs délinquants  qui “n’auront pas fait respecter les obligations auxquelles seront soumises leurs enfants condamnés”.

Après l’alignement de N. Sarkozy sur le Front National (Le Monde), distinguant deux catégories de français, les récents et les anciens, notre bon M.Ciotti va encore plus loin, à l’encontre de l’individualisation des responsabilités, un des principes fondamentaux de toute justice démocratique. Bientôt l’abolition de la peine de mort pour faire voter les beaufs ? 

Mais à mon avis, il ne va pas assez loin. Tant qu’à globaliser, allons au bout, condamnons aussi les frères et les soeurs, les grands-parents et, pourquoi pas, les oncles et tantes, cousins et cousines, beaux-parents et même les voisins, … Puisque c’est l’ostracisation de quartiers entiers, ceux qu’ils ont enfoncé dans la dèche et la crasse qu’ils organisent, pour plaire à Marine Le Pen, celle qu’on risque fort de voir Ministre de l’Intérieur après 2012 si N. Sarkozy repasse, raflant sur le fil la place à E. Ciotti qui aura pourtant tout fait pour l’obtenir…

10 ans de politique sécuritaire façon Sarkozy, et chacun, même leurs partisans les plus farouches s’aperçoivent que c’est un échec cuisant, et pourtant on fait “plus de la même chose”. Nous sommes dans de la persévération pathologique qui se traduit “par un biais comportemental dans la façon dont des personnes saines prennent leurs décisions et font évoluer celles-ci face à de nouveaux éléments. L’ajout d’une donnée nécessitant logiquement la révision d’une solution précédemment trouvée est souvent ignorée et les sujets sont aveuglés et influencés par leur décision préalable, qu’ils ne modifieront moins souvent qu’un raisonnement logique ne l’exige”. Il faut les soigner…

Et dire que d’anciens socialistes restent encore dans ce gouvernement…

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