On lisait hier dans les colonnes du Parisien qu’un quart des jeunes conducteurs (27 %, précisément) sont prêts à rouler sans permis. Soit après se l’être vu retirer, ayant perdu les six points de leur permis probatoire, soit, plus grave, sans jamais avoir passé et/ou réussi l’examen.
Ce résultat inquiétant est tiré d’un sondage CSA pour le constructeur suédois Volvo, réalisé sur un échantillon représentatif des 15–24 ans. Il étudie leurs pratiques au volant — ou au guidon — pendant les deux mois de l’été. Un sondage qui s’explique par la recrudescence du nombre de tués sur les routes en juillet-août, notamment chez les jeunes.
Par ailleurs, 17 % des jeunes interrogés reconnaissent conduire sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants (cannabis surtout) pendant l’été. Un résultat qui n’étonne pas l’association La Route des Jeunes-PACA, qui intervient lors de soirées en discothèque ou de festivals en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour des actions de prévention sur les dangers de la conduite en état d’ébriété ou sous l’influence des drogues.
Bien entendu, tous ces mauvais comportements doivent être prévenus, et le cas échéant sanctionnés, et suffisamment sévèrement pour dissuader les éventuels contrevenants. Il est dommage, cela étant dit, que l’article du Parisien n’ait pas abordé le problème spécifique que pose le permis probatoire à cet égard. Six points, au lieu de douze pour les conducteurs ayant plus de trois ans de permis (deux pour ceux qui ont suivi la conduite accompagnée au préalable), cela part assez vite pour que l’on se retrouve rapidement sans permis. Cela n’excuse évidemment pas de braver la loi, mais ce paramètre doit aussi être pris en considération lorsque l’on traite de ces problèmes.