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Quelques réflexions sur le monde...

Par Ananda

L’égotisme conduit les êtres à ne plus être aptes à se remettre en cause.

Or qui est incapable de se remettre en cause se prive d’évoluer. Se fige.

C’est pourquoi je persiste dans ma  propension à penser qu’un monde qui pousse à l’individualisme outrancier, au narcissisme, ce n’est pas bon, cela ne fait que puériliser, infantiliser l’Homme.

Quant aux (nombreux dans ce pays) chantres de l’individualisme, je les laisse chanter !

Il y a toujours une force qui nous empêche de nous juger nous-mêmes (et surtout, de nous condamner). Ce qui veut dire qu’il y a toujours une force qui nous empêche de nous connaître…

Cette force, c’est une force bête, sans doute basique, mais au combien vigoureuse, puissante !

Quand vous me parlez, vous ignorez que vous parlez à plusieurs personnes.

Je suis plusieurs.

Voilà quelle est la très amusante vérité.

Ce qui rend les femmes souvent si désespérément passives, conservatrices, dénuées d’audace, c’est, sans doute, au premier chef, leur fonctionnement hormonal. Nous savons maintenant (cf. l’ouvrage Les secrets du cerveau féminin ,  de la neuropsychiatre américaine Louann BRIZENDINE (*)) qu’il semble exister chez elles, une sorte de « programmation » d’ordre biologique qui induit un comportement  très marqué de renforcement des liens sociaux et d’évitement des conflits. Ce fut, sans nul doute, bénéfique au fonctionnement des groupes humains.

La sagesse orientale ne se trompe pas : tout est question de yin et de yang. Fonctionnement masculin et fonctionnement féminin se complètent.

Reste, cependant, que le mâle  humain est fortement sexué et, donc, que son cerveau est fortement imprégné par l’action de la testostérone (cf. Les secrets du cerveau féminin, toujours) et que, par conséquent, ses tendances dominatrices et agressives sont extrêmement développées.

Depuis le Néolithique, l’homme est particulièrement porté aux conflits territoriaux et, plus, dirait-on, il croît en nombre, plus ces derniers se développent, de la même façon que plus se développe son ingéniosité technique, plus croît la dangerosité des armes et autres moyens d’anéantir ses adversaires qu’il utilise. Une culture de la violence, de la soif de pouvoir s’est largement développée, dont furent – et sont encore victimes – les soi-disant « plus faibles », femmes et enfants.

Comment en finir avec ce règne de la testostérone devenue folle ?

Si l’on compte, pour ce faire, sur les femmes, le moins qu’on puisse dire est qu’elles n’apparaissent pas – ou, plutôt, qu’elles n’apparaissent PLUS- dans ce domaine, très bien armées.

Que dire de leur dépendance au lien, au regard des autres, de leur attachement au statu quo (par souci de stabilité) ?

On les célèbre, mais ne sont-ils pas, à présent, devenus obsolètes, inadaptés à la « nouvelle » donne des bouleversements humains ?

En écrasant la femme, les sociétés issues de la « révolution néolithique » n’ont-elles pas dangereusement rompu un équilibre de la nature humaine ?

La femme pourrait redevenir un remède à la folie des hommes. Mais pour cela, vu l’état où en sont arrivées les choses, c’est une certaine « violence » qu’il lui faudrait assumer.

Il lui faudrait, en somme, apprendre à perdre, ou, du moins, à atténuer bon nombre de ses « vieux réflexes ». Est-elle en mesure de le faire ?

Analysée ainsi, la situation n’est-elle pas un cercle vicieux, ne « bloque »-t- elle pas ?

(*) Dr Louann BRIZENDINE : les secrets du cerveau féminin, Le Livre de Poche, 2008.

Tout dominant n’a-t-il pas l’impression que sa domination fait partie de son identité même ?

Ne pense-t-il pas plus ou moins consciemment que, sans elle, son ego prendrait un grand coup ?

Au fond de lui, n’y a –t-il pas, qu’on le veuille ou non, l’idée que «  ne pas dominer, c’est n’être rien » ou encore que « ne plus dominer, c’est ne plus rien être » ?

Personne ne peut entrer dans la peau d’un émigré/immigré sans comprendre qu’il a PERDU quelque chose, une part de lui-même, en perdant le pays de ses origines.

Il peut, certes, s’adapter, voire s’ « intégrer », voire s’ « assimiler ».

Pourtant, il y aura en lui, toujours, ce sentiment de manque, de perte qu’il sera tout à fait susceptible de transmettre à la génération suivante.

Se déraciner, subir le déracinement, n’est jamais anodin.

(signé : un être qui s’y connait bien en déracinement et en pluralité de racines).

Eh oui . Même chez les humains, qui se croient pourtant si peu Bêtes, les mâles sont « programmés » pour déployer des parades amoureuses, des comportements qui visent à attirer à tout prix l’attention du sexe opposé, à l’impressionner !

Les gens peuvent ne pas supporter mon côté « redresseur de torts » et par trop « intello », ainsi que mon peu de sensibilité aux valeurs hédonistes.

Exactement comme moi, de mon côté, j’ai beaucoup de mal à comprendre leur façon de vivre comme si tout commençait et se terminait avec eux, leur façon ( à mon sens plutôt douteuse) d’ériger en idéal leur subordination à l’affectif et à la subjectivité.

Les mots, les mots…

oui mais tout ne dépend –t-il pas du sens qu’on leur confère ?

Ce qui rend l’Homme si dur, si souvent agressif ?

Sans doute, pour une bonne part, sa fragilité.

Lorsqu’on lit certains auteurs occidentaux, que lit-on ?

Que l’Occident, au XVIe siècle, a développé l’ « ouverture aux autres », « l’esprit d’aventure » en allant audacieusement à la rencontre d’autres continents et en les colonisant.

Lorsqu’on lit d’autres auteurs, ceux-là appartenant à d’autres aires culturelles, on lit, en revanche, souvent, que, bien plutôt que de « s’ouvrir à l’autre », l’Occident imposa à ce dernier son contact.

Ceci nous montre à quel point les interprétations, les points de vue peuvent diverger, selon les ressentis intimes et les positions que l’on occupe.

Peut-être faut-il être un peu fou pour regarder le monde autrement.

Peut-être que regarder autrement,  c’est voir des choses inédites.

En l’Homme, il y a quand même quelque chose qui s’interroge. Qui accole sur tout, y compris sur lui-même( et c’est peut-être là que les choses se corsent) un point d’interrogation.

Est-il dans la nature des choses que ce « noyau » interrogateur (autrement appelé la conscience) entre en conflit avec l’animal social aux instincts mal encadrés qu’est l’être humain ?

Bien astucieux qui saurait le dire.

Le racisme, maintenant, en France, s’alimente à la culpabilité.

Car, à présent, il s’agit de justifier l’agression colonisatrice que d’aucuns, ces temps-ci, renvoient à la figure de la Patrie des Droits de l’Homme (et l’immense bourde que celle-ci représente ?). Pour évacuer le « sanglot de l’homme blanc », on nous ressort le « fardeau de l’homme blanc » (« ils ne nous aimaient/ne nous aiment pas, nous menaçaient/menacent », ou « ils étaient vraiment trop crasse »).

La vérité est que c’est la loi du plus fort qui prime et qu’au fond d’eux-mêmes, tous les dominants, les privilégiés trouvent ça « normal ». Les mêmes qui nous abreuvent de grandes envolées sur « Droits de l’Homme » et démocratie feignent d’ignorer que leur vie entière repose sur la loi du plus fort, sur la domination la plus écrasante qui a jamais été à la surface de cette planète.

L’existence des autres ethnies renvoie le Blanc à ce qui, hélas, depuis cinq siècles, est l’une des essences de sa culture : l’expansionnisme.

P.L


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