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L'avenir de l'Afrique ...

Publié le 06 août 2010 par Jean Noël Delorme

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 Dans « l’Atelier des médias », l’Afrique fait l’objet de nombreux articles et émissions web radio

Les thèmes récurrents portent sur son indépendance économique, au travers de l’évolution politique des états qui la composent, sur les diverses approches et tentatives d’un fédéralisme africain et donc sur la maturité des élites.

L’indépendance toute neuve de ces pays (30 ou 40 ans, au regard de l’Histoire, c’est peu) ne s’est pas faite sans heurts et aujourd’hui encore de nombreux conflits fratricides engendrent malheurs, désolation et génocides, mais ces conflits, s’ils ne perdent rien en violence ont changé d’aspect ; au lieu de soubresauts à coloration ethnique pour le contrôle des territoires les plus riches en matières premières, ils évoluent vers des affrontements à forte motivation religieuse et, bien sur, toujours ethniques.

L’Europe y a perdu sa place prépondérante d’anciens colonisateurs et, après une quarantaine d’années d’influence Russe ou américaine, ce sont, à présent, les chinois et les puissances du golf qui s’y implantent sérieusement…

Ces luttes d’influences à motivation économique se heurtent cependant à un phénomène nouveau, la prise de conscience d’une identité africaine des états concernés

Le temps est loin où les nouveaux gouvernants des états n’étaient qu’une poignée formée chez les anciens pays colonisateurs ; à présent les élites y sont nombreuses et sans complexes.

En dehors de l’Afrique, également, le formatage de l’opinion internationale a changé. On ne la considère plus comme une caverne d’Ali Baba sans fond, exploitable à merci et sans vergogne.

La nouvelle conception globale de l’environnement de la planète et les nouveaux modes de communication ont rapproché les hommes et les ont, bon gré, mal gré,  amenés à évoluer vers une conception « humaniste » des rapports internationaux.

L'avenir de l'Afrique ...

Crédit Photo: Flickr, turkairo

L’humanité ? L’Afrique n’est elle pas le berceau ?

 La majorité des historiens et scientifiques l’affirment ; elle sera certainement aussi son avenir ou sa perte de par sa richesse en ressources physiques et humaines…

Le débat porte sur l’indépendance réelle des états africains et, le mot a été lâché, sur leur maturité qui a pour corollaire leur aptitude à se prendre en main sans le secours de pays anciens ou nouveau « coloniaux ».

La plupart des états africains, ont vu leurs frontières dessinées, il y a donc bien longtemps (et peu, au regard de l’histoire) par l’avancée des troupes de conquête sans tenir compte des royaumes ou groupes ethniques déjà existants, ni même des frontières dites naturelles.

L’indépendance a été obtenue pour certains de haute lutte et pour d’autres grâce à l’intelligence politique (ou philosophique) de certains états colonisateur qui on anticipé sur l’inéluctable.

Qu’ont laissé ces pays colonisateurs aux nouveaux états indépendants ? Un fort vernis culturel et cultuel qui s’oppose a la légitime rancœur d’avoir été exploités sans vergogne pendant deux cent ans.

Dans certains de ces nouveaux états indépendants, l’influence des anciens pays colonisateurs a été aussitôt remplacée par celle de ceux qui avaient aidé financièrement et militairement au changement. Dans les autres ce sont les anciens qui ont anticipé en aidant à l’installation de gouvernements qui leur soient favorables et éviter ainsi la main mise d’autres pays exploiteurs de ressources.

Car il s’agit bien de cela, les ressources de l’Afrique !

La grande vague d’indépendance se situe entre les années 1960 et 1980. A cette époque la guerre économique faisait déjà rage entre les pays riches. L’Europe a vu ses ex-richesses coloniales convoitées par les nouveaux riches, les USA et l’URSS (et leurs satellites)

On est passé pour certains états africains de la colonisation à la coopération et pour d’autres à une  nouvelle colonisation économique.

La majorité des nouveaux états indépendants ont eu du mal à lutter contre cette nouvelle forme d’exploitation, manquant de cadres et d’unité historique interne ; l’in fluence cultuelle des anciens ou nouveaux pays coloniaux n’a fait que rendre les choses plus difficiles. Les querelles ethniques et religieuses ont été exacerbées de l’extérieur rendant ainsi bien service à ceux qui tiraient les ficelles depuis les nouveaux pays « riches », empêchant ainsi de se constituer des états forts et indépendants.

Aujourd’hui les choses semblent évoluer et nombre d’initiatives se renforcent en vue de fédérer sur des grandes lignes les états africains ; une élite nouvelle génération est née avec une forte envie d’agir positivement ; on voit naître un sentiment nouveau d’appartenance à une identité africaine, lequel est prometteur.

Restent à juguler deux plaies la Faim et la soif !

Cela ne pourra se faire que par la solidification de ces nouveaux états et par leur indépendance … militaire. Et, lorsque ce sera fait, par remise à zéro de tous les compteurs. Compteurs économiques et historiques… Economiques, en étant en mesure de dire aux « grandes puissances » : On ne vous doit plus rien ! Voulez vous être partenaires ?

Historique, en amnistiant, dans les faits et culturellement, le passé. Le passé ancien comme ont su le faire les USA avec l’Angleterre et surtout le passé récent avec les horreurs des guerres post indépendance, qu’il faudra bien un jour aussi amnistier pour retrouver la sérénité.

Il y a donc encore du pain sur la planche et, en premier lieu il y  la nécessité pour chaque état africain de se créer une identité culturelle et politique qui ne soit pas construite sur la rancœur du passé mais sur l’enthousiasme de l’avenir.


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