Imbroglio transalpin

Lors du lan­ce­ment des nou­velles plaques d’immatriculation, cer­tains disaient déjà qu’elles res­sem­blaient curieu­se­ment aux plaques ita­liennes. Le prin­cipe est en effet ana­logue : deux lettres, une série de trois chiffres, puis à nou­veau deux lettres. Seuls dif­fèrent les deux tirets pla­cés sur les plaques fran­çaises entre chaque série de carac­tères. En Ita­lie, au contraire, les carac­tères s’enchaînent les uns après les autres.

Cette légère dif­fé­rence n’est tou­te­fois pas assez impor­tante pour que, lorsque les carac­tères sont les mêmes, les poli­ciers fassent la dif­fé­rence. Ainsi, récem­ment, deux auto­mo­bi­listes fran­çais ont été arrê­tés parce que les carac­tères de leurs plaques cor­res­pon­daient à ceux de voi­tures ita­liennes volées. Ils ont pu appor­ter la preuve de leur bonne foi, mais ont quand même dû subir une inter­pel­la­tion mus­clée avant cela.

Deux cas qui risquent de ne pas être les seuls, puisqu’au 1er juillet 2010, dix mil­lions de voi­tures fran­çaises étaient équi­pées d’une nou­velle plaque d’immatriculation. Poten­tiel­le­ment, il y a donc des chances que d’autres dou­blons avec des voi­tures ita­liennes existent, et que de nou­veaux auto­mo­bi­listes fran­çais de bonne foi soient arrê­tés par erreur par les forces de l’ordre.

Le pro­blème vient en fait du fichier euro­péen des voi­tures volées, qui ne prend pas en compte les deux tirets dif­fé­ren­ciant les plaques d’immatriculation fran­çaises de leurs homo­logues trans­al­pines. Le minis­tère de l’Intérieur assure que ce pro­blème sera réglé dans quelques mois. En espé­rant que d’autres auto­mo­bi­listes ne seront pas menot­tés pour une erreur informatique…