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Bruce Springsteen : live in Hyde Park

Publié le 07 août 2010 par Corboland78

100807 Springsteen.jpgLe Boss vient de sortir un double DVD qui remet les pendules à l’heure – du moins pour ceux qui en auraient besoin. Le titre exact de l’objet Bruce Springsteen & The E Street Band - London Calling Live in Hyde Park, c’est long et c’est sacrément bien bon !

Avec 27 titres et deux bonus, près de 3h de concert, enregistré à Londres le 28 juin 2009 devant une foule considérable dans le fameux parc déjà foulé par d’illustres prédécesseurs comme les Rolling Stones par exemple. Le show débute par London Calling, emprunt approprié aux Clash, où Springsteen s’illustre par un solo de guitare furieux (il récidivera plus tard sur Sands) qui donne le ton de la soirée. Sur la grande scène, le E Street Band s’est déployé, Steve Van Zandt (guitare) bouffi comme un Serge Blanco, la crâne planqué sous un foulard pour masquer certainement un pain de sucre, Niels Lofgren (guitare) bandeau dans les cheveux fait son Keith Richards, Clarence Clemmons (saxo) tout en dreadlocks est à gauche sur la photo tandis que Soozie Tyrell fait sa blonde au violon sur la droite. Derrière, Max Weinberg tape sur les peaux d’une batterie qui semble minuscule, Gary Tallent tripote les grosses cordes de sa basse ronflante et Roy Bittan au piano joue le chauve sans honte de la soirée. Une paire de choristes et Charlie Giordano (accordéon, piano) prêtent main forte au patron.

Dès le second titre, Badlands, le public est à genoux (c’est une image, car en fait il est bien debout et hurle de bonheur) et Springsteen a les épaules de sa chemise trempées laquelle au sixième morceau (Out In The Street) changera carrément de couleur. Alors que Max semblera rester sec durant tout le concert.

Une fois de plus Springsteen démontre qu’il est un incroyable showman et un songwritter exceptionel. Jamais de mauvais concert, dans le monde de Bruce ça n’existe pas, la preuve quand on écoute la multitude de disques pirates qui circulent, ce qu’on ne pourrait pas dire d’autres artistes (même les Stones sont loin d’être irréprochables, excusez-moi Seigneur !). Un concert de Springsteen, c’est la quantité et la qualité assurées, vous pouvez donc aligner vos tunes sans regrets.

Après le dixième titre, Youngstones, le patron descend vers la foule et amasse les pancartes brandies par les spectateurs pour réclamer leur titre préféré et désormais il y piochera pour poursuivre son répertoire. Et d’attaquer Bobby Jean puis Trapped. Sur No Surrender un invité (Brian Fallon) vient pousser la gueulante alors que sur Waitin’ On A Sunny Day, il tend le micro à un petit gamin porté à bouts de bras par ses parents pour crachoter le refrain. Que dire, si ce n‘est que chaque titre est une merveille, Promised Land avec son harmonica, Born To Run où le Boss se roule par terre comme s’il avait encore vingt ans (61 ans cette année) ou bien Rosalita avec notre héros tout sourire, gags répétés avec Steve Van Zandt, et si Clarence « The Big Man » Clemmons assure toujours musicalement, depuis quelques années on le devine diminué physiquement, peinant à circuler et préférant rester appuyé sur un tabouret de bar.

Je n’en rajoute pas plus, vous m’avez compris, ce DVD est incontournable, magistralement filmé, remarquablement mixé par Bob Clearmountain bien sûr, un document témoignage d’un artiste de très grand talent. De la sueur, oui, des larmes, parfois de bonheur, mais pas de sang si ce n’est « bon sang mais bien sûr ! » il faut absolument que je revois ce concert avec le son à donf ! 

Extraits du concert avec interview de Springsteen :

Bruce Springsteen London Calling Trailer from Columbia Records on Vimeo.


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