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L’homme qui valait 800 millions de dollars

Publié le 19 décembre 2007 par Bernard Carlier

 

Extraits d’article du Monde.fr :

Le pneumologue William McGuire est un homme fortuné. Nommé à la tête de United Health Group en 1991, il a présidé jusqu’en 2006 cette société d’assurance médicale, qu’il a fait croître par une série de fusions-acquisitions. Il faisait partie des patrons américains les mieux payés.

Parti à la retraite, comme le stipulait son contrat, il a empoché, outre ses indemnités, un pactole de 24 millions de stock-options, allouées pendant quinze ans.

Elles valent aujourd’hui 800 millions de dollars (546 millions d’euros).

Las ! Les fonds de pensions, gros investisseurs dans l’assurance-santé, et des petits porteurs, s’en sont inquiétés. Ils ont été y voir de plus près - et après eux la SEC, le régulateur américain des marchés. M. McGuire et quelques dirigeants de United Health avaient, plusieurs années durant, antidaté leurs stock-options, pour caler leur valeur initiale non au jour de leur délivrance mais au niveau de cotation le plus bas de l’action durant la période précédente - maximisant ainsi le profit à la revente.

Pour éviter un procès, l’ancien PDG a négocié. Il accepte aujourd’hui de restituer 620 millions de dollars. Il n’est pas le premier : le scandale des stock-options antidatées a fait tomber depuis trois ans quelque 80 dirigeants d’entreprise aux Etats-Unis. Mais la somme en jeu est la plus importante enregistrée à ce jour.(…)Cette pratique, Don Lindner, qui dirige WorldatWork, un cabinet spécialisé dans la gouvernance et la rémunération des dirigeants, la fait remonter aux années 1998-2002.

“Durant la bulle Internet, les start-up grossissaient rapidement. Manquant de cash pour attirer des dirigeants, elles se sont lancées dans ce système, qui pervertit complètement l’idée des stock-options. Beaucoup de patrons l’ont alors détourné à leur avantage. Après le scandale Enron, une loi a mis fin en 2002 aux abus des stock-options.”On voit, selon M. Lindner, la queue de comète de “cette période folle”. La SEC enquête toujours sur quelque 140 entreprises.

En savoir plus : Lemonde.fr

Bonne fin de journée


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