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La liberté d'expression

Publié le 20 décembre 2007 par Anaïs Valente
Un reportage diffusé il y a peu de temps sur la chaîne M6 (chaîne que je ne regarde jamais… puisque je ne la capte pas – faut avoir la parabole pour ça, et moi j’ai le câble alias la télédis, sacrebleu) crée un tollé sur le net actuellement, et je m’en voudrais de ne pas relayer, surtout pour informer les Belges inconscients de ce qui se trame de l’autre côté de la frontière.  Pour une fois que c’est pas chez nous, profitons-en amis belges…
Ce reportage montrait un pool situé à Madagascar, employé par un célèbre site de rencontres français (dont le nom n’est pas cité) et composé, entre autres, de femmes (et même d’hommes se faisant passer pour des femmes) payées laisser croire qu’elles sont de jolies françaises membres du site et pour inciter les hommes à s’abonner ou à renouveler leur abonnement lorsqu’il est proche de l’échéance.  Illégal.  Of course.  Le reportage ne communiquait donc pas le nom du site, mais tout utilisateur pouvait aisément le reconnaître, semble-t-il.  Je ne peux le confirmer, je ne connais moi-même pas ce site et ne l’ai jamais visité.  Mais je peux cependant facilement le croire, passque si un reportage dénonçait le célèbre site belge de rencontres (ce qui n’est pas le cas hein, surtout n’allez rien imaginer), alias la page orange dont je parle à l’occasion (moins maintenant, vous croyez que je n’ai que ça à faire, aller me faire draguer sur le net ?), en montrant une image floutée du site, tout célibataire belge, dont moi, comprendrait illico de quel site il s’agit.
Suite à ce reportage, le blog www.datingwatch.org, blog que je connais et qui a la particularité de passer au crible tous les sites de rencontres, a relayé l’info, en indiquant expressément le nom du site incriminé.  Et pour cause : suite à enquête approfondie, ils sont sûrs de leur coup.  Et c’est là que tout a commencé… Représailles, injures, menaces et finalement convocation en justice pour… des dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts en diffamation.
La question que je me pose n’est pas « y a-t-il eu diffamation », car dans cette histoire, clair qu’une partie a raison, l’autre pas (j’ai mon opinion là-dessus, mais je vous laisse vous faire la vôtre en allant au besoin vous informer sur le net), mais plutôt « où va le monde ma bonne Dame si on ne peut plus rien dire sur un blog sans risquer la ruine ad vitam aeternam ».
En d’autres termes, ne cours-je (et non « ne courge ») pas un risque permanent sur mon blog ?  Strelli ne va-t-il pas m’intenter un procès si j’ose avouer que ses écharpes font trop facilement des fils, beaucoup trop facilement pour des écharpes si chères ?  Farniente ne va-t-il exiger mon poids en lingots d’or parce que je réclame sans cesse mon poids en lasagnes ?  Le réalisateur de 28 jours plus tard ne risque-t-il pas de me traîner en justice pour avoir révélé combien son film fait peur ?
La diffamation, c’est nul.  La rumeur, ça peut tuer.  Mais le bâillon, c’est la fin de la liberté d’expression.  Et moi je dis non.
Non.
Une illu trouvée au hasard d’une recherche sur le net, non signée, non référencée, mais je soupçonne qu’elle ait été réalisée par Laurel, que je supplie de ne pas m’intenter un procès si je me trompe, par pitié.

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