Magazine Environnement

Oser le OUI

Publié le 10 août 2010 par Valabregue

Il serait vraiment dommage de rater la lecture du  dernier livre de Denis Marquet : « Eléments de philosophie angélique ».

L’auteur prend le mot angélique dans son sens premier, « qui annonce du nouveau ». 

Un vibrant plaidoyer pour redynamiser l’humanisme, sur une voie qui se distingue

  1. de l’humanisme du non, qui est en gros celui des lumières (une OPA sujette à caution sur « les » lumières, puisqu’il s’agit simplement d’une apologie du savoir fondée sur une dualité qui se nourrit de la pulsion, donc « une » lunière parmi d’autres) .
  2. de l’anti-humanisme radical qui abandonne la recherche d’une transcendance juste pour chaque homme au nom  du  désastre écologique qui se profile pour retourner à l’animisme.

Voie qu’il nomme l’humanisme du OUI.

Oui à  l’exploration de son être ! Oui aux chemins de traverse (Diogène, les sceptiques etc..) ! Oui pour oser chercher le joyau de son implication ! Oui à la sainte colère de celui qui veut que l’autre devienne ce qu’il est,  à l’intimité avec l’autre vécue comme exploration de sa différence ! Oui pour regarder en face les paradoxes que nous traversons ! Oui pour oser la joie en abandonnant la recherche des causes ! Oui à l’exploration de sa propre violence ! Oui à la voie des stoïciens ! Oui à la voie du silence intérieur ! Oui à la recherche du mystère de la beauté des choses, de la magique justesse ! Oui pour venir se mettre à l’écoute de ce qui vient à notre rencontre !

L’auteur propose de regarder le réel comme un autre qu’il faut donc respecter.
Il plaide pour  que chacun enchevêtre son désir (qui est aux antipodes de la pulsion qui est le ressort sur lequel s’appuie notre société de consommation) avec cette écoute du réel.


Et cela donne des pistes très fortes auxquelles nous souscrivons.

Il y de belles pages sur la paternité qui sont une parole rare par les temps qui courent. Parole qui tente la justesse de dire ce qui est à dire à son enfant tout en l’encourageant dans sa voie personnelle.

« L’occident moderne a bâti une civilisation du non à la vie qui met l’homme en guerre contre lui-même et la nature…. Devenir humain c’est libérer, en soi-même, la transcendance humaine de l’emprise de la négativité  animale ».

 « Cette transcendance que nous ne pouvons plus chercher à l’extérieur (comme à  l’époque des dieux) est le désir insatiable du nouveau en soi-même, en autrui, comme en toute chose. Pour pouvoir véritablement aimer et créer ».

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