Quand le lézard tracera la fissure
au coeur de la pierre
Le pavot du pré se rappellera
nos noms emmêlés
Midi d'un été de pur échange
Un cri muet déchirant les reins les lèvres
À l'heure où toute vie, suspendue
en une grappe de fruits
Un jour, ici, midi d'un été
Sans ombre autre que la nôtre, trop humaine
pour prendre racine
Et trop tard pour établir demeure
François CHENG