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Saint-Exupéry à Casablanca, à Tarfaya, à Agadir et à El Jadida

Publié le 11 août 2010 par Jean-Luc Vautravers
Saint-Exupéry à Casablanca, à Tarfaya, à Agadir et à El Jadida Saint-Exupéry à Casablanca, à Tarfaya, à Agadir et à El Jadida Saint-Exupéry à Casablanca, à Tarfaya, à Agadir et à El Jadida
Photo du centre : Yaroslav Blanter
Le Maroc est indissociable de la vie d'Antoine de Saint-Exupéry, aviateur et écrivain mythique, auteur d'ouvrages au grand rententissement comme le "Petit Prince" (à gauche) et "Courrier sud".
La première escale marocaine a lieu en août 1922. On est alors sous le Protectorat (voir L'amour du Maroc exprimé par Hubert Lyautey et Jacques Majorelle). Saint-Exupéry est affecté au 37e régiment français d’aviation à Casablanca, où il obtient son brevet civil. Cinq ans plus tard, à fin 1927, le pilote devient chef d'escale à Cap Juby (aujourd'hui Tarfaya - voir La sebkha Tah à moins 55 mètres, point le plus bas du Maroc) pour la compagnie Aéropostale qui assure le transport du courrier entre Toulouse et Dakar. Saint-Exupéry reçoit la mission d’améliorer les relations de la compagnie avec les dissidents berbères d’une part et avec les Espagnols d’autre part. Un monument (au centre) commémore cet épisode. A Tarfaya, l'écrivain découvre la brûlante solitude du désert qu'on retrouvera transposée avec beaucoup de poésie dans "Le Petit Prince". Après un atterrissage forcé, il rencontre une communauté de moines trappistes. Il décrira cette expérience dans "Terre des hommes".
En septembre 1929, nouvel épisode marocain : Saint-Exupéry pose son appareil à Agadir, étape de sa traversée de l'Atlantique. Il rejoint Mermoz et Guillaumet en Amérique du Sud, pour contribuer au développement de l'Aéropostale jusqu'en Patagonie. Pendant la guerre, en 1943, victime de plusieurs incidents et mis "en réserve de commandement", il séjourne en Algérie et au Maroc. Il trouvera la mort le 31 juillet 1944, lors d'une mission de reconnaissance, abattu par un Allemand qui dira plus tard que s'il avait su qu'il s'agissait de l'écrivain qu'il admirait, il n'aurait pas tiré.
En 1948, paraît "Citadelle", édité à titre posthume. Cette œuvre aurait été partiellement inspirée par un voyage de Saint Exupéry dans les environs d’El Jadida en 1927. L’écrivain aurait suivi la route qui mène à la Kasbah de Boulaouane, qui domine l'oued et les vignes (à droite). Il s'y serait attardé. On pense qu'il aurait visité la Zaouia Tounsia, ensemble de bâtiments religieux qui menacent ruine aujourd’hui. La famille Saint-Exupéry vient d’autoriser à appeler "circuit Citadelle" un parcours qui partirait sur les pas de l’écrivain. A Rabat, un collège porte encore le nom de l'écrivain-pilote.

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