Souvent nous nous sommes amusés, les uns ou les autres, à affubler ce président de surnoms ridicules (Zébulon, Monarque, Altesse Agitée, Pile Duracell, etc...) car il était ridicule. Dans tout. Dans ses propos comme dans sa gestuelle.
Aujourd'hui, l'heure n'est plus à la rigolade ou à l'ironie. Car l'homme n'est plus seulement ridicule, il devient réellement inquiétant, voire dangereux.
Appelons-le donc désormais par son nom : Sarkozy. Car c'est celui que l'histoire retiendra comme le pire président que la France n'ait jamais connu.
En tant que ministre de l'intérieur, il avait déjà montré son inefficacité et sa totale incapacité à résoudre les problèmes de sécurité dont il avait la charge, et ce malgré ses grandes déclarations à l'emporte pièce, son roulage de mécaniques et ses méthodes de voyou. La preuve en est que la violence est en constante progression depuis qu'il s'en prétend le pourfendeur.
Puis, lors de sa campagne électorale il avait martelé ce thème de façon à ratisser large sur les terres du Front National avec le succès que l'on sait. Élu par des vieux, auxquels il avait réussi à insuffler la peur des autres comme s'évertue à le faire le FN depuis des années.
Aujourd'hui, au plus bas dans les sondages, englué dans des affaires et des magouilles diverses dans lesquelles son nom est systématiquement cité, il renoue avec ces mêmes ficelles, pensant sans doute jeter un écran de fumée et regagner à nouveau les voix des trouillards et de l'extrême droite.
Mais cette fois-ci, il gravit une marche supplémentaire dans l'inqualifiable en liant clairement l'insécurité dont il est responsable à l'immigration, s'appropriant ainsi avec gourmandise l'un des thèmes favoris du Front National.
Autrement dit, il n'y a aujourd'hui plus de différence entre Sarkozy et le Front National.
Cet homme n'est pas un Républicain. Il méprise les valeurs qui fondent notre vivre-ensemble, comme par exemple la liberté, l'égalité et la fraternité, et n'a retenu que celles du mépris et de la division.
Il ne sait parler que de guerre alors que son rôle devrait être de pacifier. Cet homme-là divise, insulte, expulse, réprime. Il se nourrit d'invectives et de paroles indignes.
Il clive, il amalgame, il stigmatise, il dresse les uns contre les autres, il retranche chacun dans ses certitudes apeurées ou ignorantes. Il personnifie la xénophobie et le rejet des différences, tout le contraire d'un Président responsable et rassembleur.
Les "gens du voyage" aujourd'hui sont pour lui une masse compacte de voleurs, de profiteurs, d'agresseurs tout comme les jeunes de banlieues sont tous des trafiquants, les fonctionnaires des profiteurs ou les chômeurs des feignants...
Jusqu'où peut-il nous emmener avec cette instrumentalisation de la xénophobie et la détestation de l'autre ?
Jusqu'où lui et ses troupes, vont-ils œuvrer à l'oubli de notre identité, à la transformation de l'histoire et à la régression sociale ? Quand va-t-on arrêter cette immonde mascarade jouée par des ratés de la politique ?
Élever l'inintelligence à un tel niveau est une sorte de record qui ne grandit pas les citoyens et fait de notre pays un pays détestable.
Jusqu'où les Français vont-ils accepter cette déchéance nationale ?
Sarkozy est venimeux et pernicieux, car il fait tout cela volontairement. Il est dangereux car il a l'habileté du diable.
Tout le monde court à fond sur les sujets qu'opportunément il lance pour masquer ses erreurs et ses petits arrangements entre amis !
Et ça marche encore... Il est pathétique et inquiétant de voir que trop de monde encore tombe dans ses pièges !
En 2007, les Français se sont égarés, enfumés qu'il étaient par les discours de ce bateleur.
Il va falloir retrouver le bon chemin. Et vite...
The Lynx