L'étreinte inassouvie

Tu t'es endormi dans le canapé. Tu es calme et ta respiration est paisible. Ton visage me montre toute sa complexe beauté. La forme de ta mâchoire, le trait de tes sourcils, ton nez droit et parfait, tes cils généreux. Ton corps respire la sensualité. J'ai envie de glisser mes doigts dans tes cheveux, d'apposer un baiser sur chacun de tes yeux, de nicher mon visage dans le creux de ton cou et de rester comme ça, près de toi, dans le silence de nos bouches. Que nos respirations se suivent et s'entremêlent, que ma peau goûte encore la tienne, que mes yeux, grands ouverts alors que tu dors, se remplissent de toi jusqu'à ce qu'ils éclatent.Quand nos lèvres se taisent, aucun mot ne vaut, aucun mot ne pèse. J'aimerai te contempler, t'observer sous chaque couture, parce que sous chaque angle, tu es beau. Splendide homme dont mes yeux ne se lassent, si j'avais ton talent, je te photographierai, encore et encore. Même ton corps me bouleverse et me touche sans que sur ma peau tu ne poses un doigt. Les miens rêvent de te frôler, ils te dessinent dans ma tête, ils caressent tes contours, effleurent tes vallées et griffurent tes monts. Ils te touchent de partout, pour ne pas oublier le grain de ta peau, mémoriser la moindre de tes cicatrices, pleines d'émotions, souligner tes belles imperfections.Mes yeux doucement caressent tes courbes masculines. Je souris tendrement, penche la tête en avant, referme mes yeux un instant. Et puis m'en vais.