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P comme "Parrain"

Publié le 13 août 2010 par Jeanyvessecheresse

C’est le sept avril 1994 que le parrain de Mazarine, la fille du Président, quittait ce monde. Il était retrouvé mort dans son bureau de l’Elysée, à quelques foulées de celui du Président. Bruits, rumeurs, fantasmes les plus récurrents vont immédiatement alimenter la chronique. Tout et pratiquement n’importe quoi va s’écrire, les pires délires vont également se colporter. Il faudra attendre 2010 et le livre de Raphaëlle Bacqué pour que la mort du parrain de Mazarine, François de Grossouvre, quitte le para-normal pour réintégrer l’histoire. En quelques 230 petites pages, petites en raison du format du livre, la journaliste du Monde règle définitivement cette pseudo-affaire de Grossouvre et nous explique, à l’instar des Rita Mitsouko, que les histoires d’Amour finissent parfois très mal. Celle entre les deux François, en suicide. C’est donc de l’amitié entre Mitterrand et de Grossouvre dont nous parle Raphaëlle Bacqué. De la rencontre de l’aristo-résistant avec celui qui, tel un aventurier venu parfois de nulle-part, allait devenir le grand président que nous connaissons. Une amitié amoureuse qui se termina par le suicide du responsable des chasses présidentielles avec un 357 Magnum.

Livre d’enquête, produit de ce que l’on appelle « du travail », chose parfois rare dans les livres politiques, « le dernier mort de Mitterrand » est une lecture recommandée, un très bon bouquin à glisser dans le sac de voyage. Merci à André Soulier de m’avoir insisté à le lire.

> Raphaëlle Bacqué, « Le dernier mort de Mitterrand », Grasset, 18 euros

Lyon, le 13 août 2010.


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