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Etat chronique de poésie 967

Publié le 13 août 2010 par Xavierlaine081

967

Lèvres posées au rebord de la source

Lentes goulées d’eau lustrales coulent au gosier sec

Déposées les angoisses aux clairières d’abandon

Demeure l’éphémère musique

*

Un cri sort de la gueule rauque du temps

Apostrophe les passants

Ils accélèrent leur pas

Baissant la tête pour ne plus rien voir

*

On en montre tant de crimes et de larmes

Que reste la fuite éperdue pour mettre de la distance

*

Demeure la trace de ce qui fut un moment regardé

Un soupir de lassitude posé aux rives d’aurore

*

Nous vivons

Si loin de cette sombre perspective

Dressée sous nos yeux hagards

*

J'ai depuis si longtemps appris à puiser

Dans  les sons du silence

Les vibrations secrètes

Ici se tisse l'intense mémoire

Le jeu subtil qui nous réunit

Par de là les frontières du temps 

Point d’autre issue que l’oubli 

Lorsque la douleur immisce son dard 

Sous la peau tendre des attentes vaines 

Si frêle vie d'exil et d'attente, aux frontières du bonheur.

Sans jamais la franchir, saurions-nous la poster, en cadeau d'avenir?

Mieux vaut nous affranchir de vaine gravité.

Elle nous laisse, les yeux embués, sous de noires nuées.

Vivons donc, et appelons le beau, qui peuple parfois nos rêves. 

Manosque, 1er juillet 2010 

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